Charles Oakley valide Draymond Green en version moderne de lui-même : respect mutuel entre tabasseurs

Le 24 nov. 2017 à 12:44 par Bastien Fontanieu

Draymond Green
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C’est dans le dernier épisode de “Random Fandom” que l’ancien garde du corps des Knicks a exprimé toute sa sympathie envers celui des Warriors : Draymond Green et Charles Oakley, on se respecte jusqu’aux coudes.

Rester indifférent ? Impossible, lorsqu’on parle de ces deux joueurs. Draymond de nos jours, soit tu adores, soit tu détestes. Mais être neutre est quasi-impossible, tant l’aboyeur d’Oakland s’exprime, s’active et impose à quiconque de prendre position comme il le fait. Pour les anciens et anciennes qui ont connu notamment les Bulls des 80’s et les Knicks des 90’s, Oakley est le digne représentant de cet état d’esprit assez tranché. Lorsqu’il évoluait en NBA, Oak ne laissait personne pointer au milieu. Soit tu l’admirais, soit tu voulais le tuer. Et si ses coéquipiers ont constamment loué ses valeurs en tant que défenseur de sa troupe jusqu’à la muerte, ses adversaires n’ont jamais pu le blairer à tel point de vouloir lui en coller une ou deux par moment. On avait déjà vu Draymond et Charles interagir plusieurs fois, notamment lors de l’émission “The Shop” qui voyait les deux hommes discuter avec LeBron et d’autres têtes dans un barbershop. Mais le lien qui unit les deux hommes va bien plus loin qu’une simple scène, assis dans des fauteuils en cuir pour se faire dessiner les contours. Le respect est mutuel, le soutien aussi, et c’est ce qui plaît à un OG comme Oakley. Il l’a rappelé en préparant Thanksgiving, en bon cuisinier qu’il est, avec ce qu’on pourrait définir comme un tiers de sourire. Alors, Oak, c’est quel joueur qui te ressemble le plus dans la NBA actuelle ?

Tout le monde dit que c’est Draymond Green. Je l’aime bien. Je le connais depuis longtemps, il bosse dur. Il fait ce qu’il a à faire, il déconcentre ses adversaires, la NBA le laisse faire donc je suis content pour lui. Mais je ne l’aurais jamais laissé faire, s’il avait osé me faire tout ce qu’il impose aux gars aujourd’hui. Tu pouvais pas me parler, même si t’avais mon numéro de téléphone tu pouvais pas me parler. Mais j’aime vraiment Draymond, il peut défendre sur les postes 2 à 5, il soutient les siens. Il m’a soutenu quand y’a eu toutes ces histoires à New York, il s’est exprimé quand des gars ont dit de sales trucs. J’aime ces joueurs qui n’hésitent pas à prendre des risques pour exprimer leur opinion.

En tant que membre des Warriors, avoir Green à ses côtés doit être un sentiment assez incroyable au quotidien. Certes, il cassera littéralement les couilles à l’entraînement et pourra vous pousser à bout, mais quel autre homme choisir si vous partez à la guerre demain matin ? Fan des tranchées, roi du hustle, toujours présent pour booster ses coéquipiers et jouer des rencontres fatigantes sérieusement, Draymond est un peu devenu le MVP à Golden State dans la définition la plus pure du trophée. Le plus valuable, celui qui compte le plus. Et ce n’est pas pour manquer de respect ou réduire l’impact des Curry, Klay ou KD, mais lorsqu’il s’agit de s’ajuster, s’adapter, mener la charge, scorer moins, défendre plus, s’occuper du plus gros joueur adverse, gueuler les consignes, taper des fesses, influencer les arbitres et avoir un impact sur un match, peu sont capables d’avoir le level de Green. Et c’est notamment pour cela que le couteau-suisse des Dubs cartonne auprès des anciens, l’ouvrant allègrement en affirmant tout haut ce qu’il pense. Ce qui va parfois lui causer des soucis, et d’autres fois cimenter sa place dans les jeunes légendes du jeu. Autant dire qu’avec Oakley avec lui, il n’aura aucun problème à se taper, si quelqu’un ose le défier dans une sombre ruelle d’Oakland.

Jordan et Ewing ont eu Charles Oakley en garde du corps, Curry et sa bande ont Draymond. Et même si on peut détester ce fabuleux joueur pour sa capacité à tout le temps irriter ses opposants, on ne peut respecter le chemin parcouru et le profil avancé. 

Source : Koiski Media