Les Sixers grandissent à une vitesse folle : Ben Simmons et Joel Embiid aux fourneaux, victoire à Houston

Le 31 oct. 2017 à 09:05 par Bastien Fontanieu

Ben Simmons Joel Embiid Sixers
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Rien de plus formateur, pour une équipe jeune, qu’un bon vieux roadtrip texan en début de saison. Après avoir écarté les Mavs à Dallas, les Sixers se sont imposés à Houston cette nuit (115-107) : du boulot de grands garçons.

Plus les jours passent, plus on soupire en voyant cette équipe de Philly grandir sous nos yeux. Renforcée par l’arrivée de solides vétérans cet été, la troupe de Brett Brown démarrait difficilement sa saison mais elle savait que les bases étaient là. Pas de blessure pour Embiid, feu vert royal pour Simmons, les apports de nombreux copains en sortie de banc, il fallait simplement se tester sur une session tendue. Ce qui se produisait justement ces derniers jours, avec un menu texan sauce barbecue. Houston, Dallas, Houston, dans le jargon on appelle ça un va-et-vient épicé. Et celui-ci n’était pas forcément joyeux au commencement, puisque les Sixers perdaient à domicile sur un shoot d’assassin d’Eric Gordon. On se demandait donc si ces jeunes, avec un voyage chez les Mavs puis un chez les Rockets, allaient rajouter deux défaites dans leur bilan ou si un sursaut d’orgueil allait prendre place. Et bien nous voici aujourd’hui, et on peut dire que les gars de Philly en ont dans le coffre. S’imposer chez Dirk, c’est une chose, gagner chez Harden, c’en est une autre. Les Sixers viennent de faire les deux en l’espace de trois jours. Alors certes, on en voit certains se marrer en considérant que l’emporter chez les Mavs n’est pas la plus dure des missions. Non, c’est sûr. Mais dans un money-time irrespirable et avec des gamins qui devaient garder la tête froide, la victoire était significative. Et même chose à Houston, alors que les copains du barbu avaient envie de confirmer leur victoire à Philly avec une performance plus rassurante à domicile. Malheureusement pour Mike D’Antoni et ses hommes, il fallait s’incliner face à la puissance des bambins de Pennsylvanie.

Dont Timothé Luwawu-Cabarrot, qui a confirmé sa place précieuse en sortie de banc avec une entame de match quasi-parfaite et a apporté ce qu’il fallait pour tenir tête aux remplaçants des Rockets (17 points, 0 balles perdues). Limité sur son temps de jeu en début de saison, notamment après des pépins physiques ayant réduit sa préparation, le compatriote est monté en température et a profité des espaces offerts par Houston pour se régaler. Il faut aussi dire qu’avec l’intégration de Dario Saric dans le cinq majeur, les clés du banc étaient/sont à prendre. C’est d’ailleurs ce cinq, celui des titulaires, qui a tenu bon dans le dernier quart, lorsque James Harden et compagnie se voyaient bien punir une nouvelle fois les Sixers avec leur expérience. Hell no, a cette fois répondu Joel Embiid. Nourri abondamment au poste, et aidé par un Ben Simmons encore une fois resplendissant (24-7-9 à 10/15 au tir…), le Process était au max dans un Toyota Center des plus silencieux. En duo ? Simmons et Embiid ont simplement offert 46 points, 16 rebonds et 14 passes, à 19/27 au tir, sans craquer dans le money-time. Ce genre de performance qui guide tout un groupe en déplacement, dans une arène hostile, et qui permet aux autres de faire leur job. Les Amir Johnson, T.J. McConnell et Jerryd Bayless du crew. Résultat final, sans en faire une tonne au buzzer, conscients que cela doit devenir une habitude à l’avenir, les Sixers s’imposent et peuvent prendre l’avion avec sérénité. Car des mini-roadtrips comme celui-ci, comme on dit en NBA, ça forme la jeunesse.

Avant 5 matchs cruciaux en déplacement, pour tester la solidité de l’équipe, l’armée de Philadelphie jouera Atlanta puis Indiana à domicile. L’erreur pleine de naïveté serait de se reposer sur ses lauriers et en perdre un des deux. Le Process de maturité serait de gérer deux victoires et confirmer cette belle virée texane. Messieurs, à vous de jouer.

Leaving Texas with two W’s.

See you soon, Philly. #HereTheyCome pic.twitter.com/Jtf1rN65H9

— Philadelphia 76ers (@sixers) 31 octobre 2017


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