Utah met le verrou sur le Thunder : 39% de réussite pour le Big Three d’OKC, on appelle ça de la maçonnerie

Le 22 oct. 2017 à 08:07 par Bastien Fontanieu

Jazz Thunder
Source image : Montage NBA League Pass

Après la balade de ce jeudi face aux Knicks, le Thunder se déplaçait à Utah pour affronter le Jazz. Malheureusement pour Westbrook et sa bande, c’est un mur humain qui leur a été proposé en cadeau d’arrivée : victoire de Rudy et sa bande, 96 à 87.

Le plan de jeu était connu, depuis le début, pour Quin Snyder et ses hommes. Vu la gueule de son effectif d’un point de vue offensif, et vu la gueule de l’effectif de Billy Donovan dans le même département, il fallait respecter l’identité du Jazz et mettre en place une opération défensive XXL. Ce qui était d’ailleurs assez bien exécuté, puisque très rapidement Thabo Sefolosha, Joe Ingles et Ricky Rubio soûlaient les extérieurs d’OKC pour orienter le tout vers Rudy Gobert. Manque de rythme côté Thunder, punition automatique de l’autre côté du terrain et sans chercher à forcer le jeu, les hôtes pouvaient être extrêmement fiers de leur boulot en première période et surtout en début de rencontre : 14 points seulement encaissés dans le premier quart, 34 à la pause, en NBA c’est que dalle mais alors face au Thunder c’est royal. Il fallait d’ailleurs un run de fin de période pour que les visiteurs atteignent ce plateau, sinon on serait resté sous la trentaine sans problème. De retour des vestiaires, OKC mettait la pression en revenant à 4 unités du Jazz, mais la sérénité des titulaires et l’ajout d’un Joe Johnson toujours aussi serein permettait à Utah de ne pas trembler. Le même soir, assez drôle, que les Grizzlies face aux Warriors. Deux équipes créant une belle avance, priant pour que le barrage tienne… et deux victoires pour les petits marchés.

Du coup, côté Thunder ? Difficile de ne pas tirer la gueule en voyant cette performance globale. Offensivement, défensivement, il y avait de quoi grincer des dents. Alors certes, le Jazz est depuis longtemps le genre d’équipe qu’OKC déteste jouer en déplacement, mais il faut de tout dans une salade de champions pour aller loin en mai et savoir vaincre ce type de défense était un premier bon test. Dans la répartition des tirs, d’ailleurs, on peut déjà se poser quelques questions : 26 tentatives pour Melo, 19 pour PG, 11 pour Westbrook. Interrogé sur ce déséquilibre, Russell soulignait le fait qu’il respectait le rythme de jeu et que cela lui semblait bien ainsi pour ce match. Ce qui sous-entend, selon notre traducteur, que ce ne sera pas la même ce soir face aux Wolves ou dans les jours à venir. Rien de surprenant à cela. Mais cela montre aussi le boulot que le Thunder doit abattre cette saison, avec des tickets à filer à de nombreux joueurs et une discipline à avoir. Est-que Westbrook peut ne prendre que 11 tirs ? Dans une large victoire, oui, mais pas dans un match compliqué comme celui de ce samedi. Est-ce que Melo et George peuvent en prendre 47 à eux deux, sur les 78 de l’équipe au total ? Avant-hier c’était moins, après-demain ce sera plus, on peut s’y attendre car les automatismes ne sont pas encore là. Mais Donovan aura du gros pain sur la planche ce dimanche, car jouer les Wolves avec un jeu aussi décousu n’aidera pas les affaires du Thunder. Premier avertissement, au boulot avant un nouveau test cette nuit.

Et pendant ce temps-là, mine de rien, le Jazz tape OKC, Denver, tout en perdant de justesse à Minnesota. On peut dire que le début de saison de Rudy Gobert et ses potes est assez réussi, affaire à suivre.

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