Paul George s’est enfin énervé : 42 points sur les Clippers, le Paulo que le Thunder attendait vraiment

Le 11 nov. 2017 à 08:51 par Bastien Fontanieu

Sur une série de quatre défaites consécutives, le Thunder devait se reprendre à la maison face aux Clippers. Mission accomplie, grâce à un Paul George en feu et des cadres au rendez-vous (120-111).

Bon, enfin. Pour un premier pas vers l’avant, voilà qui devrait permettre aux fans de souffler un peu, et à Billy Donovan de relâcher les épaules. L’entraîneur d’OKC devait faire sans Steven Adams ce vendredi, ce qui n’était pas la meilleure des nouvelles lorsqu’on affronte un secteur intérieur comme celui de Doc Rivers. Entre Blake Griffin et DeAndre Jordan, il y a du steak à devoir bloquer. Sauf que Donovan savait que le résultat final de ce match ne dépendait pas que de deux ou trois noms. Cela n’allait pas se jouer sur une ou deux grosses performances, ni sur un ou deux quart-temps. Pas contre des Clippers eux aussi en besoin de réconfort. Il fallait que tout le monde s’y colle, afin d’éviter un cinquième revers de suite qui serait synonyme de grosse crise, sachant qu’en face Pat Beverley et Danilo Gallinari étaient absents. Bombardé dans le cinq majeur, Dakari Johnson jouait volontiers des coudes avec DJ. Pendant qu’à ses côtés, un Carmelo Anthony séduisant d’implication défensive s’occupait du rouquin volant des Clippers. En duo, et avec le soutien d’autres coéquipiers, la paire intérieure était clairement limitée sur la partie, ce qui permettait aux deux scoreurs phares d’OKC de lâcher les chevaux. Et lâcher, on peut dire qu’ils l’ont fait. Alors qu’on critiquait Westbrook pour son manque d’agressivité vers le panier ? Le meneur activait le turbo et mettait tout le monde sur de bons rails dès le premier quart-temps. Du Brodie comme on aime et comme on connaît, permettant au Thunder de ne pas jouer en se posant des questions en permanence. Un aspect qui jouait aussi en faveur d’un autre homme, étoile de la nuit grâce à une performance tant attendue.

Paulo, Paulo, Paulo. Le Paul George que la Chesapeake Arena attendait depuis des semaines. Selon lui, après la victoire, c’était une histoire de cohésion d’équipe. Et on peut le croire, tant l’impression dégagée par cette équipe d’OKC est celle de voir des vieux loups se renifler sans vraiment savoir quoi penser. Pour une fois, au lieu de se faire des politesses insupportables, les cadors ont bombé du torse. Et si Westbrook l’a surtout fait à l’entame de match, PG s’est lui occupé de bien répartir sa marque tout au long de la rencontre. Profitant de la légèreté des Clippers sur les ailes, et notamment des pauvres kamikazes envoyés en mission-suicide sur lui, George variait bien entre tirs à distance, à mi-distance et surtout proche de l’arceau. Quinze lancers tentés ? Cela faisait presque un an que cela ne lui était pas arrivé. Un symbole d’agressivité qui donnait forcément le sourire au Thunder. Car plutôt smooth de nature et discipliné sur ses tentatives, Paul se fâchait pour aller chercher ses points comme un grand. Et profitant de la patience offensive de Melo ainsi que la lucidité de Russell ce vendredi, l’ailier tapait la quarantaine sans forcer. On notera quand même que cette performance était nécessaire pour écarter des Clippers non-complets. Ce n’est pas qu’on souhaite forcément rabaisser quelconque effort, simplement le pas réalisé cette nuit est un micro-pas en avant. Un, comme de nombreux autres, qui seront fondamentaux pour que cette équipe trouve son mécanisme parfait. Le temps d’un soir, Paul George a montré comment faire avec lui. Peut-être que, pour le prochain match, c’est Westbrook ou Carmelo qui se fâcheront. Et se fâcher, le terme est volontairement choisi, il le faut aujourd’hui. Car après un mois de plaisanteries, l’heure est venue de voir ce trio retrouver sa hargne naturelle.

Que préférer, les 42 points d’un Paul George qui ne trouvait pas son rythme, ou la victoire du Thunder qui était primordiale ? Chacun son choix, mais pour une fois la soirée des fans d’OKC était complète. En espérant qu’elle serve de tremplin et non pas de one shot, car le programme à venir le demandera…

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