Goran Dragic élu MVP de l’EuroBasket 2017 : monstrueux au début, fabuleux au milieu et légendaire à la fin

Le 18 sept. 2017 à 00:13 par Giovanni Marriette

Goran Dragic
Source image : Canal + Sport

C’est l’histoire d’une consécration. Celle d’un homme qui aura porté son pays durant onze ans et plus particulièrement durant les quinze derniers jours. Faites place à Goran Dragic, et appelez-le Monsieur le MVP.

Le début des hostilités en Finlande s’annonçait solide et le bonhomme n’aura finalement jamais ralenti, offrant même à la Slovénie un nouveau career high en sélection, en finale d’un Euro s’il vous plaît. En l’absence de quelques uns des meilleurs spécialistes du poste en Europe, coucou Sergio Llull et Milos Teodosic, la fenêtre restait tout de même infime pour réaliser le combo que vient de lâcher le meneur du Heat. Mais c’est un véritable patron qui a éclaboussé les terres finlandaises et turques de son talent pendant deux semaines. 30 points face à la Pologne, 29 contre la Finlandais, 20 dans les dents des Grecs, 21 contre l’Islande et 20 face à la France, ça c’était pour l’apéro.

Un petit relâchement sans conséquence face à l’Ukraine en huitièmes et on repart : 26 points, 6 rebonds et 8 passes dans un quart de finale apocalyptique contre la Lettonie, 15 pions pour sortir l’Espagne en demi puis ce chef d’œuvre pour finir et offrir le titre aux Slovènes face à la Serbie en finale : 35 points dont 20 lors d’un incandescent deuxième quart, dans le métier on appelle ça une belle conclusion. L’histoire aurait néanmoins pu très mal finir puisque, perclus de crampes et complétement vidé, Goran commençait à envoyer des brochets à la place des tirs au plus mauvais moment de la finale. Mais comme un symbole, ce sont ses teammates et frères d’armes qui finiront le boulot pour lui.

Trop rapide, trop adroit, tout simplement trop fort, Goran Dragic n’a pas simplement servi de guide à son successeur Luka Doncic, il a tout simplement porté sa patrie sur ses épaules. Flashé à de nombreuses reprises à plus de 130 en contre-attaque, le petit dragon n’a trouvé absolument aucun défenseur capable de l’arrêter et sa performance en Finale restera pour très longtemps dans les mémoires collectives. Bloqué depuis long time par le trio Espagne/France/Lituanie dans la course aux podiums européens, Goran a cette fois-ci trouvé les ressources pour botter tous les culs présents et c’est donc fort logiquement qu’il repart auréolé du titre de champion d’Europe mais aussi de celui de MVP du tournoi, devançant de quelques voix seulement un Nando De Colo également très en verve sur la compétition.

L’heure est en tout cas à la prosternation devant le génie de Ljubljana, qui débarquera très bientôt à Miami avec un statut tout neuf, celui de meilleur joueur du continent. Un juste retour des choses à 31 ans, y’a plus qu’à confirmer en emmenant Dion Waiters en Playoffs.


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