Anthony Davis et DeMarcus Cousins ont nettoyé les Pacers : 69 points et 27 rebonds pour Jules et Vincent

Le 08 nov. 2017 à 10:06 par Bastien Fontanieu

Guns Pulp Fiction

Après deux victoires attendues, une à Dallas puis une autre à Chicago, les Pelicans se sont rendus dans l’Indiana et ont pu compter sur leur paire de monstre pour s’imposer à nouveau (117-112) : Anthony Davis et DeMarcus Cousins ont fait le taf comme des pros.

Et de trois, troisième victoire consécutive pour des Pelicans qui ont bien compris la nature de leur calendrier. Si la plupart des affiches marquantes restent souvent en tête, notamment les résultats finaux et les conclusions qu’on en tire, cette tentation est souvent perverse car elle cache une part fondamentale de chaque marathon de saison régulière en NBA. Battre les équipes qu’on est censé battre, voilà la différence entre ces franchises qui galèrent en fin de campagne et celles qui peuvent aborder les Playoffs sereinement. Si les Spurs déroulent depuis 20 ans, c’est certes parce que leur système est exceptionnel et des milliers de raisons soutiennent cette réalité, mais c’est aussi parce que les petites équipes à battre… sont battues. Et les Pelicans, trop souvent, se sont pris les pieds dans le tapis en se ramenant tête baissée lors de certaines rencontres, prenant l’adversaire de haut ou jouant au niveau de la compétition. Heureusement pour les fans de Louisiane, le récent trip des hommes d’Alvin Gentry semble avoir servi de leçon, puisque les Pels ont validé trois victoires contre trois équipes qui devaient être battues. Certes, dans la douleur, notamment à Chicago où on est pas passé bien loin d’un désastre, mais la victoire était bien là au final. Et ce mardi, dans un BankersLife FieldHouse qui était bien content de retrouver Myles Turner, les visiteurs n’ont pas tremblé. Se focalisant sur leurs forces intérieures, les soldats de New Orleans ont su tenir jusqu’au bout pour finir par s’imposer. Pas de craquage, une bonne dose de transpiration, mais la W validée.

Il faut dire qu’avec le taf titanesque réalisé par Anthony Davis et DeMarcus Cousins, perdre ce match aurait été une belle opportunité pour nous de souligner l’excellent travail de lampadaire réalisé par Alvin Gentry. Le coach des Pelicans, qui peut dormir tranquille en ayant la meilleure paire d’intérieurs de toute la NBA, avait forcément le sourire en voyant les deux lascars écrabouiller la pauvre raquette des Pacers. D’abord, c’était Davis, qui variait très sérieusement entre ses tirs à distance, ceux à mi-distance, ses finitions aériennes et ses lancers grattés. Se jetant même sur les ballons précieux de fin de rencontre, AD montrait un beau leadership statistique et comportemental. Puis ensuite, ce fût Cousins, qui ferma la boutique avec ses larges épaules, en toute fin de rencontre. Chahuté par un Thaddeus Young qui lui jouait quelques tours, le pivot au tempérament volcanique décidait de clore tout débat en mettant le petit putback qui va bien dans le money-time. Sur un lancer loupé, Boogie impose sa valise et rentre le tip-in qu’il faut, tout en retournant vers son banc avec le sourire. Trashtalking oblige, l’intérieur fait un signe de la main aux fans du coin, leur indiquant de rentrer chez eux en faisant attention sur la route. La confiance d’un joueur qui réalise son gros début de saison, mais qui trouve aussi ses spots après 8 mois passés en Louisiane. Mine de rien, on se renifle encore entre Davis et Cousins, certaines possessions faisant froncer des sourcils à cause de placements critiquables. Dans l’ensemble, cependant, le positif est là, comme le bilan des Pelz. Avec 6 victoires pour 5 défaites, New Orleans démarre sa campagne comme il se doit : avec des matchs gagnés, quand il faut clairement les gagner.

Retour à la maison ? Nope. C’est même dans un autre pays, le Canada, que les Pelicans iront pour leur prochaine rencontre. Dernier challenge du roadtrip : la jouer suffisant car trois matchs ont été gagnés, ou la jouer déterminé en tentant la passe de quatre, c’est à eux de choisir.

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