Alors comme ça, Carmelo Anthony aurait pu accepter de lever sa no-trade clause pour aller à Portland…?

Le 26 nov. 2017 à 10:40 par Célestin Bougère

Carmelo Anthony
Source image : Sports Center

Carmelo Anthony a été envoyé à OKC il y a deux mois, pour former un Big Three avec Paul George et Russell Westbrook. Cependant, l’histoire aurait pu être très différente. Melo aurait apparemment pu accepter de lever sa no-trade clause pour partir à Portland, si les Knicks avaient échoué à le transférer ailleurs. GG le Thunder.

Faisons les choses bien, un retour en arrière jusqu’à la saison dernière s’impose. Carmelo Anthony passe son ultime année dans le cauchemar des Knicks, avec un Phill Jackson qui appuie sur chaque mauvais bouton et obtient des résultats horribles pour cette franchise historique. Rumeurs, embrouilles, soudainement New York se penche sur la vraie possibilité de voir Melo partir via un transfert. Et blasé par tout ce bordel, l’ailier songe sérieusement à partir. Arrive alors l’été. L’ancien de Denver, fort de sa no-trade clause, désigne les Rockets en coulisses comme le seul point d’arrivée possible pour lui. La planète basket s’active, on commence à imaginer des systèmes avec Chris Paul et James Harden, on se dit même que ce n’est qu’une question de jours avant que cela ne se fasse. Pourquoi ? Tout simplement car avec sa clause, Melo peut bloquer toute tentative de deal… sauf un à Houston, puisqu’il souhaite rejoindre les Rockets. Sauf que quelques semaines plus tard, la liste grandit avec les Cavaliers et le Thunder comme possibles destinations ajoutées à la franchise texane. Et au milieu de tout ce bazar ? Portland fait surface avec un plan de transferts potentiels agressif pour le management de New York. Drague de Lillard, clin d’oeil de McCollum, Moe Harkless et Evan Turner mentionnés à droite à gauche, ça commence à imaginer les Blazers dans le lot. Mais de son côté, Melo ne bouge pas d’un sourcil, Portland n’est pas dans son package. La suite, on la connaît : au bout de quelques négociations entre les Knicks et OKC, Carmelo est envoyé chez Westbrook et sa bande en septembre. La pépite du jour vient donc de Marc Berman du New York Post, qui nous apprend par on ne sait quelle source que Hoodie Melo aurait pu accepter un deal qui l’aurait envoyé chez les Blazers.

“Des sources affirment que Carmelo Anthony aurait permis aux Knicks de le transférer à Portland si la franchise avait échoué dans ses tentatives avec les trois autres.”

Vrai ? Pas vrai ? Blabla à la new-yorkaise pour remplir les colonnes ? Le mystère reste entier. Mais il existe un monde où, si les discussions entre le Thunder et les Knicks n’avaient pas abouti, Carmelo Anthony aurait peut-être pu rejoindre Damian Lillard et CJ McCollum à Portland. En sorte de dernière option, en cas de non-avancées avec les Cavs, le Thunder et les Rockets. Le trio de scoreurs n’aurait peut-être pas été un Big Three de All-Star accomplis comme celui dans l’Oklahoma mais niveau compatibilité les trois auraient pu faire de sacrés dégâts. Avec Jusuf Nurkic en plus, on arrive à une très belle attaque, l’une des plus fortes de la Ligue dans le domaine de la science-fiction en tout cas. Les Blazers peuvent avoir quelques regrets, eux qui cherchent désespérément à passer le level up en ajoutant une arme supplémentaire à leur effectif, mais ce n’est pas ça qui va décourager Neil Olshey et sa clique du management. Toujours à la recherche de la bonne affaire, le GM de Portland sera le premier à flairer une bonne affaire du genre jusqu’en février prochain. Et si ce n’est pas Melo pour cette fois, qui sait de qui il s’agira dans deux mois ? On s’endormira ce soir en pensant qu’Anthony aurait pu sanctionner les pick-and-roll Lillard-Nurkic, calé dans le corner avec son maillot noir. Snif snif.

Un peu de what if dans ce monde rationnel, ça ne fait jamais de mal. Quand Melo aura laissé passer quelques mois et ouvrira les portes de ses coulisses, on apprendra peut-être des choses encore plus WTF. Ce ne serait pas étonnant, vu le calvaire vécu à New York.

Source texte : Marc Berman/New York Post