Tim Hardaway Jr est vu “comme un arrière titulaire” par Steve Mills : la bise à Courtney Lee

Le 18 juil. 2017 à 18:59 par Alexandre Martin

Tim Hardaway Jr
Source image : Youtube

Hier, Steve Mills – le président des Knicks – a pris le temps de répondre à quelques questions des médias pour la première fois depuis l’annonce du deal passé entre la franchise new yorkaise et Tim Hardaway Jr. Et Mills avait pour but d’expliquer la stratégie autour de cette signature. Pourquoi un aussi gros contrat ? Quel est le plan avec Hardaway ? Pas sûr du tout que l’ami Steve ait rassuré tout le monde…

On le rappelle, Tim Hardaway Jr a été drafté en 2013 par les Knicks (24ème choix) avant d’être échangé aux Hawks deux ans plus tard et dans le cadre d’un trade en triangle contre Jerian Grant. Aujourd’hui, le fils du célèbre membre du Run TMC se retrouve de nouveau dans la ville qui ne dort jamais puisqu’il a accepté une offre assez marquante de 71 millions sur quatre ans. Une offre sur laquelle les Hawks n’ont pas voulu s’aligner puisqu’ils avaient plutôt dans l’idée de proposer quelque chose comme 15 millions par an grand maximum à celui qui était leur sixième homme. Sixième homme… Un rôle qui semble coller parfaitement avec les qualités de Hardaway Jr, sauf que le président Mills envisage beaucoup plus comme il l’a dit hier après avoir expliqué le pourquoi du comment d’un tel contrat, dans des propos rapportés par le New York Daily News :

“La plupart du temps, les gars sont libres plus tard dans leur carrière d’un point de vue de l’âge. Et nous avons décidé que si nous voulions vraiment piquer un agent-libre à son équipe d’origine, nous devions être agressifs. Donc nous avons décidé d’être agressifs (sur le dossier Tim Hardaway Jr). Quand nous regardons les stats, nous croyons que Tim est un arrière titulaire dans cette ligue, la trajectoire que nous voyons pour lui est celle d’un arrière titulaire. Il a la capacité de devenir un arrière titulaire pour le reste de sa carrière. Et ces gars gagnent en moyenne 16 à 16,5 millions de dollars (par an) en NBA aujourd’hui. Donc c’est ainsi que nous en sommes arrivés à la décision de lui proposer un contrat en étant agressif, pour être sûrs qu’il devienne un Knick.”

Par agressif, il faut donc comprendre : payer un gars bien plus cher que ce que le marché propose. Un marché qui est déjà de plus en plus élevé avec l’explosion du salaray cap ces dernières années. C’est d’autant plus surprenant que si le potentiel de Tim Hardaway (25 ans) est intéressant, il a un vrai profil de sixième homme, de gars qui apporte du scoring et de l’énergie offensive en sortie de banc. Un gars qui a un vrai temps de jeu, équivalent à la plupart des titulaires mais qui s’épanouit parfaitement avec la second unit et dans certaines fins de matchs. Exactement comme l’utilisaient les Hawks de Mike Budenholzer en somme. Il n’est pas du tout certain que l’ami Tim tienne le coup et augmente tellement sa production en devenant titulaire.

De plus, les Knicks ont toujours Courtney Lee sous contrat et ce, pour trois saisons et environ 37 millions de dollars. Quel est le projet avec Lee ? Le mettre dans un échange coûte que coûte également ? Faire de lui le sixième homme ? Au passage, on se demande bien ce que pense Jeff Hornacek de tout cela puisque, mine de rien, c’est lui qui va devoir articuler cet effectif pour en faire une équipe de basket autour de Kristaps Porzingis et de Tim Hardaway Jr donc, si l’on en croit Steve Mills. En tous cas, le nouveau General Manager, Scott Perry, ne semble pas du tout gêné par le fait de subir ce choix qui a été fait juste avant son arrivée. Perry a en effet affirmé que lui et ses collègues de Sacramento avaient “applaudi” la signature de Tim Hardaway Jr.

Tout va bien ! On espère pour les Knicks que Tim Hardaway Jr va passer (et tout de suite) de bon sixième homme des Hawks à un niveau de titulaire chez les Knicks, histoire de justifier la prise de décision de Steve Mills et son staff. Histoire aussi de faciliter un peu le travail de Scott Perry. Histoire enfin de participer à la relance new yorkaise. Histoire de…

Source : New York Daily News