Thierry Henry est allé soutenir Tony Parker trois jours après sa blessure : entre légendes, on se supporte

Le 27 nov. 2017 à 19:05 par Bastien Fontanieu

Thierry Henry tony parker
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Amis de longue date, toujours aussi proches aujourd’hui, Thierry Henry et Tony Parker n’ont pas laissé le temps les séparer. La preuve avec le dernier témoignage de TP, concernant sa blessure lors des derniers Playoffs.

On s’en souvient comme si c’était hier. Match face aux Rockets, on est début-mai, ça sent la finale de conférence à plein nez et San Antonio tente de tenir tête à Houston dans un AT&T Center chaud-patate. Puis, soudain, l’horreur. Le genre d’image qu’on veut pas voir, surtout lorsqu’il s’agit d’un multiple champion qui a tout donné sous chaque maillot. Tony est au sol, en quasi-PLS, les deux mains sur le genou et le visage figé de douleur. Quelque chose ne va pas, du tout. Porté par ses coéquipiers pour quitter le terrain, le meneur quatre fois champion sait qu’un truc vient de péter dans son corps, celui qu’il a trimbalé dans les raquettes de France, d’Amérique et d’ailleurs. C’est le quadriceps qui lâche, le salaud. La saison est donc terminée pour Parker, lui qui doit surtout affronter une grosse rééducation à 35 ans, pas vraiment le genre de challenge qu’on aime se trimbaler à l’approche de la retraite. Mais en compétiteur qu’il est, Tony va tout de suite démarrer sa machine à surmotivation, bien huilée par le passage d’un vrai copain. Plus que ça, un ami, “un grand frère” comme le dit Parker. C’est Thierry Henry qui décide de passer par San Antonio seulement trois jours après le drame, histoire de checker son frérot et lui donner le plus d’énergie possible. S’il y en a bien un qui a su zigzaguer entre les blessures et garder un mental d’acier face aux plus grands défis, dans le foot français c’est Titi. Un geste qui souligne non seulement le vrai lien unissant deux des plus grands sportifs de l’histoire de l’Hexagone, mais aussi la compréhension d’un Henry inquiet pour son “petit frère”. Et ça, Tony l’a apprécié plus que tout, comme il l’a témoigné auprès de The Undefeated.

“C’est comme un grand frère, c’est un de mes meilleurs amis. C’est super d’avoir un ami qui a vécu les mêmes choses dans sa vie et qui vous supporte. Tout au long de ma carrière, il a toujours été là pour moi. […] Quand je me suis blessé, il est venu trois jours seulement après. Il a pris un avion et est venu m’apporter du soutien juste après mon opération. C’est vraiment cool d’avoir des amis comme ça. Et cela représente beaucoup de choses. Vos vrais amis sont toujours là pour vous, que ce soit dans les bons comme les mauvais moments. Mais c’est dans les mauvais qu’on voit qui sont nos vrais amis. C’était très sympa de la part de Thierry et sa famille de venir l’espace de trois ou quatre jours, pour venir me soutenir.”

Il est vrai que les deux hommes ont été aperçus ensemble depuis plus d’une décennie, et bientôt deux si on continue sur cette voie-là. En 2003, on les voyait déjà se faire quelques beaux échanges entre Arsenal et San Antonio, avec des rêves de grandeur et un respect mutuel. Fringues larges, casquette sur la tête, sourire XXL et un palmarès déjà bien fourni, Tony et Thierry ne savaient pas encore qu’ils allaient vivre d’immenses moments ensemble. Mais comme le dit bien Parker, ce n’est pas que pour les échanges positifs que les deux hommes se sont réunis : dans le dur aussi, les deux se sont soutenus. Et même si on aurait probablement aimé voir le délire être poussé au maximum avec un featuring sur l’album de peura de TP9, on se régalera avec chaque embrassade aperçue au premier rang. En saison régulière, en Playoffs, en Finales NBA, on a toujours vu un Henry traîner dans le coin, gueulant à gorge déployée pour supporter son pote. Et ce soir, ce sera donc un moment particulier pour les deux hommes. Car même si Titi ne sera pas concerné en premier, le début de saison officiel de Parker représentera forcément un clin d’oeil du meneur à son frère du pied-ballon. Encore un challenge taclé, encore un soutien validé, c’est beau l’amitié entre légendes du sport français.

Et maintenant, vous connaissez la suite : on les attend en 2020 pour remplir le gouvernement de Boris Diaw. Tony Parker et Thierry Henry, c’est du solide.

Source : The Undefeated