Preview des Mavericks 2017-18 : trop forts pour tanker, trop faibles pour gagner, trop chiants à juger

Le 25 sept. 2017 à 14:38 par Giovanni Marriette

Harrison Barnes
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Une légende du game, un probable futur crack, et entre les deux un franchise player que l’on voudra voir s’aguerrir. Difficile de juger ces Mavericks version 2017-18 mais les Playoffs seront logiquement compliqués à atteindre dans une Conférenc Ouest plus que jamais compétitive. On fait le point tout de suite sur les forces – et les faiblesses – en présence dans le Texas, avec l’accent allemand, comme d’habitude.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Josh McRoberts, Maxi Kleber,Dennis Smith Jr.
  • Ils ont prolongé : Dirk Nowitzki, Nerlens Noel, Yogi Ferrell
  • Ils sont partis : Quincy Acy, Justin Anderson, A.J. Hammons, DeAndre Liggins

On avait longtemps annoncé Frank Ntilikina à Dallas mais c’est vers un autre phénomène, plus athlétique et plus puissant, que le front office de Dallas se sera finalement tourné. On parle déjà d’un profil à la Russell Westbrook, suffisant pour faire languir les fans de la franchise texane. Heureusement car pour le reste, les Mavs ont été plus que calmes cet été, ne récupérant que le trop souvent blessé Josh McRoberts et un certain Maxi Kleber, dont on croyait jusqu’à récemment qu’il s’agissait du nom du nouveau sandwich de chez McDo. Heureusement que Yogi Ferrell et Nerlens Noel ont resigné, sinon c’est Mark Cuban qui aurait du faire le quinzième homme. A noter que Devin Harris, Jeff Withey et l’immense Dorian Finney-Smith n’ont toujours pas de contrat garanti, on se demande bien ce que les mecs attendent.

Effectif pour la saison 2017-18

  • Meneurs : Yogi Ferrell, J.J. Barea, Dennis Smith Jr.
  • Arrières : Wes Matthews, Seth Curry, Devin Harris ?
  • Ailiers : Harrison Barnes, Dorian Finney-Smith ?
  • Ailiers-forts : Dirk Nowitzki, Dwight Powell, Josh McRoberts, Maxi Kleber
  • Pivots : Nerlens Noel, Salah Mejri, Jeff Withey ?

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Le starting five a belle allure, le banc beaucoup moins. Comme pour Lonzo Ball à Los Angeles, le rookie Dennis Smith Jr. pourrait intégrer le cinq de départ rapidement mais il débutera logiquement sur le banc au relais de Yogi Ferrell. Le small-ball sera probablement utilisé très souvent et c’est du coup Harrison Barnes qui pourrait se retrouver de temps en temps à jouer les very-stretch-four quand Dirk Nowitzki glissera poste 5. On fait avec ce que l’on a à Dallas et ce n’est pas folichon, mais l’aura de la légende locale, les progrès de l’ancien ailier des Warriors et ceux de l’ancien pivot des Sixers garantissent déjà à eux-seuls quelques dizaines de wins aux Mavs. On attendra également beaucoup de Yogi Ferrell, espèce d’OVNI de la NBA la saison passée mais qui devra désormais confirmer qu’il n’était pas qu’une étoile filante.

Question de la saison : quid de l’évolution d’Harrison Barnes ?

11,7 points de moyenne en 2016, 19,1 la saison passée, sans faire baisser ses pourcentages au tir. Si les Mavs avaient gagné dix matchs de plus ? On serait peut-être en train de parler du MIP 2017. Sur un temps de jeu ramené à 36 minutes, le gamin est également passé de 13,6 à 19,5 puntos, plus grande preuve encore des progrès de l’ancien joker des Dubs. A 25 ans seulement, Harrison Barnes entre déjà dans sa sixième saison chez les grands et après quelques mois à prendre la température, il sera cette fois-ci et plus que jamais le leader des Mavs. Ou du moins il devra l’être. Probablement appelé à approcher les vingts tirs tous les soirs, Barnes est aujourd’hui le franchise player à Dallas et devra respecter le statut qui lui est donné et notamment le contrat à neuf chiffres qui lui a été offert il y a un an. On parle également de probables minutes au poste 4 et sa verticalité devrait lui permettre de s’en sortir s’il bosse encore plus son jeu sur post-up. Quoiqu’il arrive, cette saison sera un vrai test pour le jeune ailier.

Candidat sérieux au transfert : Devin Harris

 

Devin Harris

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Après quatre saisons à jouer les pompiers de service aux postes 1 et 2, l’ancien All-Star (si, si…) voit peut-être la fin de son voyage à Dallas arriver. L’arrivée de Dennis Smith Jr. redistribue les cartes sur le backcourt, les progrès de Yogi Ferrell sont notables, J.J. Barea semble avoir une longueur d’avance dans le cœur de Rick Carlisle et de ses dirigeants et Wes Matthews est indéboulonnable. Peut-être beaucoup d’inconvénients pour Devin, qui n’a d’ailleurs toujours pas été resigné par ses dirigeants. La grosse cote aujourd’hui ? Les Mavs vont resigner leur combo, lui faire boucher les trous quelques semaines/mois et lui serrer la main poliment très vite en lui disant merci pour tout.

Candidat sérieux pour la surprise : Dwight Powell

Dwight Powell

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Depuis trois saisons, Dwight Powell voit ses minutes et ses responsabilités augmenter au sein de la rotation de Rick Carlisle. Rien d’exceptionnel et Dwight Powell ne sera logiquement jamais plus qu’un joueur au talent honnête, mais le back-up de Dirk Nowitzki a tout pour devenir un crack à Dallas. Avec un Wunderkind dont les minutes devraient baisser cette saison et un secteur intérieur globalement… dégueulasse, il y a de quoi récupérer des minutes et marquer des points au sens propre comme au figuré. Doté de mains parfois carrées mais d’un physique de dunkeur de concours (tiens tiens, l’exact contraire de son titulaire au poste 4), Dwight est un habitué des Top 10 et peut en tout cas devenir l’un des remplaçants les plus efficaces de la Ligue s’il step up comme on sent qu’il en est capable. A suivre ?…

Meilleur et pire scénario possible

  • Dès l’entame de la saison, les Mavs montrent qu’il vaut mieux ne pas dézinguer son roster l’été pour être prêt en octobre. L’alchimie est réelle, le collectif mis en place par Rick Carlisle fait plaisir à voir et Nerlens Noel lâche même un triple-double points/rebonds/contres. Au-dessus des 50% jusqu’à la coupure du All-Star Game, les Mavs jouent bien et déjouent les pronostics, Dennis Smith Jr. tourne en 15/4/5 et s’envole vers le trophée de ROY. Mais Mark Cuban est un intellectuel alors il ordonne à son coach de perdre sur le champ, ce à quoi Carlisle s’exécute. Parfait, les Mavs terminent finalement à la 13ème place à l’Ouest et récupèrent un bon pick de Draft. Puis Dirk Nowitzki prolonge deux ans au minimum. Une année parfaite.
  • Nerlens Noel fait la gueule, DSJ se la raconte et s’embrouille avec Jose Juan, Dirk Nowitzki entend grincer à chaque fois qu’il sprinte. Le pauvre Harrison Barnes tourne à 27 points de moyenne mais il est bien seul dans le bordel texan et même les Suns, les Kings et les Lakers réussissent à gagner plus de matchs. Heureusement que la carotte de la Draft est là car cette saison est bien triste à Dallas. Les Mavs terminent à 24 wins et Dirk Nowitzki annonce la fin de sa carrière bourré sur FaceTime.

Pronostic de la rédaction : 34 victoires – 48 défaites

L’ensemble est correct mais risque d’être un peu juste face aux grosses cylindrées de l’Ouest. Il y aura probablement un choix à faire en vue de la Draft car les Mavs sont pile poil dans la case du con, ceux qui sont trop forts pour être nuls mais trop justes pour être forts. On part sur 34 wins, dans le ventre mou, bien calé entre les mauvais élèves et les franchises qui joueront les Playoffs.

On cliquera une nouvelle fois de temps en temps sur les Mavs car Dirk Nowitzki n’est plus la seule raison pour laquelle on aime les Mavs. Il y a un franchise player en pleine évolution, un futur crack et même le frère d’un double-MVP. Ça peut ne pas suffire pour vous, mais pour nous c’est largement suffisant.