Lamar Odom s’ouvre sur le chapitre sombre de sa vie : “Mon transfert des Lakers a brisé ma carrière”

Le 29 août 2017 à 14:25 par Fantine

Lamar Odom
Source image : Youtube

Lamar Odom est loin d’avoir eu une vie facile. Si le gaucher a brillé sportivement et nous a fait rêver aux côtés de Pau Gasol et Kobe Bryant pendant les belles années des Lakers, il a subi des épreuves dans sa vie privée, loin du public et de l’effervescence médiatique, qui l’ont tristement mené vers la pente sombre de la cocaïne. Une descente aux enfers, après ses années de gloire, symbolisée par ses quatre jours de coma en octobre 2015 après avoir été retrouvé inanimé à Las Vegas. Après s’être ouvert sur son passé, le meilleur 6ème homme de la Ligue 2011 a révélé hier à Shams Charania de The Vertical que son transfert des Lakers a été l’un des éléments déclencheurs de sa chute terrifiante.

Si l’on a craint que l’un des meilleurs joueurs de la dernière décennie soit malheureusement célèbre comme étant le Amy Whinehouse de la NBA, il a aujourd’hui réussi à affronter ses démons pour retrouver un équilibre de vie sain. Aperçu la dernière fois sur les parquets américains lors de la saison 2012-2013 avec les Clippers avec des statistiques bien loin des standards du joueur que l’on connaissait, Lamar Odom était pourtant l’un des artisans principaux de la réussite des Lakers, champions en 2009 et 2010, grâce à son impact en sortie de banc. Le basket étant devenu son exutoire, il s’est illustré non seulement comme étant un point forward très polyvalent des deux côtés du terrain, capable de diriger le jeu comme un meneur grâce à sa vision et sa technique individuelle, de jouer très physique comme un pivot tout en défendant sur tous les postes, mais également grâce à son comportement très collectif symbolisé par son surnom. Loin d’avoir un ego surdimensionné comme beaucoup de joueurs, Candy Man est devenu le gars sympa, généreux et souriant de l’effectif, un lieutenant parfait pour Kobe qui avait trouvé sa place sur le terrain grâce à Phil Jackson en tant que sixième homme, et un semblant de stabilité dans sa vie privée. Lamar l’exprime plusieurs années après, mais son transfert de la maison Pourpre et Or a été une expérience traumatisante dans sa carrière, dont il ne s’est jamais vraiment remis.

“Le trade des Lakers a brisé ma carrière et ma détermination. Je n’ai jamais vraiment été moi-même après. Ce fut très dur de quitter cette structure et tous les gens que je côtoyais là-bas. J’ai de très bon souvenirs avec les Lakers, avec Kobe et Pau. C’était une période spéciale de ma vie.

J’ai été transféré la saison suivant notre défaite contre Dallas en Playoffs, lorsque j’ai gagné mon trophée de Sixième Homme de l’Année pour l’équipe. Me transférer après avoir gagné ça… qu’est-ce que j’aurais pu faire de plus ? Pourquoi ?”

C’était en 2011. Les Lakers souhaitaient former un Big Three avec Chris Paul et Dwight Howard, mais le transfert du meneur est finalement refusé par la NBA. Lamar Odom est envoyé à Dallas après avoir hésité à faire un break après l’assassinat de son cousin. Bien que Lamar ait voulu continuer sa carrière de basketteur à la suite du trade, il n’a jamais retrouvé le niveau lui ayant permis de gagner la récompense dont il parle. Ce transfert aura eu raison de l’équilibre de vie qu’il avait trouvé chez les Angelinos : une effervescence qui pouvait occulter les fondements instables sur lesquels il s’était construit, un objectif commun à travers la compétition qui a soudé la team de Kobe. Lamar passe de 32 à 20 minutes de temps de jeu, de 14 à 6 points, de 8 à 4 rebonds par match. La suite, on la connait : une fin de carrière anticipée pour celui qui n’avait que 33 ans, un divorce avec une Kardashian et le début des ennuis. Aujourd’hui, il va mieux, et sa famille l’incite à signer un contrat symbolique à l’instar de Paul Pierce pour prendre sa retraite sous le maillot des Lakers, afin d’achever sa carrière dans l’équipe qui l’a révélée. Invité par Ice Cube, le garçon évoque même l’idée de rechausser ses baskets pour participer à la BIG3 League la saison prochaine, de quoi rassurer sur son état de forme mental désormais. C’est avec un encourageant “Je suis toujours là mec, je suis toujours là” que Lamar ponctuera cette interview, après avoir frôlé la mort.

Lamar Odom se confie une nouvelle fois sur son passé sombre. S’il est parvenu à retrouver un équilibre de vie, Candy Man a révélé que son transfert à Dallas après ses années de gloire aux Lakers a été très difficile à vivre et a fait remonter à la surface les fondements instables sur lesquels il a construit sa vie. Le nounours va désormais mieux, et c’est tout ce qu’on lui souhaite.

Source : The Vertical


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