Damian Lillard monte au créneau pour défendre son coach : le leader prend ses responsabilités

Le 19 nov. 2017 à 17:45 par Stanislas Frégard

Damian Lillard
Source image : NBA League Pass

Quand on l’oublie trop, Damian Lillard adore nous gratifier d’une perf à 40 points ou d’un quatrième quart-temps bien clutch pour nous rappeler qu’il est toujours là. Hier, il ne s’agissait ni de critiques envers son jeu, ni de son oubli dans les votes pour le All-Star Game, mais le meneur voulait répondre aux détracteurs de son coach, Terry Stotts, qui est accusé d’être à l’origine des mauvais résultats de son équipe au mois de novembre

Ce samedi, les Blazers jouaient la deuxième manche de leur back-to-back contre Sacramento. La première, qui se déroulait dans la capitale californienne, s’était soldée par une défaite bien moche, nourrissant les critiques envers Terry Stotts (86-82). Des piques justifiées sur un mois de novembre parsemé de défaites évitables, surtout à l’Ouest. Car au-delà de ce match perdu chez les Kings avec un problème dans le money time, on peut rajouter les défaites à domicile contre les Nets et les Grizzlies en plus de celle au Jazz. Toutes, mise à part celle à Utah, se sont jouées avec moins de quatre points d’écart et ainsi les médias américains n’ont pas hésité à tacler le coach qui gérerait mal les dernières secondes de ses matchs. Il est question notamment de la gestion de ses rotations autour de Jusuf Nurkic contre Brooklyn. Le Bosnien n’avait joué que 53 secondes dans le dernier quart alors que depuis le début de la saison, il tourne en 14,6 points avec 7,2 rebonds, ce qui fait de lui le troisième marqueur et rebondeur de son équipe. Cependant, pour Lillard, ce n’est pas le coach qui est fautif mais bien les joueurs. Il en a parlé sur son compte Twitter après le match contre Sacramento :

“Tout ceux qui ont quelque chose à dire sur coach Stotts n’ont même pas idée de tous les ingrédients qu’il faut pour gérer un match serré. Les joueurs doivent jouer et faire le travail. Nos coachs nous mettent en place pour faire ce que l’on doit faire. On est en 8-7 [maintenant 9-7, ndlr] alors que nous devrions être à 12-3 ou 11-4. Mais dans tous les cas, on trouvera ce qui pose problème pour le régler.”

On savait déjà que Dame était déjà le leader statistique de Portland, le leader mental qui prend les shoots clutch dans le money-time. Maintenant, Lillard prend la cape du chef d’équipe en défendant Terry Stotts. Longtemps, il lui a été reproché d’être isolé à Portland. Bien évidemment à cause du niveau des joueurs autour, mais aussi parce que le rookie de l’année en 2013 ne s’intéressait guère à la cohésion du groupe autour de lui. Il était temps. Il y a deux ans, il avait signé pour 120 millions sur 5 ans, et il est clair qu’il devait prendre ses responsabilités. Aujourd’hui, il a 27 ans et rentre petit à petit dans son prime. Raison de plus pour devenir le big boss de Portland et mener loin ses Blazers, surtout dans une Conférence Ouest si serrée.

La situation est loin d’être catastrophique à Portland. Mais la course au Playoffs va être extrêmement serrée à l’Ouest et des défaites contre des petites équipes comme Sacramento ou Brooklyn peuvent coûter cher en fin de saison. Damian Lillard a porté les siens lors de la seconde rencontre contre les Kings avec 22 points, 2 rebonds et 6 passes pour un score solide de 102-90. Le type de prestations que le meneur, mais aussi que tous les autres joueurs devront reproduire.

Source : Blazeredge