JaVale McGee fête ses 30 ans : trois décennies de galère et de rire pour le MVP du Shaqtin

Le 19 janv. 2018 à 17:57 par Hugo Morvan

JaVale McGee
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JaVale McGee. On a tous déjà explosé de rire devant une de ses actions, que ce soit un dunk raté, un retour en défense alors que son équipe a la gonfle, ou même lui jouant à saute-mouton avec un adversaire. Mais aussi épanouit soit-il du côté d’Oakland, la carrière du pivot drafté en 2008 ne fut pas toujours aussi rose. Retour sur le parcours d’un personnage aussi burlesque qu’attachant. 

Après sa Draft, JaVale va passer trois saisons et demie du côté de D.C. Grâce à sa longueur et à son envie, il va progresser rapidement et gratter de plus en plus de minutes. Lorsqu’il est transféré à Denver en 2012, il tourne à presque 12 points par match, ce qui fait de lui un pivot plus que correct. D’ailleurs, beaucoup s’accordent à dire que malgré son style atypique, l’intérieur a un potentiel certain. Mais après seulement cinq matchs lors de sa deuxième campagne dans le Colorado, JaVale est diagnostiqué d’une fracture de fatigue au tibia. Il manquera le reste de la saison, mais cette blessure viendra surtout stopper net sa progression. S’ensuivront alors de multiples pépins physiques, ne permettant jamais au pivot de retrouver le niveau qu’il avait en quittant la capitale. Ne pouvant être utilisé régulièrement par son coach, les Nuggets vont trader McGee à Philadelphie, qui le coupera après seulement six matchs. À ce moment-là, JaVale n’a joué que 28 rencontres en deux saisons, peine à trouver son rythme et galère toujours physiquement. À l’orée de la saison 2015-16, le pivot va décrocher un contrat chez les Mavericks et y passer une saison au cours de laquelle il va retrouver un semblant de forme : participant à 34 rencontres, The Big Secret va effectuer un travail honnête dans la raquette, lorsqu’il est présent, en collectant en moyenne 5 points et 4 rebonds, le tout en 11 minutes. Cependant, il va peu à peu être repoussé au bout du banc par Rick Carlisle, et sera donc coupé une fois encore à la fin de la saison. La carrière de l’intérieur formé dans le Nevada est alors plus qu’incertaine, mais c’est précisément lors de cet été 2016 que la carrière de JaVale va enfin prendre une tournure heureuse.

Au mois de juillet, l’info sort comme quoi il devrait participer au camp d’entraînement des Warriors, sortant alors d’une défaite entrée dans l’Histoire, lors des Finales NBA face aux Cavaliers. Ayant fait signer entre temps Kevin Durant, les Warriors avaient dû se séparer d’Andrew Bogut, de Festus Ezeli ainsi que de Mo Speights, dégarnissant quelque peu leur secteur intérieur. JaVale ne va pas laisser passer sa chance et va réussir à décrocher le quinzième et dernier spot disponible dans l’effectif de la baie d’Oakland. Et cette saison va être celle du renouveau pour JVMG. Alors non, il ne se transformera pas en Shaquille O’Neal du jour au lendemain, mais dans le modèle d’integration qu’est la franchise de Bob Myers, le roi du Shaqtin va trouver sa place aux côtés de Stephen Curry et autres Draymond Green. Apportant de l’intensité, de l’envie, de la défense et juste ce qu’il faut de finition, le pivot va franchir une barrière psychologique, et enfin réaliser une saison pleine en se montrant même important au moment des Playoffs. Il jouera 77 matchs, et affichera en moyenne 6 points et 3 rebonds, le tout en un peu moins de 10 minutes de jeu. Et cerise sur le gâteau, cette saison sera ponctuée par une bague de champion. Et on ne peut qu’en sourire lorsque l’on connait toutes les railleries et blessures dont le pivot a été victime tout au long de sa carrière.

Après avoir re-signé à Oakland cet été, non sans difficulté, JaVale est aujourd’hui au cœur de rumeurs l’envoyant vers d’autres contrées du pays de l’Oncle Sam. Mais quelques soit la tournure que prendra sa carrière, personne ne pourra enlever à McGee la saison passée, au cours de laquelle il est devenu, comme il le dit lui même, “le seul joueur possédant à la fois une queue de rat et une bague de champion NBA”. Allez, bon anniversaire JaVale, et surtout, change rien, tu nous régales.