Les Warriors l’emportent sous contrôle à Cleveland, 118 à 108 : la gestion du champion en titre

Le 16 janv. 2018 à 06:26 par Bastien Fontanieu

C’était le main event de ce Martin Luther King Day en NBA, c’était aussi le match le plus crevant pour les Cavs. Tenant le regard pendant trois quart-temps, Cleveland a dû rendre les armes face à des Warriors tout simplement meilleurs et mieux organisés ce lundi.

Bizarre, bizarre. Bizarre, ce match des hommes de Tyronn Lue, tout simplement car il montrait deux visages totalement différents. Tout d’abord, il y avait celui d’une équipe déterminée à se rattraper devant son public, mettant les récentes galères de côté pour faire chuter l’ogre californien. En duo, Isaiah Thomas et LeBron James régalaient, comptant également sur Kevin Love, Jeff Green et Dwyane Wade afin de faire la différence. Jouant comme si souvent la carte de l’über-offensive, les Cavs se permettaient de mener Golden State de 7 points à la mi-temps, de quoi donner de l’espoir. Avec un demi-test réussi concernant Isaiah face aux Warriors, la puissance de LeBron et le boulot des cols bleus, Cleveland avait renoué confiance avec la belle motivation et fait le principal dans son duel avec GS. Le principal ? Oui. Montrer, au moins sur une première période, qu’il fallait bien avoir un nouveau rendez-vous en juin 2018, histoire de voir si Steve Kerr et ses hommes pourraient trembler face à ce nouvel effectif expérimenté. Mais hélas… Problème pour la bande à Tristan Thompson, ce n’est bien qu’une seule mi-temps sérieuse qui fût proposée par les hôtes. Et Kerr, mentionné à l’instant, réalisa un ensemble de modifications intelligentes, transformant la Quicken Loans Arena en Ici ça Pionce Arena.

Le coach des Warriors était interviewé en fin de premier quart-temps, avec le même côté “blasé-blasé” de ses joueurs. Comment ça, 37 points encaissés ? Que faire ? “Si on se met à défendre un minimum, tout ira bien par la suite.” Sourire en coin et conscient des forces de ses joueurs comme de la faible importance de cette rencontre, Kerr imposait doucement mais sûrement à son équipe de montrer qui était tout simplement le champion en titre. Une première période à 64 points pris dans la musette ? Seulement 44 après le break. Les Warriors ont dit stop, collectivement. Et une fois ce rideau installé dans le parquet de la Q, les cadres réglèrent le reste avec l’exubérance et le calme d’une troupe dominante. Un énorme troisième quart de Kevin Durant, un travail monumental de Draymond Green dans tous les compartiments du jeu, ajoutez à cela un banc qui fait le petit push de différence en début de quatrième quart, les filoches de Curry, et vous obtenez cette image saisissante : un daron-champion, qui laisse l’équipe d’en face tenter le marathon en sprintant, puis reprend sans forcer la première place en respectant son plan de jeu. Il y avait de l’enthousiasme, de l’énergie, de l’excitation mais de l’irrégularité chez les Cavs. Il y a eu du calme, de l’application, de l’intelligence de jeu et de la patience chez les Warriors. Un épisode de saison régulière, seulement, mais révélant aussi la différence entre les deux armées majeures de la Ligue à l’heure actuelle.

Il n’y aura pas eu besoin d’une performance all-time venant d’un All-Star pour que Golden State s’impose à Cleveland. C’est tout un groupe, qui sans trembler après un début de match frustrant, s’est repris pour finir en bombant le torse. Rendez-vous en juin ? On espère, avec une nouvelle leçon retenue côté Cavs.

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