Les Warriors bouclent leur roadtrip de rêve en écrasant Denver : ça y est, la machine de guerre est de retour

Le 05 nov. 2017 à 08:33 par Bastien Fontanieu

Warriors
Source image : Sports Center

En dévorant les Nuggets cette nuit à Denver (127-108), les Warriors ont mis un point d’exclamation sur le mini-roadtrip qui leur tendait les bras. Trois matchs, trois victoires, et avec la manière : du Golden State dans le texte.

On se souvient encore de l’ambiance, il y a quasiment une semaine jour pour jour. L’Oracle Arena, un peu abasourdie, ses fans quittant la salle tête baissée. Pas de quoi paniquer, mais une insatisfaction générale qui planait depuis quelques jours et trouvait son pic dans la défaite des hommes de Steve Kerr face aux Pistons. Vraiment ? Les Pistons ? No disrespect envers Stan Van Gundy et ses boys, mais il y avait quand même de quoi soupirer après ce nouveau revers. Trop de balles perdues, trop de déconcentration, de flemme, bref un groupe qui est déjà blasé par la saison régulière alors qu’elle vient à peine de reprendre. Suite à cette défaite, la troisième en sept rencontres, les Warriors savaient qu’ils devaient immédiatement retrouver leur basket. Le seul, l’unique, celui qui fout les jetons aux adversaires et impose aux spectateurs de s’agenouiller. Sauf que, premièrement, ce retour à la normale n’allait pas se faire en claquant des doigts et, deuxièmement, il fallait le réaliser en déplacement. Clippers, Spurs, Nuggets… check, check, check. Trois rencontres, trois succès, trois versions mais une morale : Golden State est de retour. Chez Blake Griffin et compagnie, c’est l’attaque qui fût infernale avec 141 points marqués, seulement 12 balles perdues, 38 passes décisives, 55% au tir et 45% à distance. Le genre de matos qui donne la frousse à n’importe quelle défense. Chez LaMarcus Aldridge et ses potes, c’est un micro-comeback qui fût mis en avant, avec un début de match timide mais une rapide prise en main pour un succès contrôlé comme des grands.

Du coup, chez Jokic et Millsap ? C’est le cinq majeur qui montra la voie, écrasant celui de Denver sans laisser le moindre doute. Un joli run du banc local avec Kenneth Faried et Manu Mudiay, mais sinon walou. Un gros troisième quart, un public qui se tait et la même conclusion que pour les deux matchs précédents : impossible de taper ces Warriors à nouveau concentrés. C’est donc de retour à Oakland que Steph Curry pourra avoir le sourire, abordant la suite avec confiance. Sept des douze prochains matchs de GS à l’Oracle, il faudra s’attendre à un quasi-perfect sachant que Houston et Detroit se sont déjà imposés dans leur antre. On ferme les portes, on verrouille le tout et on réinstalle la hiérarchie en NBA avec un run qui devrait permettre à Steve Kerr de passer un doux mois de Noël. Dans ce gros lot, à quoi peut-on s’attendre ? La venue de Minnesota (le 8), et sinon… allez, le Heat, les Sixers, mais pas de quoi en faire une tarte au concombre. Les Warriors vont devoir utiliser ce calendrier à leur avantage pour rappeler qui est le patron, en montrant une discipline de fer. Ce qui sera d’ailleurs intéressant à regarder, quand on connaît les dernières saisons proposées par les Dubs. La fatigue en se tapant le meilleur des adversaires tous les soirs, la tentation de vouloir lever le pied, le corps qui fait des siennes après tant de longues saisons, tous ces éléments et tant d’autres seront à surveiller de près. Mais tant que les cadres gardent la même attitude que sur ces trois derniers matchs, on pourra pioncer tranquille dans la Baie.

Les Warriors de retour, mauvaise nouvelle pour la concurrence, bonne nouvelle pour les fans de la franchise. Après un départ en slow-motion, Klay Thompson et sa bande ont retrouvé leur envie et leur jeu. Comptons les jours avant de les retrouver à la tête du classement de la NBA, car ceux-ci ne seront pas nombreux…

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