Ivres, les Bulls auraient fait leur choix entre Bobby Portis et Nikola Mirotic : vive la boxe à Chicago

Le 09 nov. 2017 à 17:18 par Stanislas Frégard

Bobby Portis
Source image : YouTube montage

Voilà pourquoi Chicago n’est définitivement pas Gotham City. Pas question de défendre la veuve et l’orphelin, non. Aux Bulls, il y a des mâles alphas, des vrais qui préfèrent défendre Bobby Portis que la -apparemment déclarée – diva Nikola Mirotic. Enfin un peu de cohésion entre le management, Fred Hoiberg et les joueurs. Maintenant, les mauvais choix on les fait tous ensemble. Et ça, c’est beau dans une stratégie de déconstruction.

Étrangement, Nikola Mirotic ne souhaite plus jouer avec Bobby Portis, qui lui avait fracturé la mâchoire avant d’attaquer la saison. Pourtant, on ne voit pas en quoi cela gênerait qui que ce soit, comme le staff des Clippers peut le confirmer à moitié mort de rire. Resituons. CBSsports nous confirme que le joueur espagnol, qui sera absent encore pendant un mois, ne veut plus jouer avec Portis. On pouvait gentiment s’en douter, sachant qu’il avait coupé contact avec pas mal de monde dans la région de l’Illinois. Sauf que Niko aurait posé un ultimatum à Gar forman et à John Paxson pour que l’intérieur des Bulls aux mains d’acier soit tradé. Le hic, car oui, il y a toujours un hic à Chicago, c’est que les membres de l’effectif… préfèrent garder Bobby Portis. Aïe, c’est ballot. Donc, si on suit la logique de Niko l’embrouille, ce serait lui qui pourrait être tradé en ne sachant plus où se mettre. Mais puisque les choses sont toujours bien faites à Chicago, il n’y a jamais qu’un seul hic, Mirotic a prolongé le 24 septembre dernier pour 27 millions sur deux ans avec une team option sur la seconde. Ainsi, impossible de le transférer avant le 15 janvier 2018 et donc, les deux larrons vont devoir jouer ensemble pendant près d’un mois et demi. Elle est pas belle la vie ?

Selon minimum deux joueurs des Bulls, l’ultimatum imposé par Mirotic au management de Chicago, qui demandait à ce que lui ou Portis soit transféré, n’a pas assez de poids pour presser qui que ce soit. La seule chose provoquée, c’est le rapprochement entre Portis et ses coéquipiers, ce qu’un des joueurs a confirmé auprès du Sun-Times en déclarant, “c’est le problème de Niko désormais.”

Est-ce un si mauvais choix, de ne pas trade Portis? Pas forcément. Celui-ci est revenu sur les parquets à Toronto après avoir passé huit matchs au cachot. Un retour payant car Bobby le démolisseur a signé une grosse ligne de stats au Air Canada Center : 21 points, 13 rebonds, 4 passes à 3/5 depuis le parking en 24 minutes, très propre pour un gars qui était sous pression. Il faudra évidemment voir comment ça peut évoluer à l’avenir. La marque des franchises en carton est leur incapacité à avoir un cap défini. Aujourd’hui, la règle c’est du “soit Bobby, soit Nikola”. Mais ne soyez pas surpris si le 15 janvier on apprend que Mirotic reste et que Portis rentre dans le cinq majeur. Pour les joueurs, dans un élan de solidarité : “c’est le problème de Niko désormais”, esprit d’équipe bonjour.

Associer situation difficile et Chicago dans une même phrase n’a pas vraiment de sens. On peut avoir l’impression que les problèmes des Bulls se règlent par d’autres problèmes et ce, sans cesse. Un joueur agresse un coéquipier ? No problem, on va faire en sorte que la victime parte et qu’au milieu, le climat soit atroce. Si on veut retenir un semblant de positif, on se penchera sur les futures performances de Bobby Portis tant que Niko est absent contre les Pacers, les Spurs ou le Thunder. Dans tous les cas, on n’a pas énormément de raisons pour être optimiste sur une saison des Bulls qui s’annonce bien triste.

Source: CBSsports