Toronto, nouveau leader de la Conférence Est : les Raptors profitent de la mauvaise passe des Celtics

Le 10 févr. 2018 à 04:15 par Bastien Fontanieu

DeMar DeRozan
Source image : NBA League Pass

Les fans de Toronto pensaient probablement que cette bascule allait se produire plus tard. Finalement, non. Avec la défaite de Boston cette nuit contre Indiana, les Raptors sont bel et bien numéro 1 à l’Est.

Tu veux t’asseoir sur le trône ? Faudra t’asseoir sur mes genoux. La plume d’un des plus grands poètes de notre génération ferait probablement plaisir à Kyle Lowry et ses boys, eux qui ont pu célébrer la récente chute des Celtics à domicile. Opposés à des Pacers pourtant privés de Darren Collison, les petits hommes verts ont craqué en manquant de discipline et se sont donc inclinés sur leur propre parquet. Merci Victor Oladipo et son match de guedin, merci Indiana et son mode sérieux activé au pire (ou meilleur) moment, résultat des courses Boston perd et laisse sa place de leader à Toronto. Un changement de hiérarchie qu’on questionnait il y a encore quelques jours, avant que les deux franchises en tête de l’Est ne s’affrontent au Canada, une partie très nettement dominée par les hôtes. Une fois le boulot géré face aux Celtics, les Knicks étaient de passage et se faisaient dépecer, ce qui laissait place au match de cette nuit. Manque de pot pour Kyrie Irving et son squad, c’est une deuxième place qui sera désormais sienne en attendant une mise à jour du niveau de concentration des joueurs de Brad Stevens. Depuis le tout début de saison, quasiment, Boston regardait la concurrence sur son trône, le début de campagne tonitruant permettant à l’équipe d’Al Horford de creuser un écart. Mais avec un mois de janvier meh et des Raptors sérieux à la maison, le changement s’est opéré officiellement ce vendredi.

Alors certes, on parle d’une marge aussi fine qu’un poil de cheveux de LeBron : Toronto a 70,4% de victoires tandis que Boston n’en a “que” 70,2. Mais maintenant que les dinos ont récupéré ce qu’ils désiraient le plus au monde, ils vont devoir planter les sardines et s’assurer que personne ne vienne les faire chier. Telle est la règle du chasseur et du chassé, aujourd’hui il faut faire la peau des copains de Céline Dion. La sauce à venir viendra d’ailleurs de l’Est pour Dwane Casey et son groupe, puisque le menu restant en février est déjà connu (à Charlotte, Chicago et Orlando, contre Milwaukee, Miami et Detroit). Pas de quoi claquer des genoux quand on voit le combo présenté, maintenant il faudra assurer à domicile et s’assurer que la deuxième partie de saison sera du même level que la première. On avait parlé longuement de cette homestand des Raptors et le fait de voir s’ils allaient pouvoir gérer : avec 13 victoires pour 6 défaites depuis le 1er janvier, on n’est pas sur un bilan exemplaire mais c’est nettement mieux que le 9-7 de Boston sur la même période. Un virage déterminant, que les Celtics devront rattraper après le All-Star Break, mais qui devrait surtout nous mener à une grande bataille au finish. Les Cavs sont peut-être dans le doute et ont des bases à réinstaller, mais qui a envie de LeBron en demi ? Personne. D’où l’importance de cette première place, car elle permettra au roi de l’Est d’éviter son King avant les finales de conférences.

Que les fans de Toronto en profitent ! Aujourd’hui, la tête de l’Est est canadienne. Une première place méritée et cherchée collectivement, en attendant de voir la durée de cette nouvelle hiérarchie. Prendre la première place, c’est bien, mais la conserver, c’est mieux.


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