Le Thunder l’emporte dans la douleur : taper l’équipe Z des Spurs quasiment au buzzer, ça compte ?

Le 04 déc. 2017 à 07:17 par Bastien Fontanieu

Thunder westbrook
Source image : NBA League Pass

Toutes les victoires sont à prendre, afin de booster la colonne positive du classement. Cependant, le Thunder aurait pu se rassurer cette nuit et n’a pas vraiment réussi en écartant les Spurs au finish.

Et encore, on utilise le mot “Spurs” mais pouvait-on vraiment parler de l’équipe de San Antonio en voyant le troll imposé par Gregg Popovich ? Avec de nombreuses rencontres enchaînées ces derniers jours et le sentiment de pouvoir tester des jeunes à Oklahoma City, le coach texan décidait de sortir la fameuse carte DNP pour la distribuer à un paquet de joueurs : LaMarcus Aldridge, Rudy Gay, Kawhi Leonard, Tony Parker et Manu Ginobili, zéro minutes. Une bonne grosse vague de repos pour les anciens, et encore le nettoyage ne s’arrêtait pas que là. En seconde période, après le gros boulot des cadres face à l’armada de Billy Donovan ? Serviettes pour Pau Gasol, pour Danny Green et pour Patty Mills. Sale cerise sur le gâteau, Kyle Anderson devait quitter les siens suite à une vilaine blessure au genou, dont nous parlerons en détail dans la journée (“entorse” à l’heure actuelle). En voyant toutes ces absences, on peut donc logiquement se demander qui va bien pouvoir jouer avec un maillot des Spurs, sans que ce soit la famille de Becky Hammon. Et bien justement, autour de Dejounte Murray, Davis Bertans, Bryn Forbes, Brandon Paul et Joffrey Lauvergne, les visiteurs s’accrochaient. Oui oui, vous avez bien lu, le quintet qu’on vous aligne était envoyé dans la fournaise de la Chesapeake Arena. Et comble du rire, ce sont bien ces hommes qui permettaient aux Spurs de recoller au score, passant même devant dans le dernier quart.

C’est notamment pour cela, tristement chez les fans du Thunder, que cette victoire en a à peine le goût compte-tenu de la galère vécue pour taper les remplaçants des remplaçants des remplaçants des Spurs. Qu’on dise les choses d’entrée, il n’y a rien de plus piège que ces matchs, c’est ce qui peut parfois créer des résultats très étonnants. On ne s’attend pas à jouer des types totalement différents, donc on s’embrouille dans son jeu et on s’emmêle les pinceaux. En ajoutant le fait qu’à San Antonio ça exécute et ça joue sérieux du soir au matin, on peut accepter que le match soit serré. Sauf que le Thunder était au complet et montrait là le même signe troublant : le manque de killer instinct dans le groupe. Normalement, pour une équipe visant le mois de juin, tu écrases ce type de concurrence sans regarder sous tes godasses. Tu imposes ton jeu, tu ne laisses pas le temps de respirer. Ou au pire, tu déjoues pendant 36 minutes avant de rouler sur l’adversaire dans le dernier quart, histoire de rétablir l’ordre. Le problème, c’est qu’OKC a un peu fait l’inverse, construisant son avance puis la perdant sur de l’indiscipline, un manque de confiance et d’identité global, qui empêche de jouir de ce genre de victoire. Maintenant, une win reste une win, et Donovan sera le premier à la prendre à deux mains tant les nuages gris volent au-dessus des plaines de l’Oklahoma. Sauf que pour l’opportunité de montrer du mieux et du plus convaincant, on repassera.

Lauvergne, Forbes, Murray et Bertans qui tiennent tête à Melo, PG, Westbrook et Adams, on l’avait tous vu venir. Prochain match du Thunder contre Utah… pas droit à l’erreur.

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