Kyrie Irving est incroyable : 47 points à Dallas, ultra-clutch, on passe à 16 victoires de suite pour Boston !

Le 21 nov. 2017 à 05:36 par Bastien Fontanieu

Kyrie Irving
Source image : NBA League Pass

Mais que faut-il faire pour que Boston s’incline ? Apparemment, laisser Kyrie Irving prendre feu n’est pas la bonne piste. Le meneur a touché les étoiles ce lundi, en plantant 47 points sur des Mavs médusés : les Celtics restent sur leur série de victoires consécutives (110-102).

C’est à se demander s’il ne s’agit pas de sorcellerie. Ou de dieux du basket, qui se sont rassemblés au-dessus du groupe de Brad Stevens et ont décidé de les bénir en voyant Gordon Hayward les quitter assez brutalement. Avant de se rendre à Dallas, les petits bonhommes verts étaient déjà à 15 succès consécutifs, un mois de perfection qui leur permettait d’ailleurs de toquer à la porte des plus grandes séries all-time de la franchise aux 17 bannières. Mais dans ce type de marathon légendaire, ce sont souvent les adversaires les plus sous-estimés qui sont les plus dangereux. Et après avoir écarté Atlanta au finish, c’est Dallas qui se posait en vrai bourreau, la bande à Rick Carlisle prenant un sacré avantage sur ce match à domicile. Portés par un Harrison Barnes des grands soirs et une paire Barea – Matthews qui se réveillait enfin, les fans amassés à l’American Airlines Center se voyaient bien faire chuter l’ogre vert sur leur parquet texan. Le match était là, pour eux, leur tendant la main, avec une dizaine de points d’avance à cinq minutes de la fin. Impossible de le laisser s’échapper, impossible de craquer, même en cas de prolongation Dallas ne peut échouer aussi près du but. Les Celtics vont s’incliner, Marcus Smart va envoyer une quiche au buzzer et tout le monde regardera cette incroyable série en arrière, tout en applaudissant les efforts des visiteurs. C’est sûr, c’est même certain.

Well, non.

Non, non et encore non. Et on pourrait en mettre 16, vu que la série s’est prolongée pour les soldats du Massachusetts. Comment pouvaient-ils perdre, en fait, en étant menés par un Kyrie Irving touchant la grâce des seigneurs du scoring ? Déjà chaud-volcan en première période, l’homme masqué n’avait pas la cape et l’épée mais il fouettait bien ses adversaires à coup d’initiatives tranchantes. L’odeur du money-time, le regard qui se resserre, la respiration qui s’accélère et soudain… Uncle Drew. Mission impossible ? Jamais pour Kyrie, qui a encore une fois été merveilleusement aidé par ses gardes, Al Horford, Jaylen Brown et Jayson Tatum apportant défense et hustle permanent. Pour recoller au score, à -7, puis à -5, puis à -2. Barea qui score, comment va-t-on faire ? Donnez la foutue balle à Irving et foutez le camp. Tir à distance, jeu au poste, lancers cruciaux, l’animal hisse les siens jusqu’en prolongations et ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Oh que non. Littéralement en apesanteur, Kyrie ne tremblera pas d’un millimètre et appuiera avec ses deux pieds sur l’accélérateur, enfonçant les Mavs dans leur drame pendant que certains voyaient déjà la suite du scénario se dérouler. C’est trop tard, c’est fini. L’occasion était là, devant Dallas et devant Dirk, il fallait la saisir. Car une fois loupée ? Elle a redonné vie aux Celtics et les cadres n’ont pas flanché. Trop soudés, trop sûrs de leurs forces, trop conscients de l’horloge, du momentum, le tout boosté par un coach jouant aux échecs les yeux fermés, alors qu’en face Carlisle n’est pas le dernier des stratèges. Fuyez, pauvres fous, comme dirait Gandalf le Gris. Quand Kyrie Irving est dans une telle zone et qu’il lui reste assez de temps pour revenir, l’homme est aussi incisif qu’une lame chaude sortant du four.

47 points à 16/22 au tir, 5/7 à distance, un comeback mémorable, une série historique qui se prolonge à Boston, la sensation de voir cette équipe dominer son sujet et un meneur prendre une dimension affolante au fil des jours. C’est bon ? On peut commencer à parler de Kyrie dans la course au MVP ? Merci.

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