Dallas répare, Dallas remplace : les ajustements de Rick Carlisle permettent aux Mavs de survivre

Le 27 déc. 2017 à 14:49 par Bastien Fontanieu

Rick Carlisle
Source image : montage trashtalk

Vainqueurs hier soir contre Toronto et plutôt équilibrés sur le dernier mois de compétition, les copains de Dallas font des petits pas vers l’avant mais doivent aussi se poser quelques questions concernant la suite.

Douce impression de bis repetita, même si l’ambiance est forcément meilleure que celle de l’année dernière. Il y a quasiment un an jour pour jour, les Mavs étaient au fond du trou, prêts à tanker leur saison et poussant les observateurs à s’interroger sur les quatre mois suivants. La Yogi Ferrell Mania n’avait pas encore touché Dallas, Nerlens Noel jouait encore aux Sixers, en gros c’était le zbeul avec Andrew Bogut et Deron Williams à bord et on ne savait pas encore ce qui allait se produire dans la tête de Mark Cuban et compagnie. La suite, on la connaît désormais, sauf que les boys du Texas sont aujourd’hui dans une situation quasi-similaire, dans le sens où un carrefour intéressant se présente à l’entame de l’année 2018. Sur les 19 derniers matchs, Dirk et ses potes en ont remporté 8, mais plus que dans les résultats c’est surtout la manière qui fût séduisante. Défense améliorée, rotations ajustées, Rick Carlisle a tenu à envoyer un mémo aux fans pour insister sur le fait qu’il reste un des meilleurs pour faire du puzzle avec ce qu’il a, et certaines soirées comme celle de ce mardi furent plaisantes à observer. La simple mise en avant de Maxi Kleber par exemple, depuis mi-novembre justement, a permis aux Mavs d’offrir des lineups mieux espacés, plus harmonieux, et proposant un jeu plus proche de ce que Carlisle souhaite exécuter au quotidien. La carte blanche donnée au “Bilbon Backcourt” (Ferrell + Barea) assure un scoring précieux en sortie de banc.

Ajoutez à cela un Dirk en forme, Dennis Smith Jr épargné par ses récentes blessures, Dwight Powell qui se remet au basket, et vous obtenez une équipe qui bien qu’irrégulière peut penser à remporter 50% de ses matchs. Surtout quand on prend en compte les recrues à venir, et par recrues on parle évidemment de comeback dans la rotation : Dorian Finney-Smith, Seth Curry, potentiellement Josh McRoberts, des copains qui peuvent se coller au groupe actuellement en rythme et pousser Dallas vers l’avant. D’où l’interrogation globale qui se pose, à quelques semaines de la trade deadline et à quelques jours de la nouvelle année. Derniers à l’Ouest aujourd’hui, vers où les Mavs veulent-ils aller ? On ne va pas se mettre à parler de Playoffs, restons calmes et pertinents jusqu’au bout, mais il faudra bien se pencher sur cette deuxième partie de saison pour savoir que faire. D’évidence, on part sur l’envie de progresser et empocher des victoires quoi qu’il arrive, car on est sur la finishing line de Nowitzki en carrière, et on ne va pas mettre la légende dans le siège avant d’un tank absurde. Mais le management local sait que chaque pick de Draft est précieux, et que bien des pièces seront échangeables début-février. L’an dernier, le nettoyage a eu lieu autour de vétérans, quid de cette année ? Au-delà du cas Nerlens Noel dans sa dernière année de contrat, nombreux sont ceux qui pourraient passer à la trappe, afin d’armer le bateau au mieux pour la saison suivante. Au point de nous pousser à retourner limite la question, qui est intouchable à Dallas ? Dirk, Barnes, Smith Jr et… la réflexion vient. Le groupe peut donc trouver ses marques, les jeunes peuvent trouver leur place, mais les quatre prochaines semaines montreront aussi ce que les Mavs voudront faire de cette saison comme la suivante : sink or swim, comme aiment dire les ricains.

Ce n’est ni dans la nature de la franchise ni dans les envies de Carlisle de rester tout au fond du classement. Pourtant, à quelques semaines de la deadline des transferts et avec quelques résultats intéressants récemment, il faudra se poser la bonne question : remontée vers la surface ou apnée dans les abysses ?