Draymond Green est déjà chaud : “c’est ça le plus drôle, les équipes savent qu’elles n’ont aucune chance”

Le 13 oct. 2017 à 07:46 par Bastien Fontanieu

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La saison n’a pas encore commencé que Draymond Green est déjà en très grande forme. Le couteau-suisse des Warriors a accordé une longue interview à GQ, dans laquelle il s’est lâché sur la compétition.

Update, ce n’est pas aujourd’hui que Draymond va se faire de nouveaux potes. Bien qu’il s’en tape complètement, le All-Star de Golden State continue à envoyer de la punchline à haute-dose, afin de conserver son titre de meilleur trashtalker et accessoirement maintenir le feu dans son propre vestiaire. Y’a pas à chier, il est bon là-dedans le Green. Prendre toutes les rencontres au sérieux, s’énerver comme jamais en cas de moindre défaite, et se ramener à l’extérieur en bombant son torse, c’est sa came quotidienne. Mais le plus gros souci, pour la concurrence ? C’est que si par le passé DG faisait tout son blabla dans une équipe de GS cherchant à s’imposer dans la Ligue, l’intéressé peut aujourd’hui décupler son volume et son débit car les Warriors sont proches du statut “intouchables”. Une réalité qui lui permet du coup de sortir le lance-flammes et faire briller sa créativité, comme dans cette interview avec GQ qui donne lieu à un point d’exclamation assez merveilleux. La saison à beau démarrer la semaine prochaine, Draymond est déjà en juin dans sa tête.

“C’est tellement drôle, de se poser et voir toutes ces conneries,” dit-il, avant de sortir son téléphone pour lancer le chat de groupe des Warriors. […] Il souhaite partager un passage d’interview venant de Daryl Morey, le GM des Rockets, après le dernier titre de Golden State. Les membres de l’équipe s’étaient partagés cet extrait entre eux : “Ils ne sont pas imbattables. Il y a déjà eu de plus grands retournements de situation dans l’histoire du sport. On va continuer à améliorer notre effectif, nous sommes habitués à être dos au mur. Si Golden State rend les choses encore plus difficiles, on prendra peut-être plus de risques en étant encore plus agressifs. On a des choses à proposer.”

Puis Draymond s’arrête, et ricane quant aux propos de Morey.

“Mais putain, de quoi il parle ?” me dit-il. “Ils sont vraiment en train de repenser toute leur stratégie”— tapant du poing sur la table pour ponctuer son propos —“car les équipes savent qu’elles n’ont aucune putain d’idée de comment faire.”

Puis il enchaîne, se souvenant de la seule défaite des Warriors lors des derniers Playoffs. Le Game 4 des Finales NBA à Cleveland, lorsque les Cavs rentrèrent 24 tirs à trois-points sur la rencontre, un record NBA.

“Cela n’était jamais arrivé !” s’exclame Green. “S’ils ne rentrent pas 24 tirs à trois-points, ils se font sweeper. Et c’est la deuxième meilleure équipe au monde. Putain, c’est incroyable de voir à quel point tout le monde est paniqué, ne sachant pas quoi faire. Vous réalisez en fait que ces enfoirés, ils le savent. C’est ça le plus drôle : ils le savent, qu’ils n’ont aucune chance.”

Comment ne pas esquisser un demi-sourire, même un début de rictus, en voyant de tels propos ? Certes, on peut ne pas aimer l’homme ni le joueur, mais le parleur… La seule remarque qu’on pourrait finalement faire, ce serait autour de l’imprévisibilité des Playoffs et de ce que chaque saison apporte. Aujourd’hui, avec une équipe de Golden State en pleine forme et qui a réussi à se renforcer, il est clair que Green peut mettre ses lunettes de soleil et se balader à poil dans la rue. Mais si la NBA nous a bien appris quelque chose au fil des décennies, c’est que tout peut changer en un soir. Un choc, un ligament croisé, une embrouille, une rumeur, un contrat, et tout fout le camp. Les Warriors ont beau être favoris, la route du titre ne sera pas une balade tranquille jusqu’en juin et il faudra faire face à 29 équipes souhaitant rentrer dans l’histoire en faisant chuter cette armada. Il y a donc le côté rassurant du grand-favori qu’on attend champion, et le côté cible préférée de la concurrence qui aiguise déjà ses couteaux à l’heure où ces lignes sont écrites. On espère donc que Draymond est prêt, même s’il y a très peu de doutes sur la solidité mentale du bonhomme : le blindage de Golden State, c’est lui et personne d’autre.

Attention à ne pas vendre la peau de la concurrence avant de l’avoir tuée. Les Warriors sont attendus en mode rouleau-compresseur, Draymond Green est attendu en mode énorme parleur, mais tout résultat différent de “double-champion en titre” sera un échec.

Source : GQ