Weight Watchers NBA : perdre du poids, la nouvelle obsession des joueurs pour cartonner

Le 07 nov. 2017 à 13:32 par Benoît Carlier

James Harden
Source image : Instagram

Depuis un ou deux ans, une nouvelle tendance commence à apparaître chez les joueurs NBA. Si les muscles massifs et des petites poignées d’amour étaient bien vus autrefois, la dernière mode est à l’amincissement général pour suivre le rythme de plus en plus rapide imposé sur les parquets.

Vous l’avez probablement constaté à parcourant votre fil Instagram cet été ou en tombant sur des articles témoignant d’une importante perte de poids de la part de tel ou tel joueur, la mode est au régime. Dans un excellent papier disponible ici, les journalistes de The Ringer se sont penchés sur cette tendance qui a transformé les mentalités et surtout le jeu depuis quelques saisons sur les terrains de l’Association. En effet, les exemples s’accumulent pour illustrer cette nouvelle mode qui consiste à pratiquer le yoga, le Pilates ou encore le soulcycle pour faire baisser son indice de masse graisseuse et son poids et ainsi devenir plus performant. Stephen Curry et les Warriors n’ont pas fait que révolutionner la NBA par leur insolence du parking mais aussi avec un rythme de jeu beaucoup plus intense que ce qui était pratiqué jusqu’alors. Ils étaient les seuls à jouer au moins 100 possessions offensives par match il y a trois ans. Depuis, les autres franchises s’y sont mises. L’année dernière, un tiers des équipes atteignaient ce plateau symbolique. Cette saison, elles sont 19 à dépasser cette marque pour le moment. Le Jazz était l’équipe la plus lente la saison dernière avec 93,6 possessions de moyenne. En 2006, les hommes de Quin Snyder auraient été la 13ème équipe la plus rapide de la Ligue. Le jeu évolue et les athlètes doivent s’adapter pour rester attractifs et conserver leur place dans un roster, d’autant que ces changements sont partis pour durer selon le préparateur physique, Travis Reust.

“Je pense que ça va être la mode pendant un moment. On s’inspire toujours des meilleurs et c’est ce que fait Golden State actuellement. Tout le monde essaye de copier ceux qui gagnent.”

C’est ainsi qu’à la rentrée, Jusuf Nurkic annonçait avoir perdu plus de 15 kilos tout comme Enes Kanter qui était plus léger de 17 unités sur la balance. De même, Marcus Smart, Damian Lillard ou encore Lance Stephenson ont fondu pendant l’intersaison. Jahlil Okafor a même vanté les mérites du régime végan qui lui a permis de revenir en pleine forme à la rentrée même si les Sixers n’ont pas l’air très chauds pour lui laisser sa chance. L’évolution est globale et concerne presque tous les joueurs qui ont compris que les standards d’il y a quelques années avaient évolué et qu’ils devaient suivre cette nouvelle mode sous peine de voir leur carrière s’arrêter plus tôt que prévu. Dan Barto, le directeur de la IMG Academy, explique que la mode est au small-ball et que chaque poste veut ressembler à un autre. Les pivots veulent tous s’écarter pour tirer à trois points comme des ailiers-forts fuyants, de même pour les postes 4 qui jouent pratiquement exclusivement sur les ailes désormais. Il faut sans cesse aller plus vite pour profiter des espaces et c’est la raison pour laquelle les joueurs font la chasse à tous les grammes superflus. Avec cette tendance, de nouveaux profils sont en train d’éclore à l’image des Anthony Davis, Kristaps Porzingis ou Giannis Antetokounmpo avec des corpulences de plus en plus fines et des membres de plus en plus longs. Demain, la majorité des joueurs pourrait ressembler à ça. Des corps ultra-athlétiques mais assez légers pour enchaîner les allers-retours sans broncher.

Célèbre pour son physique de cyborg, LeBron James a également fondu depuis quelques années pour s’adapter et rester au sommet. La perte de poids n’aide pas seulement à aller plus vite, elle permet aussi d’éviter les blessures en soulageant les articulations moins sollicitées avec 10 kilos de moins sur la balance. Ainsi, de nombreux autres vétérans ont adopté ce nouveau mode de vie pour tenter de prolonger leur carrière comme c’est notamment le cas pour Vince Carter ou comme Kevin Garnett avait tenté de le faire avant sa retraite. Bienvenue dans l’ère Weight Watchers !

Source texte : The Ringer


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