Zach Randolph potentiellement banni par la NBA : case finale pour le multirécidiviste

Le 14 août 2017 à 03:06 par Bastien Fontanieu

Zach Randolph Grizzlies
Source image : YouTube

Après avoir été chopé ce mercredi à Los Angeles pour avoir tenté de vendre du matos dans la cité californienne, Zach Randolph est dans de sale draps : l’intérieur pourrait en effet être rayé de la carte par la NBA.

On ne déconne pas avec la dope, surtout après le nettoyage immense réalisé par David Stern depuis le début des années 80. Véritable dictateur anti-stup pendant tout son règne, Stern avait passé l’aspirateur dans tous les recoins, pour éviter que les joueurs véhiculent une image nocive de la NBA. Résultat des courses ? Des joueurs bannis à tour de bras, des messages positifs envoyés par les porte-drapeaux de la Ligue, et un doigt général pointé sur ceux qui voulaient s’aventurer vers ces sombres voies. Sauf que si les années sont passées et le boss a changé de tête, certains ont pensé que ce serait à nouveau jouable de lancer sa petite entreprise perso, herbe en main. Et c’est là qu’intervient le dossier Zach Randolph. Arrêté par la LAPD, le néo-King ne pensait pas se faire gauler en plein mois d’août, mais le voilà désormais dans l’oeil d’Adam Silver. Pour faire simple, et en détaillant plus largement ci-dessous, disons que Zibpo pourrait clairement se faire bannir par la NBA, comme O.J Mayo il y a un an. Le sniper des Bucks avait lui été attrapé en ayant consommé des substances interdites, Randolph est plutôt sur une affaire de distribution, ce qui est encore plus chaud à défendre dans son camp.

Ce qui autorise la Ligue à pouvoir envisager ce type de sanction ? Tout simplement la dernière convention collective (CBA), ratifiée en janvier dernier et mise en application depuis six mois, qui indique le point suivant. Dans un cas où un joueur est jugé coupable ou avoue de lui-même être coupable d’avoir distribué de la marijuana, il sera écarté et potentiellement banni par la NBA. Gloups. Un sacré coup de pression pour Randolph, qui n’avait probablement pas les mauvaises intentions à quelques semaines de la reprise mais a déconné plus que jamais. Ce n’est pas comme si on parlait d’un gosse débarquant chez les pros et ne sachant comment arrondir ses fins de mois. Zach a 36 ans, ramassé un paquet de fric dans sa carrière et semblait avoir définitivement quitté l’époque hardcore de Portland et les péripéties du début de décennie. Le verre à moitié plein ? Proche de la retraite, sa sortie pourrait être bien laide mais elle ne viendrait pas chambouler une aventure à peine entamée. Le verre à moitié vide ? Adam Silver a montré qu’il pouvait être extrêmement ferme quand il le fallait, et sur les affaires d’image de sa NBA le boss n’a aucun problème à sortir le fouet si nécessaire.

Ce qui nous chagrine le plus, dans cette affaire, c’est qu’on a surtout droit à un multirécidiviste. Alors certes, Zibo a tourné une page et est devenu un citoyen modèle dans le Tennessee, donnant l’exemple aux plus jeunes et tentant de construire quelque chose de sérieux avec les Grizzlies. Après des débuts mouvementés par de premiers faits divers à Portland, cette transition était belle à voir. Mais quand on sait que Randolph avait déjà été au centre d’une lourde affaire de distribution dans l’Indiana en 2010, ça coince. Natif du coin, l’intérieur avait pu éviter le pire mais on parlait quand même d’une montagne qui louait des casiers pour ranger son matos ainsi que des armes. On est donc pas sur du deal de cartes Pokémon entre 12 et 14. Et quand on ajoute à ça les autres pépites sur son CV, du genre conduite sous influence en étant mineur, cette goutte pourrait être celle de trop pour la NBA. L’affaire sera en tout cas à suivre de très près, car la sanction sera attendue prochainement.

Zach Randolph a chié bien comme il faut. Alors qu’il s’était refait une image, avait nettoyé son passé et décidé de finir sa carrière en bon vétéran-professeur, Zibo s’est fait gauler par la popo et pourrait quitter la Ligue par la plus petite des portes. Triste, mais logique quand on ne peut s’empêcher de déconner.