Kenny Atkinson n’a pas esquivé la Summer League : formation accélérée pour la jeunesse de Brooklyn

Le 19 juil. 2017 à 21:44 par Tom Crance

Kenny Atkinson
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Les Brooklyn Nets ont réalisé un exercice 2016-2017 immonde, ponctué par un vilain bilan de 20-62 et une dernière place dans le fond de la Conférence Est. Kenny Atkinson a donc travaillé dur cet été pour parfaire l’épanouissement et le développement des jeunes pousses. Fait rare, ce dernier a coaché l’équipe de jeunes des Nets en Summer Leage : objectif responsabiliser les gamins et construire un projet viable sur le long terme. Y’a du boulot, mais on apprécie le geste.

“Je pense qu’il y a trois piliers : le premier – je pense que nous sommes en train de construire à partir d’un groupe assez jeune donc j’ai pensé que c’était important. Si je demande à des gars comme Spencer (Dinwiddie), Rondae, ils n’ont pas besoin de jouer. Si je leur demande de le faire, alors je ressens le sentiment que je dois être avec eux. Je pense que c’est le meilleur moyen pour les coacher. Je les ai à portée de main, on peut faire des sessions vidéos. Selon moi, c’est une sorte de répétition générale. C’est plus dur de le faire quand les gars sortent de la Summer League. Je pense donc que c’est important de les aider à progresser l’été. J’estime beaucoup la Summer League. Pour le staff, tenter de comprendre et solutionner les problèmes, honnêtement c’est sous-évalué. Dernièrement, j’ai dû progresser. Même dans notre victoire le 13 juillet contre les Nuggets, il y a eu deux ou trois situations où j’aurais dû mieux jouer les coups. C’est comme si je passais un test. On se doit vraiment d’avoir la réponse. Je n’ai évidemment pas beaucoup d’expérience en tant que head coach. La Summer League m’accorde du temps dans le simulateur de vol.”

Une chose est sure : les Nets ont été catastrophiques l’an passé, mais les choses vont progressivement rentrer dans l’ordre grâce à l’implication, au sérieux et à l’envie d’apprendre du coach Kenny Atkinson. A 50 ans, son parcours est aussi atypique qu’étonnant : adjoint au Paris Basket Racing, aux Knicks et aux Hawks, head coach de la République Dominicaine et sous contrat chez les Nets depuis un an. Ce coach en formation a eu la très bonne idée de ne pas déléguer son équipe jeune à un membre du staff. Brooklyn mise sur l’avenir, et quoi de mieux pour recommencer à espérer qu’un coach soit autant impliqué et formateur ? Si le succès doit revenir au sein de la franchise, cela doit passer par plus de travail, le goût de l’effort et faire les sacrifices ensemble vers le même objectif. Avec trois victoires en cinq matchs lors de la ligue d’été, des signes encourageants pour le futur ont été exposés.

Caris LeVert (16 points, 5 rebonds, 3 passes) et Rondae Hollis-Jefferson (10 points, 9,4 rebonds) ont réalisé des performances solides et c’est tant mieux pour la franchise. Leur jeune âge – 22 ans – rassure la direction quant à la qualité des jeunes qui veulent en découdre pour redorer le blason. Si Atkinson entend être plus proche et à l’écoute des jeunes joueurs pour les développer, ce dernier pourra compter sur des renforts d’expériences puisque DeMarre Carroll, D’Angelo Russell et Timofei Mozgov ont posé leurs valises dans l’extrémité ouest de Long Island. L’association entre D-Lo et Jeremy Lin peut être productive, tandis que Carroll apportera énergie et défense. Le pivot russe devrait bien s’intégrer au sein de la formation puisque ce dernier évoluait dans la Big Apple quand Kenny n’était encore assistant des Knicks.

Kenny Atkinson prépare les Nets à retrouver un niveau compétitif d’ici quelques années. Son implication au sein de l’équipe est notable puisqu’il a décidé de coacher en personne les puceaux de l’équipe cet été. Au programme : travail, travail, travail mais aussi formation, formation et encore formation. Les victoires ne tombent pas du ciel, il faut se donner les moyens de réussir en préparant l’avenir. L’arrivée de joueurs confirmés a de quoi rassurer le coach : Brooklyn ne sera surement pas en Playoffs la saison prochaine, mais Brooklyn sera enfin une équipe NBA.

Source texte : SB Nation