Dwight Howard comme un poisson dans l’eau du côté de Charlotte : l’effet tunique bleue visiblement

Le 24 nov. 2017 à 00:06 par Stanislas Frégard

Dwight Howard
Source image : balleralert.com

Cela fait maintenant cinq ans que Dwight navigue à vue, sans réelle perspectives d’avenir. Décrié, moqué, le pivot de 31 ans semble revenir de nul part. Souvent dans des choix de reconstructions ou pour relancer une franchise, Howard a pas mal déçu. Mais tout cela c’était avant. Avant de croiser le regard de Steve Clifford ou peut-être celui de Michael Jordan, qui sait…

On connait l’impact statistique de Dwight sur une équipe, en défense comme parfois en attaque. Depuis son arrivée en Caroline du Nord, c’est 15,2 points, 12,9 rebonds et 1,3 contre. A juste titre, ces chiffres paraissent moins bons que lorsqu’il était à Orlando, par exemple en 2010 où il tournait davantage autour de 22,9 points, 14 rebonds et plus de deux contres. Mais sa renaissance vient aussi de son état d’esprit. Lors de la rencontre face aux Wolves durant laquelle il défendait sur un jeune intérieur peu connu appelé Karl-Anthony Towns, on a vu toute la maturité du pivot des Frelons : 25 points, 20 rebonds et 4 contres, il nous y a habitué. Sauf qu’il faut rajouter un 9/14 aux lancers. Cette saison il tourne encore à 44% au lancers, mais il a progressé mentalement. Lors du dernier quart, les Loups n’ont cessé de faire faute sur lui pour limiter les assauts de Charlotte. Sauf que visiblement, ce soir-là, le Hack-A-Dwight n’a servi à rien car il a rendu un 6/10 dans le quatrième quart-temps. Bilan, une très belle victoire 118-102. On se dira que c’est un accident, mais on peut également en douter. Contre les Wizards la nuit dernière, ce n’était pas moins de 13 points, 26 rebonds à 6/10 aux lancers et il faut rajouter un block monstrueux sur Beal pour aller en prolongation. Propre, très propre pour un joueur qui joue environ trente minutes par match.

Howard est devenu la pierre angulaire de la défense des Hornets même s’il reste bien seul parfois. Charlotte est la 18ème défense de la Ligue mais toutes les caractéristiques statistiques auxquelles l’ancien Hawk répond sont plus que positives. Charlotte est la seconde franchise aux rebonds dans sa propre raquette avec 37,7 prises. C’est-à-dire que Superman en prend un tiers, très solide. Il n’est pas non plus étranger au faible nombre de points pris dans la peinture : 41,9 points/match. Ce qui en fait la 9ème raquette la mieux gardée. Certes, son nombre de contres a baissé. Mais sa présence, sa masse, font que la peinture bleue est très peu salie par les adversaires. A fortiori, il y a de très belles stats en transition. Charlotte est la deuxième meilleure équipe défensive sur contre-attaque derrière les Bucks avec seulement 7,4 points encaissés par match et 14,9 points sur ballons perdus (sixième de la Ligue). Encore une fois, Howard a beau ne plus avoir 25 ans, il court encore beaucoup pour un joueur qui va bientôt souffler ses 32 bougies. Il fait toujours partie des pivots les plus physiques et durs à bouger. Voilà pourquoi il est devenu indispensable à l’intérieur. De toute façon, Kemba Walker et même Nico Batum s’occupent du scoring et il peut donc se concentrer sur ses basses besognes. De surcroît, ce n’est pas du style de Franck Kaminsky de prendre beaucoup de place à l’intérieur, le Tank préférant les espaces vastes. Ainsi, le petit Dwight est tout seul, dans son cocon et il s’éclate.

Pour l’instant, le bilan collectif n’est pas encore là à Charlotte. Mais Steve Clifford sait qu’il va pouvoir compter sur un Howard encore en forme pour accrocher les Playoffs, et ainsi taquiner le haut de la Conférence Est. On dira donc que les années aux Lakers, aux Rockets ou à Atlanta ne seront que des “erreurs de parcours”, en gardant en tête que la saison n’a démarré que depuis un mois. Continue comme ça Dwight, le bleu te va si bien.