Meilleure Progression de l’Année 2017-18 : Kristaps Porzingis ne lâchera rien, faudra juste que le corps tienne

Le 02 déc. 2017 à 11:39 par Giovanni Marriette

Kristaps Porzingis
Source image : NBA League Pass

C’est reparti pour un tour. MVP, 6th Man of the year, COY, ROY, DPOY et donc MIP, chaque saison la NBA récompense ses héros et les honore d’ailleurs depuis juin 2017 lors d’une seule et même cérémonie après les Finales. Deuxième round d’une saison qui s’annonce folle, et nous parcourons aujourd’hui la liste de ceux qui ont déjà posé leur blase dans la course au trophée de meilleure progression de l’année. Let’s go.

Et on n’oublie pas ceux qui, pour des raisons différentes (sophomore, blessure, résultats moroses, autre MIP en puissance dans la même équipe…), ne peuvent apparaître dans ce ranking mensuel. Big up à Jaylen Brown, D’Angelo Russell, Andre Drummond, Dwight Howard, Aaron Gordon, Evan Fournier, ce sera peut-être pour la prochaine fois.

Statistiques arrêtées au 29 novembre.

PlaceJoueurBilan du mois

10°

(-3)

Otto Porter Jr.
Otto Porter

On l’attendait un peu plus haut, et il a même perdu quelques places depuis un mois. En cause les résultats décevants de son équipe et une progression chiffrée que l’on attendait quand même plus solide. Pour être honnête ? On a même failli mettre son collègue Kelly Oubre à la place, ce dernier ayant lui aussi passé la vitesse supérieure cette saison. Otto reste une valeur très sûre dans la capitale, en se substituant à son back-up lorsqu’il chie dans la colle et en se coltinant tous les postes 3 les plus badass de la Ligue. Un B- pour l’Autoporteur sur ces quarante premiers jours de compétition, en espérant quand même voir beaucoup mieux d’ici un mois si les Wizards veulent espérer mieux que leur classement actuel.

Stats 2016/17 : 13,4 points à 51,6% au tir dont 43,4% du parking, 6,4 rebonds, 1,5 passe et 1,5 steal en 32,6 minutes

Stats 2017/18 : 16 points à 54,8% au tir dont 48,6% du parking, 7,3 rebonds, 1,6 passe et 1,7 steal en 33,3 minutes

(Entrée)

T.J. WarrenT.J. Warren

L’un des petits nouveaux du classement de novembre. Merci les Mercredi Panzani qui font de Teejay l’un des meilleurs joueurs de l’histoire, mais l’ailier des Suns s’est également acheté une quasi-constance cette saison, faisant de lui la nouvelle deuxième arme offensive à Phoenix. Pas forcément le gage d’une grande carrière, mais arguons tout simplement que le jeune joueur continue de progresser année après année. 6, puis 11, puis 14 et enfin 19 puntos par match cette saison, si ce n’est pas une progression alors Raymond Felton n’est pas gros. Pas forcément inspirés au départ de mentionner un joueur des Suns compte tenu de la physionomie souvent WTF de leurs matchs, mais rendons quand même à Warren ce qui est à Warren.

Stats 2016/17 : 14,4 points à 49,5% au tir, 5,1 rebonds et 0,6 contre en 31 minutes

Stats 2017/18 : 18,6 points à 49,8% au tir, 5,9 rebonds et 0,9 contre en 30,9 minutes

(Entrée)

Clint Capela
Clint Capela

Les stats n’ont pas explosé à proprement parler… mais les Rockets sont à 48 minutes d’être la meilleure équipe de la Ligue. Et si c’est évidemment James Harden qui drive tout ce petit monde, les progrès de l’international suisse sont de plus en plus notables. Imblairable sur pick avec Ramesse, on nous annonce que c’est dorénavant Chris Paul qui prendra le relais et que les défenses de NBA sont à deux doigts de déclarer forfait. L’attaque c’est fait, passons à la défense. Encore un peu juste au contact face aux plus gros bestiaux, Clint compense néanmoins grâce à un corps de sauteur en hauteur et distribue les bâches à bon escient. Parfait rempart d’une équipe qui défend beaucoup plus qu’on ne le pense, Capelouille participe à plein au début de saison de feu des Rockets et on ne pouvait le zapper aujourd’hui. Et il pourrait d’ailleurs bien grimper un peu le jour où il mettra deux paniers de plus par match…

Stats 2016/17 : 12,6 points à 64,3% au tir et 53,1% aux lancers, 8,1 rebonds, 1 passe, 0,5 steal et 1,2 contre en 23,9 minutes

Stats 2017/18 : 13,3 points à 67,1% au tir et 63,3% aux lancers, 11,2 rebonds, 1,4 passe, 0,7 steal et 1,8 contre en 25,8 minutes

(Entrée)

Tyreke Evans
Tyreke Evans

Il n’y a pas que le phœnix qui renait, il y a aussi le Tyreke. Tour à tour Rookie Of the Year et MVP des infirmeries, l’ancien génie des Kings était arrivé dans le Tennessee sur la pointe des pieds mais il est finalement en train de marcher sur le FedEx Forum. Également dans la course au meilleur 6th man, l’arrière des Grizzlies est l’une des rares satisfactions du début de saison de sa franchise et prouve chaque soir qu’il faudra compter avec lui tant qu’il sera sur ses deux cannes. Au scoring ou à la distribution, il est ce mec qui fait de temps en temps oublier aux fans de Memphis que Mike Conley est blessé, que Marc Gasol tire la gueule, que le nouveau coach s’appelle Jean-Baptiste et que Chandler Parsons est toujours sous contrat. Une sacrée performance et un joli sourire sur nos lèvres quand on voit par quoi le type est passé.

Stats 2016/17 : 10,3 points à 40,5% au tir dont 35,6% du parking, 3,4 rebonds et 3,1 passes

Stats 2017/18 : 17,7 points à 49% au tir dont 41,3% du parking, 5,1 rebonds et 3,4 passes

(+2)

Rodney Hood
Rodney Hood

Le début de saison nous a fait grincer des dents mais, peu à peu, Rodney Capuche commence à assumer son rôle de leader du Jazz. Merci la blessure de Rudy Gobert qui l’a forcé à prendre encore plus de place dans l’attaque, merci aussi à Donovan Mitchell qui ne se fait pas prier pour pousser Roddy dans ses retranchements. Embourbé dans une mission Playoffs qui semble bien compromise, le Jazz aura en tout cas bien besoin d’un Hood en mode full-All-Star pour y parvenir. En est-il seulement capable ? Pas sûr et cette saison sera en tout cas un parfait juge de paix. Parce que compter sur Joe Ingles et Thabo Sefolosha pour défendre pourquoi pas, mais pour marquer des paniers le défi semble un peu plus compliqué…

Stats 2016/17 : 12,7 points à 40,8% au tir dont 37,1% du parking, 78,3% aux lancers, 1,6 passe et 0,6 steal

Stats 2017/18 : 17,7 points à 41,9% au tir dont 40,2% du parking, 92% aux lancers, 1,8 passe et 0,7 steal

(=)

Tobias HarrisTobias Harris

La petite baisse statistique n’a rien d’affolante, elle est tout simplement la résultante d’un collectif qui commence à être bien en place à Motown. Malgré cela, c’est bien Tobias qui demeure le leader d’attaque de la deuxième meilleure franchise de l’Est, grâce notamment à une adresse énervante du parking. Le début de saison en boulet de canon est validé par une belle constance et donc de bons résultats collectifs, tout ce qu’il faut pour figurer dans notre classement du jour. Un peu léger pour aller chercher les cinglés juste devant mais trop fort pour ne pas être mentionné. Congrats Tobayas, efforts à poursuivre.

Stats 2016/17 : 16,1 points à 48,1% au tir dont 34,7% du parking

Stats 2017/18 : 19,1 points à 46,9% au tir dont 47,4% du parking

(-1)

Giannis AntetokounmpoGiannis Antetokounmpo

Le Greek Freak sort du podium, fallait pas passer de “inhumain” à “exceptionnel”. Après un début de saison tout droit sorti d’un conte de fées, Giannis a trouvé son rythme de croisière, un peu plus humain mais encore diablement efficace. Le pourcentage est indécent, la domination l’est tout autant et il ne manque plus aux Bucks qu’à trouver leur rythme à leur tout pour faire de cette bande de cyborgs un vrai contender à l’Est. En attendant ? Giannis continue d’empiler les victimes au fur et à mesure de ses lay-ups d’extraterrestres et sera probablement Top 5 dans la course au MVP. Le MIP back-to-back sera peut-être compliqué à aller chercher mais on vous laisse checker le différentiel au scoring avec la saison passée, on se demande encore comment le garçon ne pouvait marquer que 23 points par match…

Stats 2016/17 : 22,9 points à 52,1% au tir, 8,8 rebonds, 5,4 passes, 1,6 steal et 1,9 contre

Stats 2017/18 : 29,7 points à 555,8% au tir dont 55,6% du parking et 96% aux lancers, 10,2 rebonds, 4,4 passes , 1,7 steal et 1,7 contre

(Entrée)

Jeremy Lamb
Jeremy Lamb
Entrée fracassante ce mois-ci sur notre podium des candidats MIP. Car si Jeremy a le même profil qu’un héron au Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes, on parle surtout d’un mec qui a enfin explosé après plusieurs saisons à jouer les snipers schizophrènes. La blessure de Nicolas Batum en début de saison a ainsi permis à l’ancien joueur du Thunder de se faire une vraie place dans le roster, ce dont Jeremstar s’est saisi avec brio et envie. Comme starter ou en sortie de banc, l’ancien étudiant de UConn est avec Dwight Howard l’une des très belles surprises de ce début de saison et pourrait même faire partie des meilleurs sixièmes hommes de la Ligue si d’aventure il continuait à sortir du banc. Sixième saison chez les grands et enfin le déclic, mieux vaut tard que jamais comme dirait l’autre.

Stats 2016/17 : 9,7 points à 28,1% du parking, 4,3 rebonds, 1,2 passe et 0,4 steal

Stats 2017/18 : 15,9 points à 37,3% au tir, 5,3 rebonds, 3,4 passes et 0,9 steal

(=)

Victor Oladipo
Mr Popo, Victor Oladipo

Le duo de tête ne bouge pas… mais l’écart se réduit. Un peu circonspects devant le début de saison de Mr Popo, on attendait ainsi de voir si le nouveau… franchise player des Pacers serait capable d’enchaîner les semaines à ce niveau. Réponse oui, car si l’ancien arrière du Magic et du Thunder avait envoyé quelques perfs all-time en tout début de saison, on remarque aujourd’hui que le petit a tout simplement mis encore plus d’ordre dans son jeu, devenant une arme très gênante derrière la ligne et faisant de ce fait des Pacers une franchise respectée à l’Est… alors qu’on annonçait quand même les fermiers de l’Indiana dans les profondeurs de leur Conférence cette saison. La performance est belle et le jeune homme fond sur la première place de notre classement à chaque fois qu’il nous lâche un match à 25 pions. Une perf réalisée déjà à huit reprises cette saison et que Toto semble chaud pour réitérer le plus souvent possible. En attendant les Pacers sont sixièmes à l’Est, et ils savent en partie  qui dire merci.

Stats 2016/17 : 15,9 points à 44,2% au tir dont 36,1% du parking, 4,3 rebonds, 2,6 passes, 1,2 steal et 0,3 contre en 33,2 minutes

Stats 2017/18 : 23 points à 47,4% au tir dont 46,2% du parking, 5,1 rebonds, 3,8 passes, 1,7 steal et 1 contre en 33,1 minutes

(=)

Kristaps Porzingis
Kristaps Porzingis

Celui-là, il faudra tout de même se lever de bonne heure pour le déloger de la première place. Comme pas mal de nos copains dans le classement, Staps a levé un peu le pied après un début de saison idyllique. Sauf que même en levant le pied… le bonhomme reste quasiment injouable. 37 points contre les Suns, 40 contre Indiana, 34 contre Sacto, 28 face aux Hawks ou aux Hornets, personne ou presque n’est capable aujourd’hui de stopper YouPorz dans son ascension vers les sommets. Quasiment dix points de plus que la saison passée tout en jouant vingt secondes de plus en moyenne, des bras qui font de lui le meilleur contreur de la Ligue et un leadership qui n’est plus à prouver au sein de cette jeune et joyeuse équipe de New York. Comme si on avait retiré cet été une tumeur aux Knicks, mais nous ne nous engagerons pas sur ce terrain. Bref, Kristpas Porzingis est aujourd’hui le roi en ville, dont on n’attend plus qu’il ne soit épaulé comme il se doit par un certain French Prince. Bon courage les gars, le trophée de MIP 2018 a déjà un pied en Lettonie.

Stats 2016/17 : 18,1 points à 45% au tir et 35,7% du parking, 7,2 rebonds et 2 contres en 32,8 minutes

Stats 2017/18 : 27 points à 47,8% au tir dont 39,8% du parking, 7,2 rebonds et 2,2 contres en 33,1 minutes

C’est tout pour ce deuxième checkpoint de la saison, rendez-vous dans un mois pour un nouveau point complet des meilleures progressions de l’année.