Goran Dragic nommé All-Star : le point d’exclamation sur l’ascension fulgurante du Slovène

Le 02 févr. 2018 à 11:28 par Bastien Fontanieu

Goran Dragic
Source image : @Heat

D’abord oublié une fois, puis une seconde fois, Goran Dragic a finalement eu droit à sa récompense en étant nommé All-Star à la place de Kevin Love, blessé. Un grand moment qui ponctue l’immense année du dragster slovène.

C’est qu’on rouspétait gentiment dans les rues de Miami, depuis plusieurs jours. Le premier cut ? Raté. Non-sélectionné parmi les remplaçants de la Conférence Est pour le All-Star Game 2018, Goran ne changeait ni de ton ni d’approche, tout au contrait d’une Heat Nation scandalisée par ce manque de respect. Un meneur titulaire et patron dans une équipe Top 4 de sa conférence, que pouvait-il faire de plus ? Chanter l’hymne slovène en faisant le trajet Orlando – Miami sur les mains ? Une fois la déception passée, Dragic et ses supporters attendaient patiemment que la chance puisse potentiellement leur sourire. Et c’est John Wall qui chutait, le meneur de Washington laissant sa place dans la Team LeBron. Deuxième cut ? Encore raté. Pas de chance pour Goran, c’est Andre Drummond qui lui sifflait son spot en posant son large derrière sur le siège de Jean Mur. Encore plus de brouhaha en Floride, l’incompréhension est totale sachant que le gaucher du Heat évolue au même poste que Wall, ce qui facilitait grandement le remplacement sur le papier. Tant pis. La tristesse a nouveau digérée, le camp du Slovène repartait tête baissée. Puis, venu de nulle part, c’est Kevin Love qui se blessait, en tout début de match à Detroit. Cette fois, c’était la bonne. On y était, la NBA allait enfin sélectionner Dragic. Pas le choix ! Ce qui fût confirmé ce jeudi soir, Adam Silver annonçant au staff de Miami que leur joueur serait étoilé cette année, Erik Spoelstra se chargeant du reste dans un moment touchant et plein d’allégresse.

That moment you find out your teammate is an #NBAAllStar

Enjoying each other’s success. #HEATCulturepic.twitter.com/cjL2PwKhEG

— Miami HEAT (@MiamiHEAT) 1 février 2018

Y avait-il un joueur pour qui on souhaitait davantage cette sélection ? Pas vraiment. Car énorme bosseur depuis ses débuts en NBA et cible facile des critiques, Goran en avait clairement chié pour en arriver là. De back-up timide et fou-fou à Phoenix, il était devenu Meilleure progression de l’année, puis capitaine d’une nation menée jusqu’au toit de l’Europe. Oui, ce que vient de réaliser Dragic en l’espace d’un an est tout simplement incroyable, que ce soit sur le plan slovène ou américain. Il aurait pu freiner, garder un pied sur la pédale afin de calmer le jeu, lui qui donnait tout son corps à un pays couronné champion de son continent en septembre dernier. Mais non, pas pour le Dragon. Au lieu de ça, le gaucher a jusqu’ici calé le deuxième plus grand total de minutes du Heat cette saison, balançant son corps comme tous les soirs dans les raquettes de toute la Ligue. Des statistiques un poil en baisse, peut-être, mais un boulot de métronome qui rend fier Erik Spoelstra et permet à la franchise de se positionner dans le Top 4 de l’Est aujourd’hui. Oui, on assiste bien au prime de Goran Dragic, et il est fabuleux à regarder. Un leader qui a mis tout un peuple sur ses épaules et remporté une compétition avec une main de fer. Un battant qui ne recule devant aucun challenge et lance les contre-attaques en premier du côté de Miami. Aujourd’hui, Goran est un All-Star, et aussi un MVP en titre de l’Euro. C’est peu dire si c’est mérité.

Que le Heat célèbre cette élévation, cette montée en puissance, cet épanouissement de Dragic qui se traduit en victoires. Mine de rien, va bientôt falloir causer dans la discussion des meilleurs meneurs internationaux de l’histoire…

Source : NBA.com


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