La France sort la brouette et écarte la Pologne, 78-75 : petite frayeur mais gros dernier quart-temps !

Le 05 sept. 2017 à 17:32 par Bastien Fontanieu

Source image : Canal + Sport

Pas forcément la performance la plus rassurante, mais comme dirait l’autre, ce sont les 3 points qui comptent. Et quand il a fallu écarter la Pologne, l’équipe de France a envoyé le combo sniper + cojones pour finir par l’emporter.

On peut dire que c’est passé de justesse. Sans forcément plaire durant toute la durée de la rencontre, l’armée tricolore a su appuyer sur les bons boutons en toute fin de rencontre pour assommer l’équipe de Mike Taylor, qui se voyait bien réaliser l’upset en démarrant bien sa rencontre. Défense dégueulasse dans le camp bleu, application calme dans le camp blanc, les espoirs de voir un gros rempart chez les Français étaient vite jetés à la poubelle avec des paniers aisés concédés d’entrée. Le plus gros souci ? C’est qu’en plus d’une défense moyenne, l’attaque toussait sérieusement et on en venait à se marrer sur les scénarios possibles de soirées passées hier entre membres de l’EDF. Seulement 26 points scorés en première mi-temps, bienvenue sur le vieux continent. Barbelés imposés sur la team de Vincent Collet, en face la Pologne ne faisait qu’exécuter son plan de jeu en punissant à distance, en faisant tourner le ballon et en limitant les possessions perdues. Ce genre de mi-temps qui vous donne envie de prendre un bon café avec Boris, le patron étant d’une belle propreté mais devant sortir la cafetière pour tout le monde. Comment vaincre la Pologne, en prenant une dizaine de points de retard ?

Avec un run à la française. Rattrapant son écart grâce à un troisième quart nettement plus sérieux, les De Colo et Séraphin se réveillaient pour apporter leur force aux copains déjà à la tâche depuis le début de rencontre. Forcément, quand on joue à plusieurs, ça change la donne. Mais le vrai bonhomme qui se dégagea fût bien Thomas Heurtel, auteur d’une spéciale “prenez mon short” dans le dernier quart-temps. Un petit and-one pour calmer les intentions adverses, quelques passes hasardeuses derrière, mais surtout un trois-points monumental dans le corner qui devait donner des sueurs froides à la famille Gasol devant son téléviseur. Ponctuant une grosse vague française qui effaçait l’écart creusé par les Polongais, Toto la valoche retroussait ses manches et déployait son matos sur le parquet local. Un match terminé à 23 points et 9/11 au tir, qui avait une odeur de quarantaine tant son dernier shoot décisif était marquant. Doux souvenirs qui remontent à la surface, mais une injection momentanée qui ne doit effacer les 38 minutes précédentes. La France pourra-t-elle jouer ainsi contre la Slovénie, ce mercredi ? Certainement pas. Mais cela tombe bien, en ayant eu un peu peur et tout de même pu repartir avec la victoire, la bande à Fournier va pouvoir bosser sans culpabiliser de ses erreurs.

Et pendant que la sécurité du stade tente en vain de stopper les fans qui veulent arracher le short de Thomas Heurtel, on se refera le replay avec les commentaires dans les oreilles : l’équipe de France peut en chier pendant de longues séquences, puis sortir un gros run venu de nulle part. Une force, à utiliser avec précaution.

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