Fat Lever aura son maillot retiré chez les Nuggets : le roi du triple-double monte au triple-plafond

Le 11 oct. 2017 à 16:45 par Bastien Fontanieu

Fat Lever
Source image : YouTube

L’an passé, c’est Dikembe Mutombo qui avait eu droit à cet honneur au Pepsi Center. Cette saison, c’est Fat Lever qui sera célébré avec un numéro 12 accroché au plafond le 2 décembre prochain !

Belle surprise gérée par le management de Denver, puisque rien n’avait été annoncé à Lafayette en l’invitant dernièrement à un entraînement des Nikola Jokic et compagnie. Entouré des joueurs actuels de Mike Malone, Lever apprenait que son maillot allait être retiré, alors qu’il ne s’y attendait absolument pas. Un bel hommage, qui a forcément rendu l’intéressé ému, mais qui met aussi en avant une période des Nuggets assez peu célébrée : la fin des années 80. Avec un Alex English de folie et un Fat Lever ultra-solide à la mène, la franchise de Denver claquera plusieurs saisons avec des bilans sérieux, dont deux au-dessus des 50 victoires. Un passage par les finales de conférences mais jamais le level supérieur, les soldats du Colorado pouvaient suivre Lafayette puisque ce dernier était d’une polyvalence et d’une régularité remarquable. 17 points, 7,6 rebonds, 7,5 passes et 2,5 interceptions par match entre 1984 et 1990, c’est pas de la ligne d’école maternelle ça. Calme et sous contrôle, Lever était un métronome qui envoyait du triple-double à tour de bras, lorsque ses valises furent posées à Denver : 46 TD avec les Nuggets en seulement 6 saisons, dont 16 rien que sur la saison 1986-87. Alors certes, à cause de l’autre fou d’Oklahoma City on a tendance à prendre ça pour des billes, mais à l’époque ils n’étaient pas nombreux à pouvoir claquer plus de 15 triple-doubles en une régulière.

Historiquement, Fat pèse assez lourd à Denver puisqu’il est quand même bien classé dans les statistiques all-time de la franchise. Meilleur intercepteur (1167), deuxième en passes décisives (3566), septième en points (8081), huitième en rebonds (3621), on parle d’un combo qui fût deux fois All-Star et devait se taper des petites têtes sur le circuit comme John Stockton ou Magic Johnson à l’Ouest, sans parler de Mark Price, Mo Cheeks, Dennis Johnson ou Alvin Robertson. Ajoutez ça un bouc impeccablement taillé, un des plus beaux maillots de l’histoire de la NBA (oh que si), et vous obtenez une figure marquante chez les Nuggets. C’est aussi en dehors des terrains que Lever a fait le boulot, représentant à merveille la franchise lorsqu’il le fallait. Son passage fût court mais marquant, comme il en existe aussi parfois, coucou Isaiah. La cérémonie aura donc lieu pendant le Nuggets – Lakers du 2 décembre prochain, et verra Fat rejoindre quelques belles têtes dans le ciel du Colorado.

Byron Beck, Alex English, Dan Issel, Dikembe Mutombo, David Thompson et Doug Moe, faites place : Fat Lever arrive pour décorer un peu plus le plafond du Pepsi Center.

 

Source : ESPN


Tags : Fat Lever