Toronto veut la peau de Boston : victoire 111 à 91, la tête de la Conférence Est commence à trembler

Le 07 févr. 2018 à 08:21 par Bastien Fontanieu

Kyle Lowry
Source image : NBA League Pass

Aux côtés du Warriors – Thunder de cette nuit, le rendez-vous entre Celtics et Raptors à Toronto était le gros steak de la soirée. Tête de la Conférence Est au milieu de la table, ce sont les copains de Céline Dion qui ont tapé du poing et fait chuter Boston à la maison.

Difficile de juger intégralement ce type de rencontre, dans un cadre proche des Playoffs, dans le sens où les Celtics se ramenaient à peine frais de leur récente recomposition. Par cela, on veut évidemment souligner le fait que, trottinant ou pas, Kyrie Irving faisait son retour dans le groupe et Marcus Morris de même. De quoi préchauffer la machine, mais pas l’avoir à température maximale pour un match de la sorte, ce que les Warriors avaient pu voir récemment. Toutes ces histoires ? Toronto n’en avait rien à foutre, et ils avaient bien raison de penser ainsi. Ambiance de printemps au Air Canada Centre, corps jetés dans la bataille, on se frotte les mains devant l’élite de l’Est. Une sensation qui, hélas, ne va pas tenir bien longtemps car les Raptors vont tout simplement mettre leur pied sur la gueule des visiteurs et ne plus bouger pour le reste de la partie. Incisifs d’entrée, boostés par un Kyle Lowry s’échauffant gentiment avant le concours de trois-points, les hôtes apportaient une intensité physique et un répondant qui permettait à Toronto de notifier les Celtics dès les premières minutes : on n’est pas là pour déconner, il va falloir tenir toute la soirée sous peine de se faire balayer. Et Boston se prendra malheureusement la deuxième option dans les gencives, la battle devenant rapidement une mixtape.

Nul besoin d’un immense Ibaka, d’un DeRozan de folie, d’un Valanciunas abusif ou d’un sniper possédé en sortie de banc. Les Raptors étaient tout simplement en meilleure forme, davantage prêts, plus concentrés et des deux côtés du terrain. Car si les coups de chaud de Lowry étaient appréciables, la défense globale de Toronto l’était encore plus. Apportant une taille et une envergure extrêmement chiante pour les visiteurs, la bande à Dwane Casey étouffait les Celtics en première mi-temps et donnait alors place à une gentille fessée. Suffisamment d’écart pour que Brad Stevens, conscient de l’état des siens, agite le drapeau blanc et décide de faire tourner la machine. Pas de risque à prendre, pas en plein mois de février pour envoyer un quelconque message. Boston l’avait déjà emportée plus tôt cette saison face aux Raptors, un match qu’Al Horford avait survolé en déployant une grâce et une polyvalence rare. Cette fois, l’intérieur n’y était tout simplement pas, à l’image de toute son équipe. Pas un joueur au-dessus des 27 minutes de jeu dans le cinq de départ, l’écart de la première période était trop important pour qu’un potentiel comeback soit joué. Ceci étant dit, pour Toronto, l’opération faisait du bien quoi qu’il en soit. Pour équilibrer les compteurs, pour se donner rendez-vous dans le Massachusetts le 31 mars, date du prochain meeting entre ces deux franchises. Là, on pourra peut-être voir deux équipes prêtes, en tout cas plus prêtes que cette nuit. Car en bons bourreaux qu’ils devaient être, les Raptors ont roulé collectivement sur une équipe à demi-présente.

L’écart en tête de la Conférence Est se réduit, Toronto est plus que jamais dans le rétroviseur de Boston et le changement de place ne saurait tarder. Bien joué de la part des Raptors, maintenant on demande confirmation avec un late push sur les 7 prochains jours. Il faut bien finir.

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