Paul George mélange ses pinceaux pour son retour : maladresse, grosse défense et mauvais trashtalking…?

Le 14 déc. 2017 à 05:45 par Bastien Fontanieu

Paul George
Source image : NBA League Pass

C’était l’homme de la soirée, pour un événement qui avait été entouré sur un paquet de calendriers. Le retour de Paul George chez les Pacers : un mix entre mauvaise performance, patience et culot.

Il fallait remporter ce match, le Thunder l’a fait. Pourquoi le mentionner d’entrée ? Tout simplement car il s’agissait de la base, pour l’ex-joueur d’Indiana. Scorer 10, 20, 30 ou 50 points dans une défaite n’aurait pas eu de sens, l’objectif principal était de repartir du Bankers Life Field House en étant vainqueur et Paulo a pu souffler un bon coup en voyant l’horloge sonner une dernière fois avec OKC devant de 5 petits points. Mais c’était peut-être tout ce qu’il y avait de satisfaisant à retenir dans la soirée de l’ailier, avec deux éléments qu’on soulignera ci-dessous. Le premier, c’était évidemment la défense de PG, qui a permis au Thunder de mettre un verrou sur un Victor Oladipo intenable dernièrement. Aidé par ses coéquipiers, George n’était pas seul sur Pipo mais il était en grande partie responsable du calvaire vécu par l’arrière, en l’absence d’Andre Roberson. Et en ayant deux trois idées du scouting report des visiteurs, neutraliser le Joueur de la semaine à l’Est était une priorité. Le second élément, c’est cette paire de lancers rentrés afin de boucler le business, après une énième belle possession défensive résultant en une faute de frustration des Pacers. Brouillons sur leur remise en jeu, les hôtes permettait à PG de se faire plaisir au finish en récupérant la balle et en terminant son ancienne équipe. Tel un bourreau qui laissait ses collègues torturer la victime du jour avec difficulté, George se ramenait un peu sur l’échafaud clope à la main et au buzzer, afin d’activer simplement la guillotine. Pas ce qu’il y avait de plus représentatif, mais les hommes de Nate McMillan devaient faire avec. Et les fans aussi devaient l’accepter, le fait de repartir avec cette dernière image.

Sauf que celle qui marquera le plus le peuple d’Indianapolis arrivera quelques secondes après les deux lancers en question, transperçant les filets du coin. De retour vers son banc et doucement hué, Paul décide alors de poser l’index sur sa bouche comme pour ordonner au peuple de se taire. La victoire étant validée, l’ailier peut “se le permettre”. Mais le contexte empêche clairement de pouvoir ne serait-ce qu’apprécier un minimum le geste, tant la performance globale de George était troublante cette nuit. Onze de ses quatorze tirs loupés, quatre balles perdues, un impact des plus discrets… tout ça pour finir par chambrer le public ? On peut clairement comprendre l’animosité réservée par la Bankers Life Field House à son ancien protégé. Ces rencontres marquantes qui correspondent à des comeback sont souvent observées avec la plus grande attention, car le niveau de pression est au maximum. On a envie de voir comment l’acteur en question va répondre, si les mains trembleront devant ce challenge ou bien si le compétiteur enfoui prendra le dessus pour dominer le camp hostile d’en face. Bien évidemment, il est inutile de prendre une seule rencontre pour juger Paul George, mais c’est peu dire si on ne retiendra pas celle de son retour à Indianapolis pour évaluer la grandeur du joueur. Car devant l’obstacle, l’ailier a sérieusement trébuché, s’est relevé en catastrophe et s’est permis de middle finger les juges en dépassant la ligne d’arrivée. Toujours compliqué de donner une note à ces performances montagnes russes, peut-être que s’abstenir fera l’affaire pour cette fois.

Et Paul George aurait lui aussi pu le faire, s’abstenir. Est-ce un crime de célébrer cette victoire, même en étant passé à côté de son match ? Certainement pas, c’est son plein droit. Mais disons qu’il y a manière et manière :le trashtalking de PG a fait plouf, alors qu’il aurait pu être ouf. 

PG shushed the crowd in Indy after clinching the game 👀 pic.twitter.com/D5cH8hRlnQ

— Bleacher Report (@BleacherReport) 14 décembre 2017


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