L’année de la confirmation pour John Wall : prolongation en poche, le dragster doit passer la cinquième

Le 14 sept. 2017 à 18:50 par Pierre Morin

John Wall
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Auteur d’une très belle saison régulière en menant les Wizards au spot 4 de la Conférence Est (bon ok, c’est l’Est), John Wall a montré qu’il faisait partie de la crème des meneurs. Pour avoir réussi à améliorer de nouveau son niveau de jeu, Washington ne s’est pas fait prier pour lui faire signer une extension de quatre ans pour 170 millions de dollars. Un joli pactole que l’ancien de Kentucky va devoir justifier en montrant qu’il est un franchise player capable de mener son équipe jusqu’aux Finales NBA.

Pour ce faire, le meneur va devoir prouver qu’il est capable de garder le jeu sous contrôle. Ce n’est pas que le meneur n’a pas prouvé qu’il pouvait distribuer des caviars à la pelle (10,7 assists), mais son côté “je baisse la tête et je fonce dans le tas” a quand même resurgi encore trop de fois cette saison. Sur l’ensemble de sa carrière, Jean Mur perd en moyenne 3,8 ballons par match (4,1 sur la saison dernière). Il va falloir en perdre beaucoup moins pour que Washington souhaite passer un palier supplémentaire et taper du Boston ou du Cavs et briguer une finale de Conf’. Et c’est là-dessus qu’on peut exprimer quelques doutes. Wall va devoir taffer pour montrer qu’il a tout pour être le meneur parfait : scoreur, rapide, distributeur et gestionnaire. Lever la tête pour voir si le copain est démarqué, c’est bien, mais savoir quand il faut délivrer des caviars c’est mieux. En tout cas, les Wizards croient que le meneur en est capable, comme l’a indiqué le président Ernie Grunfeld à Chase Hughes de CSN Mid-Atlantic.

“Trente ans [l’âge de John Wall en 2020], c’est toujours assez jeune en NBA actuellement. Mais nous avons vu John grandir et son jeu s’améliorer à chaque saison. Il est All-Star depuis quatre ans. […] Il a amélioré son shoot et a progressé dans sa connaissance du jeu. Il a vraiment appris à ralentir le jeu. Lors de ses trois premières années, il fonçait tête baissée et essayait de rentrer des layups. Maintenant, il lit le jeu et les situations pour faire le bon choix au bon moment.”

Avec cette prolongation, les Wizards ont réussi à garantir une base solide pour leur équipe pour encore plusieurs années. Ian Mahinmi, Bradley Beal et Otto Porter seront encore sous contrat lors du début de sa prolongation en 2020. Avec l’augmentation exponentielle des salaires au fil des années, les Wizards s’assurent de conserver Wall à un prix qui pourrait paraître presque banal dans quelques années. N’oublions pas que dans quelques saisons, des mecs comme Aaron Gordon pourront prétendre à 15 millions la saison (bien se mouiller la nuque en relisant cette phrase). Mais bon, il faudra quand même que Washington entoure Wall un peu plus qu’avec des Trey Burke ou des Donald Sloan. Ne jamais dépasser les demi-finales de Conf’ chaque année, ça vous décrédibilise un peu. Demandez à Chris Paul.

Tout repose désormais entre les mains de John Wall. À lui de voir s’il veut montrer qu’il a encore du talent à revendre et continuer à nous faire kiffer. La liste des joueurs qui, après avoir signé un contrat pharamineux, n’ont pas su confirmer par la suite est longue, et il serait dommage que le nom de Wall y figure.

Source : CSN Mid-Atlantic