Jimmy Butler retrouve le public du United Center cette nuit : doucement les bisous avec Fred Hoiberg

Le 09 févr. 2018 à 18:15 par Benoît Carlier

Jimmy Butler
Source image : NBA League Pass

Jimmy Butler aura forcément un petit pincement au cœur en rentrant dans le vestiaire visiteur puis en foulant le parquet United Center à 3 heures 30 du matin. Malgré ses embrouilles avec Fred Hoiberg et le management local, il a passé six belles années de sa vie à Chicago jusqu’à devenir le franchise player de cette équipe mythique lors de ses dernières saisons à Windy City.

Echangé comme un malpropre l’été dernier, Jimmy Butler revit sportivement à Minneapolis. Ses statistiques personnelles n’ont pas beaucoup évolué, elles sont même légèrement moins bonnes cette année dans certaines catégories. Mais l’important est ailleurs pour Buckets qui a retrouvé son mentor en la personne de Tom Thibodeau et qui n’a pas mis longtemps à prendre ses marques pour s’imposer comme le patron de la quatrième meilleure équipe de la Conférence Ouest. Aujourd’hui, la hiérarchie est très claire chez les Wolves avec le quadruple All-Star posé en tant que franchise player et Karl-Anthony Towns en lieutenant de luxe bien qu’il soit toujours dans sa phase d’apprentissage. Les votants ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en envoyant l’arrière à Los Angeles pour représenter les loups au match des étoiles. Mais ce soir, tout cela n’aura que très peu d’importance pour le produit de Marquette qui s’apprête donc à retrouver le public des Bulls pour la première fois depuis son trade contre Zach LaVine, Kris Dunn et Lauri Markkanen il y a plus de six mois. Un échange qui a eu le temps d’être digéré de part et d’autre mais qui ne devrait pas empêcher Jimmy Butler d’être largement acclamé pour tout ce qu’il a donné à la ville de Chicago entre 2011 et 2017.

Arrivé sur la pointe des pieds, en tant que 30ème et dernier choix du premier tour de draft en 2011, il a peu à peu fait ses preuves jusqu’à commencer par devenir un titulaire indiscutable lors de sa troisième saison puis un leader dès l’année suivante. Toujours exemplaire en défense, il a franchi un vrai cap en attaque pour devenir une option offensive fiable toute l’année grâce à un shoot extérieur bien réglé. En six ans, il a eu le temps de marquer l’histoire de la franchise de son empreinte avec des records que l’on pensait intouchables comme ce soir de janvier 2016 où il a effacé Michael Jordan des tablettes en cumulant 40 points lors de la deuxième mi-temps d’un match arraché à lui tout seul contre les Raptors. Véritable compétiteur, ses relations avec Fred Hoiberg ont parfois été conflictuelles car il n’a jamais envisagé autre chose que la victoire. Cette nuit, malgré l’ovation du public, il aura toujours cette même détermination pour repartir avec la victoire. D’autant que les Wolves mettent la pression aux Spurs et qu’ils voudront renouer avec le succès après un match d’anthologie perdu au bout de la prolongation à Cleveland il y a deux jours. Personnellement, Butler monte en régime sur ces derniers matchs et pourrait bien exploser les compteurs contre la défense permissive des Bulls. S’il n’a pas besoin de motivation pour se chauffer, l’ambiance pourrait le pousser à se surpasser encore un peu plus pour tenter de faire regretter leur décision au duo GarPax.

C’est une standing ovation à laquelle devrait avoir droit Jimmy Butler ce soir pour récompenser ses six saisons dans l’Illinois et permettre au public des Bulls de lui dire au revoir proprement. Le plafond du United Center est squatté par du beau monde et le héros du jour n’aura peut-être jamais sa place au milieu de ces noms là mais il est sûrement le joueur le plus marquant de ces cinq dernières années à Chicago pour prendre le relais d’un Derrick Rose post-blessure.