La spéciale Russell Westbrook face aux Pacers : 28 points, 10 rebonds, 16 passes, le Thunder se reprend

Le 26 oct. 2017 à 09:18 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : NBA League Pass

Sans trembler, sans forcer, le Thunder a pu retrouver le droit-chemin en écartant les Pacers à domicile (114-96). Paul George n’a peut-être pas été sanglant contre son ancienne franchise, mais Russell Westbrook a fait le boulot en son honneur.

Et Carmelo Anthony aussi, évidemment. Et Steven Adams aussi, évidemment. Et Raymond Felton, Jerami Grant, même un peu de Josh Huestis pendant qu’on y est. L’effort du Thunder était un peu plus complet, ce genre de baby step qui mènera doucement mais sûrement l’équipe de Billy Donovan vers son potentiel ultime. Ce n’est pas face aux Pacers qu’on pourra véritablement juger OKC, encore une fois, cependant le contexte était aussi connu que douloureux sur cette rencontre. Le tir au buzzer d’Andrew Wiggins retentissant encore dans les oreilles de certains, Paul George qui affrontait son ancienne franchise, des fans à rassurer et une victoire à gérer sans se foutre la trouille, des micro-missions au sein du match que le Thunder devait valider unes à unes. Alors qu’en face, Victor Oladipo et Domantas Sabonis recevaient quelques chaleureux applaudissements pour leur premier retour dans la Chesapeake, les hôtes démarraient doucement la rencontre afin de tester leur machine. Une rencontre qui dure 48 minutes, c’est aussi l’occasion de pouvoir construire quelque chose de suffisamment solide, afin que n’importe quelle tentative de comeback soit annulée dans la foulée. Et si Oladipo était le premier à vouloir saborder les plans d’OKC, l’ancien du Thunder se sentait bien seul dans son entreprise. Une mi-temps, une seule, avant que la balance penche pour Westbrook et ses potes, le meneur passant la vitesse supérieure avec Melo et compagnie.

Ce qui était nouveau et intéressant à voir sur cette partie ? La modification des rotations, notamment sur le second unit préféré de Donovan. Alors que Carmelo Anthony avait été greffé aux hanches de Felton et autres sur ce début de saison, c’est cette fois autour de Russell que les remplaçants ont pu faire leur taf. Et soudainement, un semblant d’équilibre fût trouvé, permettant à chacun de rspecter son spot. Malgré son match timide, Paul George acceptait gentiment de se muer en couteau-suisse défensif, laissant à Melo et Westbrook la charge offensive principale. Mes shoots rentreront plus tard, pouvait-il se dire, dans un début de saison à l’efficacité douteuse. Et s’il l’a murmuré, il a eu raison de le faire. Car à ses côtés, le MVP en titre accélérait comme un damné tout en fournissant maintes munitions à ses deux acolytes offensifs du jour, Melo et Adams. Propreté maximale venant du premier avec 28 points et 10 rebonds à plus de 50% au tir, tarif habituel pour le second avec un double-double généreux et musclé, exactement ce qu’il fallait pour que le Thunder déroule son basket. Inutile de mettre tout le monde en avant, chacun aura sa soirée. Voilà notamment une devise que – hum – les Warriors ont adopté, permettant à chaque star d’y trouver son compte. Quand c’est pas Russ, c’est Melo. Quand c’est pas Melo, c’est PG. Et quand c’est pas PG, c’est Westbrook. Tel est le cycle sur lequel doivent se pencher les soldats d’OKC, afin d’installer une confiance collective et une cohésion de groupe fondamentale pour aller loin. Ce n’est pas contre Indiana qu’on en fera une conclusion, mais si ce match peut représenter un début de schéma, why not ?

Et en parlant de why not justement, que dire si ce n’est que Russell Westbrook a rappelé qui était le patron. Un triple-double tout en agressivité et en détermination, histoire d’alléger la charge sur les épaules de ses deux nouveaux copains. Suivez le guide, les trois prochains matchs en déplacement serviront d’excellent test.

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