Ben Simmons veut représenter l’Australie aux JO de 2020 : il faudra compter sur les Boomers à Tokyo

Le 16 nov. 2017 à 19:25 par Stanislas Frégard

Ben Simmons - Sixers - pari Celtics
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A peine en train d’arroser la NBA, le rookie Ben Simmons pense déjà à faire les Jeux Olympiques 2020 de Tokyo avec la sélection australienne. De toute façon, pour nous, tant qu’il est là en 2024 à Paris, on prend.

On se mouille la nuque tout de suite, parce que personne n’est prêt pour la suite. Est-il nécessaire de répéter les statistiques du rookie depuis le début de la saison, au risque de provoquer des AVC chez les fans des Sixers ? Juste pour le plaisir, les voici : 17,8 points, 9,2 rebonds, 7,7 passes, 1,9 interception et 1,6 million d’amoureux à Philadelphie. On pourrait constituer un dossier rien que sur son début de carrière. C’est bon, le plus dur est passé pour votre tête ? Pas si sûr, un petit sucre et ça repart. Car oui, le rookie des Sixers a envie de jouer pour les Boomers. Au-delà de l’excitation de voir jouer un futur grand aux Jeux Olympiques, ce sera l’opportunité pour tout un pays de suivre son chouchou. En effet, la capitale nippone est seulement à 9 heures d’avion de Brisbane et surtout ils seront sur le même fuseau horaire pour suivre le festival de Benny sur des parquets en mode FIBA. L’équipe d’Australie a fini quatrième de la dernière olympiade, avec Simmons c’est la médaille qu’iront chercher les compatriotes d’Andrew Bogut. C’est à nine.com que le probable Rookie of the Year a dévoilé ses intentions sur le plan international.

“Je veux définitivement jouer pour les Boomers. […] J’en ai parlé à mes coéquipiers et à mes coachs. Je veux à tout prix jouer.”

On se dira, à juste titre, que nous ne sommes pas Australiens et donc que ça ne nous concerne pas. Certes, mais le fait que l’Australie réunisse autant de talents peut déjà nous promettre de belles rencontres dans trois ans. En 2020, Ben Simmons aura 24 ans. Il ne sera pas encore dans son prime, certes, mais il aura déjà de la bouteille. Matthew Dellavedova en aura 30 et sera un atout majeur pour l’équipe comme il l’est pour Milwaukee depuis un an. La selection pourra aussi compter sur Dante Exum qui, espérons pour lui, sera capable de marcher, Joe Ingles le Jazzman, Thon Maker qui ne sera pas bien vieux non plus, voire même Patty Mills pour l’expérience. En 2020, si accident il n’y a pas et c’est tout ce qu’on souhaite, cette équipe sera d’une complémentarité insolente. Il y aura des joueurs jeunes comme Simmons ou Maker avec d’autres dans leur prime comme Dellavedova ou un vieux briscard qui pourra se montrer utile : Patty Mills. Ne parlons même pas du talent de la sélection australienne, ne soyons pas si indécents.

Cependant, il ne faudra pas oublier que la NBA et a fortiori les franchises n’aiment pas envoyer leurs joueurs en sélection. Les blessures pouvant avoir lieu rapidement, on se rappelle celle de Paul George qui s’est fracturé la jambe dans un scrimmage avec Team USA. D’autant que Ben Simmons sera en position de négocier une belle prolongation de contrat avec les Sixers à l’été 2020 et que ces derniers ne pourraient pas voir d’un très bon œil le fait de l’envoyer avec ses potes kangourous goûter la soupe miso au Japon. Il s’agira donc de convaincre les dirigeants de Philly que c’est une condition non négociable pour pouvoir étendre sa domination aux parquets internationaux et ainsi construire sa légende par-delà les frontière.

Ce sera un plaisir fou que de voir l’Australie sur le devant de la scène. Andrew Bogut et David Andersen sont sur la fin et Ben Simmons se verrait bien reprendre le flambeau. Rien ne garanti sa présence en 2020 pour les raisons expliquées avant, mais quand même, ça aurait bien de la gueule.

Source : Nine’s Wide World of Sports