Stan Van Gundy met un coup de pression à ses quatre joueurs stars : une place de starter, ça se mérite

Le 14 déc. 2017 à 11:22 par Benoît Carlier

stan van gundy
Source image : Benoît CARLIER - TrashTalk

Ce n’est pas la première fois que Stan Van Gundy s’en prend publiquement à ses joueurs dans les médias, ni la dernière. Mais le coach des Pistons ne se satisfait pas de cette série de défaites et voulait taper dans la fourmilière un bon coup.

C’était l’une des bonnes surprises de la Conférence Est avec les Pacers. Après une saison de galère, Detroit semblait déterminé à prendre sa revanche cette année. La saison commençait plutôt très bien avec une quatrième place en compagnie du trio magique formé par Cleveland, Boston et Toronto. Sauf que l’effet de surprise étant passé, il s’agissait de confirmer. Il y a une semaine, nous mettions justement en garde les Pistons sur ce mois de décembre délicat à négocier. Un avertissement qui n’a visiblement pas été entendu par les successeurs des Bad Boys qui viennent d’enchaîner sept défaites consécutives pour porter leur bilan du mois à un terrible 0-7. Pour prendre leur défense, leurs adversaires n’étaient pas les plus dociles. Entre Washington, Philadelphie, Milwaukee, Boston et des poids lourds de l’Ouest comme Golden State et San Antonio, la rencontre la plus abordable était finalement cette réception des Nuggets, sans leurs deux principaux leaders. Mais après une nouvelle défaite à domicile de 19 points, la cocotte-minute a commencé à siffler et Stan Van Gundy a tenu à faire passer un message à ses joueurs par l’intermédiaire de Rod Beard du Detroit News.

“En grande partie, la réponse s’appelle Tobias, Andre, Avery et Reggie. Ces quatre gars sont nos quatre meilleurs joueurs. Ils doivent jouer mieux que ça. On peut aussi tous les assoir sur le banc et faire jouer d’autres personnes. Nous ne serons pas une meilleure équipe tant que ces quatre mecs ne joueront pas mieux. Point barre. […] Peu importe la manière, peut-être en faisant sortir l’un d’eux du banc, je ne sais pas. Mais ces gars doivent bien jouer si on veut être bons. Nous avons des trous d’air trop régulièrement avec eux et je dois trouver une solution à cela. […] Je ne les enfonce pas. Je vous dis juste qu’ils doivent mieux jouer. Si vous voulez l’argent et les louanges quand les choses vont bien, vous devez aussi rendre des comptes.”

Si la défense reste honnête à Motor City, ce n’est pas le cas de l’attaque qui est tout simplement la pire de la Ligue depuis le début du mois de décembre avec moins d’un point par possession en moyenne. Il est en effet plus compliqué de gagner des matchs quand le meilleur scoreur de l’équipe, Tobias Harris pour ne pas le citer, ne rentre pas un tir comme contre Denver. Après s’être réveillé en début de saison, Andre Drummond semble également avoir levé le pied alors qu’une invitation pour le All-Star Game lui semblait déjà promise il y a deux semaines. Plus globalement, c’est le pourcentage au tir de l’ensemble de l’équipe qui a chuté ces derniers jours. Les Pistons n’ont atteint la centaine de points qu’à deux reprises lors des sept derniers matchs sans jamais dépasser les 103 alors qu’ils n’étaient passés sous la barre des 100 qu’à six reprises lors des 20 premiers rendez-vous de la saison. Les leaders du groupe sont donc les principaux responsables de cette chute au scoring et se doivent de réagir alors que la concurrence est rude sur la cote Atlantique. Detroit a chuté du podium à la huitième place en deux semaines et se retrouve même à égalité avec les Knicks, neuvièmes. C’est donc le moment de donner un petit coup de turbo juste avant les fêtes de Noël. Pour cela, rien de tel que des adversaires comme les Hawks, Orlando ou les Mavericks pour reprendre confiance.

Stan Van Gundy est coutumier du fait et adore mettre la pression à ses joueurs dans la presse. Ce n’est pas comme ça qu’il fera exploser l’adresse aux lancers-francs de Dede même s’il s’est bien amélioré dans le domaine cette saison, mais il espère créer une réaction de la part de ses cadres pour recréer une bonne dynamique. On applaudira le timing du coach qui a choisi la veille d’un match à Atlanta pour tenter de créer l’électrochoc face au pire bilan de la Ligue.

Source texte : The Detroit News