Top des feel good stories made in Africa : Manute Bol, 231 centimètres et un coeur encore plus grand

Le 12 févr. 2018 à 12:06 par Alexandre Martin

Manute Bol
Source Youtube

Ils sont nés en Afrique, ils ne sont pas forcément devenus les plus grosses stars de la NBA, mais leurs vies ou le déroulement de leurs carrières ne peuvent que donner le sourire et mettre du baume au coeur ! Les feel good stories, on adore ça. Et à l’occasion de la sortie au cinéma de la nouvelle production Marvel Studios “Black Panther” (le 14 février), TrashTalk vous propose de découvrir ou redécouvrir quelques histoires autour de ces basketteurs issus du berceau de l’humanité.

Si Manute Bol était encore de ce monde, il pourrait nous raconter d’où il vient. Il pourrait nous raconter qu’il vient d’une famille dont tous les membres sont extraordinairement grands. Une mère de 2m06, un père de 2m03 et une soeur de 2m03 également. Les Dinka, groupe ethnique dont sa famille faisait partie, sont connus pour être l’une des populations les plus grandes du monde. Pas étonnant donc que Manute ait été mesuré à 2m31 lors de son arrivée en NBA en 1985, le plus grand joueur de l’histoire à égalité avec le Roumain Georghe Muresan. Un corps de 231 centimètres, des mains immenses au bout de bras d’une longueur inouïe qui lui permettaient de toucher une marque de 3m18. Et sans sauter, évidemment, sinon c’est trop facile.

Manute a commencé chez les Washington Bullets. Rookie, il fut tout de même utilisé plus de 26 minutes par rencontre. Il n’était pas le plus doué offensivement et pas le plus mobile des intérieurs étant donné la longue carcasse qu’il devait déplacer mais dès cette première saison, il s’imposait comme un contreur très prolifique et très dissuasif. Plus de 5 tirs renvoyés à l‘envoyeur par match lors des soixante auxquels il a participé lors cet exercice initial. Le Soudanais n’a pas mis longtemps à se faire connaître de tous. Et tout au long des dix saisons qu’il va passer sur les parquets NBA, Bol va se faire respecter parce qu’il va contrer plus que de raison (moyenne de 3,3 par match soit la deuxième plus grosse moyenne de contres de tous les temps) mais aussi parce qu’il restera toujours humble, toujours gentil et ouvert, attentif aux autres. Et il n’oubliera jamais d’où il venait. Tout au long de sa carrière il dépensa la quasi totalité de ce qu’il gagnait pour soutenir différentes causes en rapport avec les ravages de la guerre dans son pays : jusqu’à 4 millions de dollars dépensés pour les réfugiés soudanais, entre autres. Manute Bol a quitté ce monde en 2010, à seulement 47 ans. Mais une chose est sûre : il a beaucoup impressionné par sa taille et son coeur.

Et, mis à part sous les cercles, il n’a fait que du bien à tous ceux qu’il a rencontrés.