Les Rockets se baladent à Cleveland, victoire 120 à 88 : sympa l’entraînement ouvert au public

Le 04 févr. 2018 à 08:19 par Bastien Fontanieu

Harden Chris Paul Rockets pari
Source image : NBA League Pass

C’était le main event de ce samedi soir, mais c’était plutôt un moyen event au final. Abusant à volonté des Cavs actuellement en difficulté, les Rockets se sont ramenés à Cleveland et sont repartis avec la victoire en trottinant.

Ceux qui souhaitaient un match serré et engagé n’en ont malheureusement pas eu pour leur argent. Difficile de pouvoir attendre ce type de scénario excitant quand une seule des deux équipes se ramène sur le terrain, encore plus quand il s’agit d’une affiche diffusée en antenne nationale. Comment résumer la partie des Cavs en une seule phrase ? Laissons peut-être LeBron s’exprimer, lui qui a tout simplement affirmé dans son vestiaire que la NBA devrait retirer tous les matchs de son équipe sur les grosses chaînes jusqu’à la fin de saison. Un poil d’ironie, et beaucoup de vérité dans ces propos, James étant leader d’une équipe totalement dépassée cette nuit. Le match a duré, allez, dix petits minutes ? Le temps nécessaire pour que Chris Paul exécute ses premiers deadly pick and roll, que la défense papier-toilettes de Cleveland soit à nouveau exposée devant des dizaines de caméras, que l’écart atteigne les 10-15 points : le genre de script qu’on a pas mal vu dans l’Ohio ces derniers temps. Une fois la première couche posée, Gerald Green et Ryan Anderson ajoutaient les flèches nécessaires pour que le combo le plus chouette prenne place côté Rockets, la barre des vingt points au score et les huées dans la Quicken Loans Arena. Autant dire que pour le reste de la soirée, il y avait largement assez de temps pour prendre un thé, faire un podcast, revisiter l’histoire des Cavs et se pencher sur les rotations de Mike D’Antoni.

Rotations qui, mine de rien, nous rappelaient aussi le bonheur que vivent les fans texans cette saison avec leur équipe. Il suffisait de voir le début de rencontre pour réaliser une nouvelle fois ce luxe, celui de pouvoir posséder un des meilleurs créateurs sur le terrain en permanence. Auteur d’une performance all-time cette semaine contre Orlando, James Harden commençait gentiment sa rencontre mais n’avait clairement pas les deux pieds sur la pédale d’accélération. Voyant Chris Paul en rythme et capable de disséquer le premier rideau adverse, le barbu se mettait en retrait et laissait CP3 gérer le show. Orgasme évident chez les habitants de Houston, voyant l’écart grossir avec un barbu sirotant sa boisson sucrée sur le banc. Comment ne pas soupirer et sourire en voyant cela ? Alors que l’an dernier ces simples minutes de répit étaient comptées seconde par seconde en zieutant le banc des Rockets, c’est désormais un test grandeur nature et en public que la franchise texane peut exécuter soir après soir, et on le voyait en parfaite exécution cette nuit. Un James Harden à 5/16 au tir dont 1/11 à distance, et tu gagnes de plus de 30 points, une phrase inconcevable il y a seulement quelques mois. Ce qui traduit aussi la belle forme de Houston en ce moment, après un passage douloureux en tout début de nouvelle année. Trevor Ariza et Eric Gordon sur le côté mais des cadres présents tout autour, en attendant le retour des deux zozos ça fait 4 victoires de suite pour les fusées et un classement qui commence à faire douter certains.

Et si les Rockets allaient nous chercher Golden State tout en haut de la Conférence Ouest ? Plus qu’une petite défaite d’écart, et vu comment H-Town joue en ce moment, difficile de savoir quand la prochaine aura lieu. Merci aux Cavs d’avoir ouvert les portes du gymnase, à l’année prochaine pour une nouvelle session.

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