Joakim Noah va devoir patienter : secteur intérieur blindé, le pivot accepte sa réalité

Le 18 nov. 2017 à 22:25 par Bastien Fontanieu

Joakim Noah
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Si sa suspension est levée et les minutes de jeu sont désormais autorisées, Joakim Noah n’a cependant pas encore tapé la moindre minute cette saison avec les Knicks : une douloureuse réalité, mais que l’athlète préféré des Français accepte comme un pro.

On peut dire ce qu’on veut sur Jooks, ses envies d’équipe nationale, ses blessures, ses galères aux lancers, mais il n’empêche que pour respecter le concept collectif et mettre l’équipe au premier plan, il fait carrément le job. Attendu de retour cette saison après une première campagne désastreuse, Noah a d’abord dû faire face à sa suspension mais celle-ci trouvait sa fin dimanche dernier. Les Knicks avaient donc la possibilité d’envoyer leur intérieur sur le parquet, sauf que ce dernier n’a pas obtenu de feu vert et son total de minutes cette saison reste donc bloqué à zéro. Mais alors pourquoi cette situation ? Pourquoi Jeff Hornacek garde le géant sur le côté ? Plusieurs raisons à cela, que le coach de New York a plutôt l’air de vouloir garder dans son tiroir, mais on n’a pas besoin d’avoir fait un camp avec Gregg Popovich pour comprendre la situation. Avec Enes Kanter, Kyle O’Quinn et Willy Hernangomez dans la peinture, ce ne sont pas les pivots qui manquent dans Gotham. Ajoutez à cela un Kristaps Porzingis tout à fait capable de se retrouver poste 5 sur certaines séquences, et vous n’avez tout simplement plus de place pour un gars comme Noah. Un joueur qui, conscient de son présent, ne cherche pas d’excuses et connaît très bien ses limites. On n’est plus en 2014, donc les années rêvées sont derrière lui. Mais ce n’est pas pour autant qu’il se croit inutile, loin de là. Prêt à contribuer, Joakim l’est.

“C’est ma réalité, actuellement. Mais ça va aller, ça va aller. Je comprends la situation, je vais en tirer le plus profit. […] Ce que je peux apporter comme rôle dans l’équipe ? Je ne sais pas. Je ne suis probablement pas le même (joueur qu’en 2013-14), mais je sais que je peux aider. Je pense que je peux aider cette équipe, c’est juste ma réalité. Je veux juste être le meilleur possible de moi-même. Ce n’est pas une question d’être celui que j’étais il y a trois ou quatre ans, car ce n’est pas la réalité. Je pense juste que j’essaye de prendre les choses au quotidien, persévérer et voir vers où ça va.”

La direction ? On a une petite idée, mais il faudra la creuser pour voir si elle a un minimum de substance. On vous donne un indice, ça comme par trans et ça finit par fert. Le vrai pépin pour les Knicks, et pour un nouveau management qui va devoir prendre de vraies décisions jusqu’en février prochain, c’est que le contrat de Noah n’est pas le genre de valise facilement déplaçable : un peu moins de 18 millions la saison, et deux garanties sur un tarif supérieur, ça fait cher et ça fait douter du monde. Difficile donc de pouvoir envisager une équipe souhaitant récupérer Joakim de façon imminente, par contre on peut aussi aborder la suite avec des pinces un poil plus grosses. Les Knicks, même si ça ferait mal au cul, pourraient clairement envisager un buy-out, comme d’autres franchises ont pu le faire récemment avec des légendes d’antan (coucou, Wade et les Bulls). On n’y est pas encore, notamment car n’importe quel pépin physique venant des Noah, O’Quinn ou Hernangomez pourrait changer la donne du jour au lendemain, mais il faudra se pencher sérieusement sur ces options, si le nouveau management veut nettoyer à fond les coulisses et aborder la suite avec enthousiasme. On adore le Joakim quand il se donne à fond, mais avec le maillot des Knicks ça semble de plus en plus compliqué.

Noah aura-t-il droit à la moindre minute de jeu lors des prochains jours de compétition ? Le vase va-t-il déborder par la suite ? Affaire à surveiller de près.

Source : NY Post


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