Le Jazz met une branlée aux Warriors à domicile, 129 à 99 : on sort les muscles avec le pur maillot city

Le 31 janv. 2018 à 07:56 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert
Source image : NBA League Pass

Pour inaugurer son sublime maillot édition City, le Jazz a accueilli les Warriors ce mardi et offert un cadeau-maison : une bonne grosse branlée des familles, sans laisser la moindre chance aux visiteurs.

Fatigue ? Rien à foutre ? Flemme ? Peut-être un peu de ça, et d’autres choses aussi, mais il est clair que les potes de Stephen Curry n’étaient pas dans leur rencontre. Pourtant exceptionnels cette année en déplacement, les Warriors ont pensé pouvoir taquiner Utah en trottinant, sauf que les hommes de Quin Snyder étaient prêts pour ce rendez-vous. Dépité par l’effort de ses joueurs, Steve Kerr parlait de performance collective “pathétique“, des mots presque trop gentils pour une équipe de Golden State n’ayant clairement rien à faire sur le parquet du Jazz cette nuit. Un premier quart la tête encore dans le vestiaire, un deuxième du même niveau, le troisième pourtant généralement en leur faveur toujours pas de concentration, et un blowout au final. Quand GS en prend 69 en première période et ne réagit pas en sortie de vestiaire, vous pouvez plier les gaules car cela veut dire que les champions en titre n’en ont pas grand chose à faire. Clairement pas l’attitude qu’on aimerait voir de leur part, mais qui va oser lever la main et parler de “problème” sérieux ? Personne. Par contre, côté Jazz, il y avait quelques problèmes récemment et un redressement soudain permet aux potes de Rudy Gobert de se retrouver dans une chouette situation. Battus à 7 reprises sur une série de 10 matchs, les soldats du lac salé viennent de valider leur troisième victoire consécutive, et pas contre n’importe qui. Detroit, Toronto, maintenant Golden State, il y a pire comme trio face auquel se relever. La raison de ce wake up call ? Plusieurs choses, on va en parler en long et en large, mais c’est avant tout un effort collectif.

Quand Ricky Rubio porte un maillot qui ressemble à celui de l’Espagne et se croit justement avec la Roja, ça change clairement la donne pour le Jazz. Exceptionnel cette nuit (23-11), le meneur était agressif, incisif, toujours aussi créatif et donnait le rythme à une équipe affamée. Du coup, tout le monde le suivait dans son effort et cela confirmait les bonnes dernières sorties du barbu, qui avait déjà été clutch à Toronto la semaine dernière. Quand Ricky évolue ainsi, c’est une troupe complète qui élève son niveau de jeu. La défense était également un point sur lequel on espérait voir du mieux en cette fin de mois, le retour de Gobert dans la rotation n’est pas étranger au resserrage de vis général chez le Jazz. Seulement 95, 93 et 99 points encaissés sur les trois dernières rencontres, on est sur du standard made in Utah et qui respecte le plan de jeu de Quin Snyder. Donovan Mitchell a beau être bourré de talent, Derrick Favors a beau péter la forme, ce n’est pas avec une attaque de feu que le Jazz va aller où que ce soit. Bien défendre, galoper, punir, retourner en défense, faire les bonnes rotations, palier l’absence de Sefolosha, ne pas chercher d’excuses, toutes ces petites choses sont probablement des détails chez la plupart des équipes de la Ligue, mais elles sont fondamentales dans l’exécution quotidienne à Utah. Retrouver ce rempart collectif est donc un bon signe pour la suite, surtout quand on voit le bordel qui prend place dans le ventre mou de l’Ouest. Entre les Pelicans qui perdent DeMarcus Cousins et les Clippers qui quittent leur saison en cours de route, il y a largement la place pour que le Jazz reprenne la course au Top 8.

Ce genre de victoire à domicile va clairement dans ce sens. Taper des Warriors blasé, c’est une chose, mais confirmer la bonne forme récente, c’en est une autre. Le Jazz en Playoffs ? On n’y croit pas trop au moment où ces lignes sont écrites, mais si la bande à Rudy s’y met et la concurrence baisse les bras, attention…

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