John Wall, seul joueur de la draft 2010 à être resté dans sa franchise d’origine : la loyauté se perdrait-elle en NBA ?

Le 09 août 2017 à 14:35 par Fantine

John Wall
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Débat du jour, les fans du Thunder ne dites rien c’est pour les autres : la loyauté est-elle en voie de disparition outre-atlantique ? C’est du moins ce que la cuvée de la Draft 2010 laisse sous-entendre. En effet, portant le maillot des Sorciers depuis sa sélection cette année-là, le loyal Gryffondor John Wall est le seul de la bande à être resté dans sa franchise d’origine. Dommageable, oui ou non? 

Rares sont les joueurs à être resté toute leur carrière dans leur équipe d’origine. On peut nommer Dirk, Kobe, Tony, Tim, mais cette liste est presque exhaustive. La chose n’est pas forcément évidente puisqu’elle suppose un accord mutuel : un attachement et une fidélité du joueur à son maillot, mais aussi la confiance de la franchise bloquant toutes perspectives de transfert. Cependant, il est aussi peu commun que les joueurs se séparent aussi vite de celles qui les ont choisi lorsqu’ils n’étaient que de petits pubères fougueux. C’est le cas de la promo 2010 dont Johnny Wall est sorti le major, et qui a vu au fil des saisons ses anciens camarades de classes se promener dans le pays. Quatre petits noms qui pourront rappeler des souvenirs douloureux à certaines ou certains d’entre vous ? Paul George, DeMarcus Cousins, Gordon Hayward et Avery Bradley. Boum, quatre colosses de la Draft 2010 qui viennent, volontairement ou contre leur gré, de se voir faire passer sous le nez le trophée de la loyauté. Du Thunder aux Pacers, des Kings aux Pelicans, du Jazz aux Celtics – et reste dans ton sport Griezmann – et enfin des Celtics aux Pistons, les transferts ont été nombreux en 2017. Mais l’exemple du meneur des Wizards est-il si rare que ça ? Plutôt oui. A titre de comparaison, trois joueurs de la Draft 2009 (Blake Griffin, Steph Curry et DeMar DeRozan) ont joué la carte de la loyauté tandis que pour celle de 2011, ils sont encore huit. Pour Jean Mur et sa belle mentalité, cela est surprenant :

C’est fou, ça me choque. (…) Je suis content de pouvoir être un des gars pouvant dire : je suis toujours là. Mon objectif est de pouvoir être l’un de ceux qui sont restés dans la même équipe toute leur carrière.

Ce manque de fidélité est-il à déplorer ? Outre les transferts de Kevin Durant et de LeBron avant lui ayant eu les retentissements que l’on connait, le départ des All-Stars de leur franchise d’origine est toujours un sujet sensible et questionne le sentiment d’attachement au maillot des joueurs. Il est tout d’abord nécessaire et important de préciser que tous ne se retrouvent pas valdingués de gaieté de cœur. Dans le cas de la cuvée 2010, DMC et Bradley ont fait les frais des envies de changement, ou du besoin d’alléger le salary cap de leur franchise respective. Pour ce qui est des autres loustiques, une question peut légitimement se poser : doit-on regretter que les joueurs aillent voir si l’herbe est plus verte ailleurs ? Si les conditions dans lesquelles ils évoluent ne leur permettent pas de tutoyer les sommets à l’instar de Paul George, ou même de Gordon Hayward à certains égards, la loyauté peut aussi être un frein à une carrière. On ne se fait pas tous drafter aux côtés de Tim Duncan et Manu Ginobili, avec el maestro Gregg Popovich en guise de coach, des conditions permettant d’envisager sereinement un investissement dans l’immobilier de sa région pour une vingtaine d’années.

John Wall est donc le dernier représentant de la fidélité à sa franchise d’origine pour la cuvée 2010. Bien qu’il y ait peu de joueurs ayant effectué toute leur carrière sous le même maillot, l’exemple de la cuvée de Jean Mur est assez rare, surtout sept années seulement après la Draft. Alors, bonne ou mauvaise chose selon vous ? 

Source : Basketball Realgm