Coach de l’Année 2017-18 : Brad Stevens vire en tête, avec deux blondinets dans le rétro

Le 03 janv. 2018 à 17:44 par Alexandre Martin

Brad Stevens - coach
Source image : youtube

Après deux mois et demi de compétition, on continue de se projeter sur les futures récompenses individuelles qui seront décernées une fois la saison terminée. Le titre de coach de l’année est une distinction très prisée parmi les tacticiens ou autres sorciers qui sévissent depuis les bancs chaque soir dans les salles NBA. Il est évidemment encore bien trop tôt pour deviner assurément qui sera le vainqueur mais quelques tendances sont déjà bien réelles, et permettent d’établir un classement.  

Il en sera de même chaque mois, nous suivrons de très près les performances et les résultats obtenus par les entraîneurs aux quatre coins de la Ligue. Ce ranking se base sur plusieurs critères dont quelques uns très statistiques comme le bilan, les points marqués et encaissés ou encore le pourcentage de réussite au tir de l’équipe lorsque c’est pertinent (grandes stats). D’autres paramètres moins facile à “chiffrer” entreront également en ligne de compte comme le jeu proposé, l’utilisation des joueurs ou des forces de l’équipe…

Bilan et statistiques au 3 janvier 2018

PlaceEntraîneurBilan du mois

10
(Entrée)

 

 

Billy Donovan
Billy Donovan

 

Mention : “On passe aux choses sérieuses”

Bilan :  20 victoires – 17 défaites soit 54,1%. 5ème à l’Ouest

Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs.

L’entame de saison fut très compliquée pour le Thunder et son coach. Pas de fond de jeu, pas de hiérarchie claire avec un MVP en titre qui avait du mal à se lancer. Sauf que l’ami Billy n’a pas lâché, il a continué de bosser, de mettre en place cette grosse défense (3ème ratio défensif) et les résultats commencent à venir. Le mois de décembre a vu Russell redevenir Westbrook et le Thunder remonter au classement. Même si l’équipe vient de perdre deux fois, elle reste sur une dynamique qui permet d’envisager la suite avec plus de sérénité. Donovan n’est pas parfait mais le groupe semble le suivre ce qui peut parfois suffire quand on a ce genre d’armada.

9
(Entrée)

 


Erik Spoelstra
Erik Spoelstra
Mention : “Richard Dean Anderson”

Bilan : 19 victoires – 17 défaites soit 52,8%. 7ème à l’Est

Dynamique : 6 succès sur les 10 derniers matchs.

Comme l’année dernière, le Heat connait de nombreux soucis de blessures avec, en point d’orgue, un Hassan Whiteside qui n’a joué que 18 des 36 matchs de son équipe depuis le début de saison. Mais, comme l’année dernière, Spo combine, Spo fait avec ce qu’il a et il le fait extrêmement bien. Si bien que Miami fait plus que tenir la route en étant installé à la septième place de l’Est. Cette année, on veut les Playoffs du côté de South Beach.

8
(Entrée)

 


Mike Malone
mike malone
Mention : “Quelle sauce ? Celle que vous voulez !”

Bilan : 19 victoires – 17 défaites soit 52,8%. 6ème de l’Ouest

Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs.

Paul Millsap n’a pas posé le pied sur un parquet depuis le 19 novembre dernier et Nikola Jokic était blessé sur tout le début décembre. Mais Mike Malone s’est retroussé les manches pour trouver des solutions sans ses deux meilleurs joueurs. Et ses solutions, ses paris tactiques ont permis aux Nuggets de se maintenir à l’Ouest pour continuer dans la lignée d’une entame de saison très intéressante. Wanna be like Mike ?

7
(-4)

 

 

Stan Van Gundy
Stan Van Gundy - Reggie Jackson

 

 

Mention : “Jusqu’ici, tout va bien”

Bilan : 20 victoires – 15 défaites soit 57,1%. 4ème de l’Est.

Dynamique : 6 victoires sur les 8 derniers matchs.

Après un très gros début de saison, les Pistons ont enchaîné 7 défaites pour démarrer le mois de décembre. A tel point qu’on commençait à se dire que l’escouade de Detroit n’avait pas la moelle pour vraiment tenir le choc dans le haut de l’Est. C’était mal connaître ce bon vieux Stan. Le moustachu a secoué ses gars comme il sait si bien le faire et il les a remis dans le droit chemin. Il perd des places par rapport au mois dernier mais reste dans les 10 car tenir la barre quand ça tangue, c’est aussi une qualité de grand coach.

6
(-2)

 

Gregg Popovich
Gregg Popovich
Mention : “Quoi ? On n’est pas à 70 % Allez les gars, faut se réveiller !”

Bilan : 26 victoires – 12 défaites soit 68,5%. 3ème de l’Ouest.

Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs

Si les Spurs restent les Spurs au fil des années – c’est-à-dire une équipe qui va aller chercher les 50 victoires tranquillement – c’est principalement parce que Gregg Popovich reste Gregg Popovich, ce coach qui s’adapte en permanence, se remet toujours en question dans le bon sens afin de permettre à son équipe d’évoluer à son meilleur niveau chaque saison. Cet exercice 2017-18 ne déroge pas à la règle.

5
(+3)

 

Tom Thibodeau
Tom Thibodeau

 
Mention : “Chef. Oui, chef !”

Bilan : 24 victoires – 14 défaites soit 63,2%. 4ème de l’Ouest.

Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs.

La dynamique des Loups est excellente. Jimmy Butler commence à trouver un rythme très sérieux. Karl-Anthony Towns a encore de vraies lacunes en défense mais est un monstre en attaque. Wiggins s’applique et autour de ce trio, Thibodeau bricole plutôt bien. Très bien même puisque plus la saison avance, plus les Wolves se présentent comme un client intéressant, capable de finir dans le top 4 de l’Ouest grâce à sa force offensive (5ème ratio offensif) et avec une grosse marge de progression en défense. Il y a des monstres devant lui mais il ne faut pas écarter l’ami Tom tout de suite de la course au coach de l’année.

4
(+5)

 

Dwane Casey
Raptors
Mention : “Le Nord, c’est sérieux”

Bilan : 25 victoires  – 10 défaites soit 71,4%. 2ème de l’Est.

Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs.

Tactiquement, il n’est pas évident de s’abandonner totalement à complimenter le coach des Raptors. Mais pour ce qui est de la gestion de son groupe, on peut dire que Casey ne rigole pas et pousse ses joueurs à se donner, notamment en défense. Il n’hésite pas à lancer ses minots et cela fonctionne. Les jeunes jouent et s’épanouissent ce qui est toujours une bonne marque pour un entraîneur surtout lorsque son groupe est dans le haut de sa conférence. Norman Powell en difficulté ? Pas de souci, le rookie Anunoby va faire le taff dans le cinq majeur. Sans oublier les Siakam, Poeltl, VanVleet ou Wright qui apportent tous de très bonnes choses à la franchise du Nord. Bien vu Dwane !

3
(-2)

 

Mike D’Antoni
Mike D'Antoni
 
Mention : “Le pick-and-roll c’est la vie”

Bilan : 26 victoires – 9 défaites soit 74,3%. 2ème de l’Ouest.

Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs.

Les Rockets ont connu un gros coup de mou avec 5 défaites de suite autour de Noël mais le mois de décembre avait commencé par 8 victoires et s’est fini par un succès, il ne faut pas l’oublier. Les Texans ont toujours la meilleure attaque de la Ligue malgré les absences régulières de Chris Paul. Et dorénavant, c’est sans James Harden que Mike D’Antoni va devoir se débrouiller et ce pour deux à trois semaines. Gros test pour l’ex moustachu, s’il le passe avec brio, il sera encore un candidat très sérieux à sa propre succession.

2
(Entrée)

 

Steve Kerr
Steve Kerr
Mention : “C’est quand même plus sympa avec un peu de difficulté”

Bilan : 29 victoires – 8 défaites soit 78,4%. 1er de l’Ouest.

Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs

Kevin Durant a raté 5 matchs en novembre, Steph Curry a manqué environ trois semaines en décembre. Andre Iguodala, Draymond Green et Shaun Livingston ont été absents six ou sept matchs chacun. Pour la plupart des équipes, toutes ces petites blessures auraient été autant de raisons de perdre plus de rencontres que prévu. Pas pour les Warriors. Car coach Stevie a su à chaque fois trouver les bons ajustements, responsabiliser ses stars et utiliser parfaitement l’écœurante profondeur de son roster. Les Warriors ont le 5ème ratio défensif, le deuxième ratio offensif et le meilleur bilan de la Ligue. Oui, Kerr est dans la course pour être coach de l’année.

1
(+1)

 

Brad Stevens
Mason Plumlee
Mention : “Jeunesse et vieillesse s’accordent rarement ensemble, sauf chez Brad Stevens”

Bilan : 30 victoires – 10 défaites soit 75%. 1er de l’Est.

Dynamique : 3 victoires de suite, 6 sur les 10 derniers matchs.

Les Celtics ont quelque peu accusé le coup pendant le mois de décembre. Ils ont baissé de rythme par rapport à leur premier mois et demi qui fut incroyable. Pour autant, le groupe reste très concentré, très stable et prêt à jouer dur chaque soir. Ceci lui permet d’être toujours en tête de sa Conférence avec 75% de victoires en s’appuyant sur la meilleure défense du pays (meilleur ratio défensif). Tout cela n’est pas le fruit du hasard, c’est celui du travail monstrueux accompli par coach Stevens qui, faut-il le rappeler, bricole sans Gordon Hayward et malgré de multiples blessures depuis le début de la saison. Le coach minot tient le bon bout.

Ils sont sortis :

  • Brett Brown : passage plus difficile pour la jeune escouade de Philly
  • Terry Stotts : il est où Damian ?
  • Nate McMillan : il est où Victor ?
  • Tyronn Lue : trop de concurrence

Rendez-vous début février pour la suite ! Les lignes auront eu le temps de bouger et certains techniciens absents de ce classement nous auront peut-être impressionnés.