La sagesse de Steve Kerr : n’importe quel joueur paraît bon lorsqu’il évolue dans un bon cadre

Le 16 juil. 2017 à 21:27 par Bastien Fontanieu

Steve Kerr
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S’il y a bien une mission que Steve Kerr a pu accomplir avec brio depuis son arrivée à Golden State, c’est créer une structure ultra-saine pour que tout le monde puisse en ressortir meilleur.

Il en a parlé dernièrement, du côté de Las Vegas, entre deux ou trois matchs de Summer League. Présent pour regarder ses jeunes Warriors se donner et représenter leur franchise, le coach est passé par le micro de Sirius XM Radio et a pu donner son avis en profondeur sur la façon dont l’été de son équipe a été géré. Un mois de juillet parfait, des cadres conservés et quelques armées ajoutées en bonus, aussi difficile que cela puisse paraître Golden State a presque… amélioré son effectif, si cela semblait encore possible. Mais pour permettre à 15 hommes d’évoluer en harmonie, il n’est pas simplement question de bague à remporter. Il faut que le cadre soit bon, que les valeurs partagées soient exemplaires, que la communication et le soutien règnent, tout comme la détermination collective et le bon sens des priorités. Un tissage d’artisan qui permet d’obtenir ce type de résultats, trois années de domination totale sur la NBA hormis une finale flinguée en 2016, et des joueurs qui rayonnent en passant par les mains de Steve Kerr. De Draymond Green à Stephen Curry, en passant par Klay Thompson ou Shaun Livingston par exemple, les cadres sont aussi humbles que motivés et ces derniers installent des bases idéales pour que les role players intégrant l’effectif s’épanouissent au maximum. Une philosophie à enseigner dans toutes les écoles.

C’est forcément plus facile quand vous avez 4 All-Stars, et que six de vos joueurs fondamentaux sont de retour. Car ensuite, vous n’avez qu’à ajouter des petites pièces autour d’eux. Je sais que durant ma carrière, j’étais un role player. Et quand j’étais dans une mauvaise équipe, je n’avais pas de rôle attitré. Alors que quand j’étais dans une bonne équipe, soudainement les gens se disaient que j’étais bon car je participais aux victoires. Un role player dans une mauvaise équipe, ça n’existe pas. Donc quand vous avez une base, vous pouvez ajouter des pièces comme Nick Young ou Omri Casspi, ou JaVale McGee par exemple l’an dernier. Tout le monde aurait pu avoir ces gars, il y a un an JaVale avait passé l’été sans signer le moindre contrat. Mais quand il joue aux côtés de KD, de Draymond, de Curry et de Klay, il est forcément meilleur. Comme n’importe quel joueur en fait. Au-delà des 15 plus grosses stars de la NBA, tous les autres athlètes dépendent de leur équipe, de leur environnement, etc. Et on en a un qui est très appréciable ici.

Quoi de plus évident que le cas JaVale McGee ? Comme le mentionne Kerr, le roi du Shaqtin était forcément moqué il y a encore un an, car traversant les franchises sans stabilité identitaire ni fondations long-terme. Sauf qu’en étant persuadé que son cadre à lui était idéal, le coach des Warriors tentait le coup avec Bob Myers. Recrutement d’un an, amène ton potentiel et on va en tirer le maximum en te mettant dans un siège parfait. Douze mois plus tard ? Non seulement McGee est champion NBA, mais les critiques ont comme par hasard changé, pour faire place à davantage de compliments sur les progrès du géant. Même chose pour les Patrick McCaw, les Marreese Speights, les Festus Ezeli, les Ian Clark ou autres Justin Holiday du clan Warriors. Chaque année, un nouveau intègre le groupe et ressort grandi, mieux apprécié, et donc mieux valorisé sur le marché. On a vu ça pendant des années chez les Spurs, avec des types comme Danny Green ou Matt Bonner rangés dans les caves de la Ligue, mais trouvant leur rôle, leur succès et donc touchant leur potentiel maximal dans un environnement contrôlé.

Qui sera le prochain membre des Warriors touchant le ciel dans leur incroyable centre de formation et de réinsertion ? Affaire à suivre…

Source : Sirius XM Radio


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