La semaine folle de LeBron James : une montée en température, ponctuée par un chef d’oeuvre

Le 18 nov. 2017 à 16:44 par Bastien Fontanieu

LeBron James
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Peut-être aurions-nous pu l’anticiper, après avoir tant vu et appris au fil des années. Fâché par les critiques et les doutes venus de l’extérieur, LeBron James a décidé de préchauffer et personne n’a pu vraiment le ralentir : retour sur une semaine assez folle.

Quatre matchs, quatre victoires. Certainement pas les plus grands adversaires du circuit, mais un opportunisme bien ciblé pour offrir le meilleur sur les parquets. En déplacement comme à domicile, les Cavs ont retrouvé un semblant de solidité en appuyant sur les boutons qui marchent encore : concentration, un poil de défense, mouvement de balle, et Monsieur LeBron James. Car oui, on ne va pas se mentir, c’est avec les deux pouces que Tyronn Lue a enfoncé le dernier sur son clavier, espérant que le King fasse un festin de roi du Texas à New York en passant par la Caroline du Nord et l’Ohio. Banquet ? Complet. Le cyborg a installé sa mise à jour et enfin trouvé son rythme de croisière après deux semaines de décrassage évident, suite à son absence du camp d’entraînement. Le résultat est donc un quatuor des plus sympathiques, détaillé ci-dessous avec la révérence obligatoire.

Samedi soir à Dallas : merci, Dirk.
19 points, 11 rebonds, 4 passes et un finish de rêve.

Clairement pas la meilleure de ses soirées, mais comme indiqué, LeBron a préchauffé tout au long de la semaine et ce sont les Mavs qui ont aidé à brancher la prise. Bien aidé par Kyle Korver et Kevin Love, James n’est pas au top de sa forme mais il saisit l’instant pour définitivement écarter Dallas en fin de rencontre. Isolation balle en main, switch défensif sous forme de torture, c’est Dirk Nowitzki qui se retrouve sur la bête. Pendant qu’on appelle la police pour meurtre prémédité, le 23 passe l’épaule devant un Allemand conscient qu’il ne peut rien faire, et LeBron s’envole pour exploser l’arceau des Mavs. Quatre points d’avance pour les Cavs, dagger surpuissant sous les yeux de Mark Cuban, par ici la victoire. On attend mieux du King, il enchaînera avec des déclarations pimentées sur les Knicks… avant de prendre l’avion pour New York.

Lundi soir à New York : pour toi, public.
23 points, 9 rebonds, 12 passes et un comeback monumental.

Rien de pire que de mal parler et ne pas assumer derrière. LeBron le sait, et il va s’appliquer à éviter ce type d’étiquette au Madison Square Garden. Petite embrouille avec Frank Ntilikna et surtout Enes Kanter, parfait pour énerver l’animal. Alors que les Knicks mènent de plus de 20 points en seconde mi-temps, James prépare un comeback comme il aime, afin de tuer les fans de Gotham au finish. En défense sur Porzingis comme en attaque avec Korver, c’est un LeBron du printemps qui réchauffe un MSG de plus en plus froid au fil du match. Il faut dire que le coup de glace final est inoubliable. Nouvelle isolation, mais cette fois c’est un Letton qui remplace un Allemand. Et si les comparaisons entre Porzingis et Nowitzki sont bien là, la règle reste la même dans tous les pays du monde : LeBron plante un trois dévastateur, qui pousse les Cavs jusqu’à la gagne. Victoire en poche, sourire dehors, le cyborg a accompli son devoir et ponctue le tout sur Instagram : son playground préféré, c’est bien le MSG.

Mercredi soir chez Charlotte : de rien, Mike.
31 points, 6 rebonds, 8 passes et un dunk à l’ancienne.

Toujours important de se ramener chez Jordan pour y faire le show. Alors comme ça, les Hornets récupèrent Nicolas Batum ? Très bien, rien à foutre. Ou du moins, c’est ce que nous a fait ressentir LeBron, en activant un autre mode du côté de Charlotte. La défense, voilà ce qui permet enfin aux Cavs de proposer quelque chose de concret en déplacement, sachant que cette fois-ci l’effort est collectif. En tour de contrôle du barrage local, James se démène malgré quelques soucis de fautes, ce qui ne l’empêchera pas de mettre le noeud sur son cadeau pour Jordan. Interception sur une passe de Batum, dunk en mode 2003 avec la balle calée derrière la nuque, le filet explose et ça soupire dans les gradins de l’arène de Kemba Walker. Charlotte a beau avoir tout donné pour tenter de faire chuter le King, mais les Cavs tiennent bon et s’imposent sous la montée en température de leur ailier. Roadtrip terminé, maintenant c’est retour au bercail pour affronter des Clippers en galère. Tendu.

Vendredi soir face aux Clippers : désolé, Doc.
39 points, 14 rebonds, 6 passes et un money-time de patron.

On a tenté de bien défendre, mais ça reste LeBron James en face.” Constat frustrant mais tellement pertinent venant du coach des Clippers, après avoir tout fait pour que les siens stoppent leur série de défaites. Blake répondait présent, DeAndre aussi, même le backcourt apportait son lot de points, mais en face le préchauffage était enfin terminé. Après les 19 à Dallas, les 23 à New York puis les 31 à Charlotte, James en cale 39 sur des Clippers qui font malheureusement face à une bête enfin sous contrôle. Les deux premières semaines de compétition, passées à cracher ses poumons ? C’est terminé. Et quelque part, les discussions sur la méforme des Cavs aussi. On retrouve le LeBron qui nous fait secouer la tête, rappelant qui reste le boss même si le programme n’était pas des plus hardcore. Tant mieux, tant pis, n’empêche que quatre équipes ont perdu et quatre équipes ont aidé LBJ à atteindre son level up. Mauvaise nouvelle pour la concurrence.

Une semaine, quatre rencontres gagnées, une constante montée en température et des habitants qui se réveillent paisiblement dans l’Ohio : il fallait que le roi réponde, LeBron James a envoyé un message vibrant. Merci pour ces premiers jours de blabla, maintenant retour aux choses sérieuses. Confirmer il faudra, car compliquée restera la suite. Un quatuor de patron.