Otto Porter clutch, les Wizards gèrent à Minnesota : ça change la vie quand tu peux compter sur ton banc

Le 29 nov. 2017 à 04:47 par Bastien Fontanieu

Otto Porter
Source image : NBA League Pass

En déplacement à Minnesota, et avec une dure défaite à digérer ce weekend contre Portland, les Wizards étaient en mission. Heureusement, Otto Porter et ses potes ont géré le boulot, et collectivement qui plus est.

Ce banc, ce banc, ce foutu banc qu’on a taclé pendant des mois. Voilà enfin ce dont les hommes de la capitale sont capables, lorsque les remplaçants proposent autre chose qu’une mission survie au score. Depuis le début de saison, et avant cela lors des rencontres tendues de l’an dernier, le second unit de Washington était un vrai point faible. Il l’est toujours, d’ailleurs, mais il était si peu productif que la punchline devenait récurrente. Et dans ce début de nouvelle campagne compliqué par la blessure de John Wall, on se demandait justement si les soldats du coin allaient enfin retrousser leurs manches. S’ils allaient proposer quelque chose de cohérent, de collectif, permettant aux Wizards de valider un gros résultat. Du genre ? L’emporter chez les Wolves, Towns et ses potes prenant le large dès le premier quart. Et bien fort heureusement, c’est ce mardi que les copains de Marcin Gortat se sont réveillés. Pour offrir, plus ou moins, la meilleure performance de leur début de saison main dans la main : 16 points pour Kelly Oubre, 12 pour Jodie Meeks, 12 pour Mike Scott, 7 pour Satoransky et la bonne défense de Mahinmi, que pouvaient-ils demander de plus ? Des moonboots pour quitter la salle sans s’en mettre plein les mollets ? Ce type de production collective était inespéré, mais il fût bien présent contre une équipe du Minnesota qui elle dépendait à l’inverse beaucoup trop de son cinq majeur. Tom Thibodeau style, tout sur les cadres quitte à les tuer sur le parquet.

Et c’est sur cette triste piste que le coach du Minnesota s’égarera, réalisant plusieurs lourdes erreurs en fin de rencontre. Temps-morts mal utilisés, très peu de systèmes dessinés, ce genre de merdier qui peut se retourner contre vous si l’adversaire du soir en a un minimum dans le crâne. Cela tombait bien pour Washington, il fallait profiter de cette faille pour s’engouffrer et punir les hôtes. Sereins dans le money-time, resserrant les verrous pour ne plus encaisser de panier, les visiteurs priaient pour qu’en attaque un garçon stp up. Et qui viendra planter le gros shoot de la mort qui tue, après avoir déjà bien géré sur le reste de la rencontre ? Otto, gâchette, Porter. Depuis quelques jours, on gueulait justement en sa direction car il ne produisait pas à la hauteur de son talent, et surtout dans un moment de doute collectif chez les Wizards, eux qui devaient faire sans John Wall. Déjà bien agressif contre Portland, l’ailier savait qu’il devait cette fois finir le job, et ne pas laisser les Wolves la lui mettre à l’envers. En toute fin de match, avec le pauvre Towns switché sur lui et un jumper à prendre à mi-distance, Porter s’élève et décide de crucifier les joueurs de Thibodeau, qui étaient clairement déconcentrés par ce contre-rythme du money-time. Deux points d’avance, quelques stops à gérer, ce que les Wizards feront en refusant tout panier venant d’en face avant le buzzer. Ball game ? Ball game. Une belle victoire en déplacement, et qui montre aussi que sans Wall et avec un Beal maladroit, cette équipe a de quoi s’en sortir. Il en fallait bien une pour servir d’exemple.

Les Wizards continuent leur World Tour of Schizophrénie, avec cette belle partition gérée en déplacement. Qu’en sera-t-il du prochain match ? Difficile à dire, mais si Scott Brooks prolonge la mise en avant d’Otto Porter, on valide toute l’année. Fonce, gamin.

OTTOmatic.

Otto Porter hits the clutch jumper late in the 4th to seal the win for the @WashWizards!#DCFamily 92 / #AllEyesNorth 89 pic.twitter.com/EyKCzMBiGT

— NBA (@NBA) 29 novembre 2017

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