Quand le King se transforme en diva : focus sur la face sombre de LeBron James

Le 15 nov. 2017 à 20:37 par Nicolas Meichel

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Adulé par beaucoup, détesté par certains, LeBron James fait partie de ces superstars qui ne laissent personne vraiment indifférent. Pourtant, d’un point de vue purement basket, difficile de reprocher quoi que ce soit à ce monstre qui a tout accompli dans sa carrière et qui est toujours le meilleur joueur de la planète pour la grande majorité des observateurs. Cependant, il arrive que le King se discrédite à travers des attitudes pas toujours dignes de son immense talent. Zoom sur la version diva de LeBron, qui a tendance à agacer pas mal de monde.

On vous voit venir à des kilomètres, grands fans du King ! Détendez-vous, rangez vos fusils, cet article n’a pas pour objectif de tailler LeBron en mode Skip Bayless. Ce papier, c’est juste un moyen de mettre en avant certains aspects de James qui sont critiquables et relativement frustrants pour un joueur de son envergure. A moins que vous ayez vécu dans une grotte ces derniers jours, vous avez forcément été témoins de l’épisode avec notre Frank Ntilikina national. D’abord, il y a eu cette déclaration inopinée critiquant le dernier choix de Draft des Knicks et par la même occasion Phil Jackson, qu’il porte chaudement dans son cœur. Ensuite, il y a eu cette petite embrouille avec Frankie, suivie d’un mini-barfight avec Enes Kanter. En l’espace de quelques jours, LeBron a donné à manger à ses détracteurs pour au moins un mois. “D’où il se mêle de la gestion des Knicks, alors que son équipe de Cleveland galère en ce début de saison ? Il a vraiment rien d’autre à foutre que de s’en prendre à un rookie de 19 ans, alors qu’il a 33 piges et qu’il est au-dessus du lot basketballistiquement parlant ?” Voici le genre de reproches et de critiques qui ont récemment fusé dans ce merveilleux monde qu’est Internet. Alors évidemment, cette affaire ne va pas empêcher le King de dormir sur son trône, mais il a le mérite de montrer pourquoi LeBron ne fait pas toujours l’unanimité auprès des fans, des médias, voire même de sa propre équipe (n’est-ce pas Kyrie ?).

LeBron James, aussi grand soit-il, peut se montrer agaçant. Que ce soit à travers certaines déclarations à la presse, ses messages cachés sur les réseaux sociaux et sa façon de dire certaines choses en restant volontairement vague, le King joue constamment à un jeu, sans assumer derrière avec la même fréquence. Il sait très bien que tous ses faits et gestes sont scrutés au microscope, alors il aime laisser place à l’interprétation. Il exprime ce qu’il ressent en utilisant des moyens bien précis et rentre rarement en conflit direct. Il lui arrive parfois de lâcher les chevaux, mais c’est plus exceptionnel qu’autre chose. Autrement dit, il adopte souvent ce comportement passif-agressif qui devient lourd à la longue, pour ne pas dire exaspérant auprès de certains. Le dernier exemple en date ? Cette photo sur Instagram, illustrant le poing serré d’Arthur avec le mot “Mood…” en description. Interrogé sur la réelle signification de ce message, LeBron a tout simplement répondu qu’il aimait bien ce personnage de cartoon. Bon, d’accord. Ce type de publication, il y en a un paquet dans la timeline du King. Son coéquipier Kevin Love a déjà été visé, tout comme Kyrie Irving après sa demande de transfert. Bref, James possède ce côté un peu manipulateur qui est à la fois preuve d’intelligence, mais aussi source de frustration pour son entourage. Du coup, on peut se demander pourquoi il adopte un tel comportement. Aime-t-il la polémique ? Est-ce que cela lui donne une motivation supplémentaire ? Est-ce un moyen pour mettre encore plus d’attention sur lui ? Sans doute un peu de tout ça.

Ce comportement, il est aussi accentué par le fait que LeBron est clairement le big boss à Cleveland. Joueur, entraîneur, manager général, maire, le King a les pleins pouvoirs au sein de The Land. Aux Cavaliers, il n’y a pas de Pat Riley. Il n’y a pas un mec de sa stature qui a les couilles et la légitimité pour remettre James à sa place, un gars qui ose mettre des limites à LeBron quand ce dernier se croit tout permis. Lorsqu’il évoluait du côté de South Beach, LBJ avait une attitude plutôt différente, tout simplement car il n’avait pas toutes les clés du camion. Oui, il était le meilleur joueur du Miami Heat, mais ce n’est pas pour autant qu’il avait la main sur cette franchise possédant une vraie structure et une vraie culture. C’est d’ailleurs sans doute l’une des raisons qui ont poussé James à quitter le soleil de Floride. Depuis son retour à Cleveland en 2014, on a déjà vu LeBron se plaindre publiquement de la qualité de l’effectif alors que les Cavaliers ont toujours sorti le porte-feuille pour contenter le King. Ce genre de pleurnicherie a notamment agacé le Hall of Famer Charles Barkley il y a quelques mois, provoquant une réaction assez démesurée de James. Tout ça pour dire que LeBron a tendance à faire des caprices quand les choses ne se passent pas comme il le souhaite. Pour sa défense, il ne faut pas oublier qu’il a grandi sous le feu des projecteurs et qu’il a toujours été mis en avant. On parle tout de même d’un phénomène qui a été surnommé The Chosen One par Sports Illustrated à seulement 17 ans ! Ce statut de numéro un et les privilèges qui vont avec font partie du quotidien de James depuis des années. Forcément, cela crée certaines habitudes.

Meilleur joueur du monde, irréprochable en dehors du terrain et impliqué sur les questions sociales, LeBron James est un magnifique ambassadeur de notre sport. Mais malgré tout ça, le King est toujours suivi par une bonne flopée de détracteurs, qui lui reprochent souvent cette attitude de diva. Et lorsqu’il est question de les nourrir ? Le cyborg sera le premier à sortir la louche, comme on a pu le voir dernièrement. Comme quoi, personne n’est parfait…


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