Pat Riley est focalisé sur Dion Waiters : rester en forme c’est bien, mais devenir très fort c’est mieux

Le 17 juil. 2017 à 09:21 par Bastien Fontanieu

Dion Waiters
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Le boss du Heat a fait un choix cet été : parier sur Dion Waiters. Avec une prolongation offerte de 52 millions de dollars sur 4 ans, Pat Riley espère que son nouveau jouet va enfin prendre son job au sérieux.

Rien de plus excitant et à la fois stressant que d’avoir Patoche sur le dos. Le gominé le plus célèbre de la Floride est un stratège puissant, mais c’est aussi un coach légendaire en ce qui concerne la motivation de ses joueurs. Capable de faire de John Starks une figure emblématique des Knicks ou trouver un rôle à un Kurt Rambis, ce bon Riley est du genre à accepter n’importe quel talent, tant qu’il souhaite réellement progresser dans sa carrière. Et cela tombe bien, Dion Waiters semble sur cette bonne voie. Un poil flemmard et préférant se reposer sur ses capacités, l’arrière a aussi bien ravi que frustré ses fans depuis son arrivée en NBA, à cause de son irrégularité chronique. Un soir, Dion jouera comme un des 10 meilleurs joueurs à son poste, et le lendemain un des 10 pires. Sauf qu’en filant plus de 10 millions la saison à Waiters, le grand Riley refuse de voir ce type de comportement se prolonger. En gardant son regard fixé sur le natif de Philadelphie, Pat espère retrouver un joueur transformé à la rentrée. Un qui justifiera le contrat signé, et atteindra le level supérieur sous les ordres d’Erik Spoelstra.

“Quand il est arrivé à notre camp d’entraînement, il n’était pas prêt pour ce que nous faisons. Et je crois qu’il avait des pépins à la hanche, et à la cuisse, par fatigue. Puis il a eu une petite entorse, et une autre blessure à la hanche, ce qui l’a mis de côté pendant longtemps. Cela a pris du temps avant qu’il retrouve son niveau. Puis du 17 janvier au 17 mars, il a eu sa bonne période. Et pendant celle-ci, on a remporté 13 matchs de suite, lorsqu’il était en forme, confiant et en bonne santé. Il tournait à plus de 18 points par match, à 48% au tir et plus de 40% de loin.

Il doit augmenter son pourcentage de réussite aux lancers, je n’arrive pas à croire qu’il n’était pas à 80% de réussite l’an dernier. Il était autour des 65%, on veut qu’il devienne plus efficace et régulier. Ce qu’il doit comprendre cet été, c’est qu’il n’est pas simplement question de faire des sprints pour rester en forme. Il doit bosser sur ses jambes, son corps entier, comme s’il s’agissait d’une rééducation complète. Je pense qu’il s’entraînera différemment.”

Rien de mieux qu’un cadre professionnel et motivant pour se donner à fond. Du côté de Miami, nombreux sont les bosseurs qui veulent se faire une place au soleil sans chercher d’excuses. Il n’y a d’ailleurs pas besoin de chercher bien loin pour trouver l’exemple parfait de cette mentalité, Udonis Haslem étant l’ancien rempli de sagesse qui s’est fait une carrière en basant son jeu sur du hustle permanent. Entre lui et James Johnson, il y a de quoi fermer sa gueule et se ramener à l’heure à la salle. Mais finalement, c’est surtout dans la transition personnelle de Dion qu’il sera intéressant de voir son évolution. Mine de rien, le sniper aura 26 ans en fin d’année et arrivera doucement vers une phase de maturité qui fait la différence chez bien des athlètes. La hype des débuts et le fun du rythme de vie freestyle ? C’était chouette pendant un bon moment. Maintenant, il faut prendre son travail au sérieux et profiter de l’opportunité proposée pour devenir un joueur costaud dans la Ligue. Il en a les moyens, la preuve avec la confiance donnée par Riley et toute son équipe.

Les clés sont donc dans les mains de Dion Waiters, avec un président qui croit en lui et un coach qui veut le responsabiliser. Sous contrat désormais, l’arrière n’aura plus d’excuses s’il continue à nous troller.

Source : Sun Sentinel


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