Tim Hardaway Jr. est prêt pour enfin séduire les Knicks : si ça les rassure… tant mieux

Le 11 juil. 2017 à 06:08 par Giovanni Marriette

Tim Hardaway Jr
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Tim Hardaway Jr. est pour l’instant la recrue la plus clinquante de l’été chez les Knicks et ces derniers vont devoir s’y faire. En attendant un éventuel mouvement autour de Carmelo Anthony, c’est bien l’arrivée de l’ancien arrière des Hawks et des… Knicks qui constitue le plat principale de la free agency à New York mais si cela peut rassurer le Madison, THJ n’est plus le même qu’il y a deux ans et il a une grande envie de le faire savoir.

L’histoire commence un peu comme celle… de Nicolas Anelka au Paris Saint Germain. Hein ? On s’explique. Vendu 5 millions de francs par le PSG – et ça rajeunit pas – en 1997 à Arsenal, le club de la Capitale avait ensuite récupéré son joyau trois ans plus tard, mais il l’avait récupéré pour… 220 millions, soit 44 fois son prix de départ. Une belle enfilade, le pote de Domenech ayant entre temps pris un peu de valeur à Arsenal donc mais surtout au Real Madrid. Bref, il ne nous semble pas être sur TrashFoot alors rechaussons nos sneakers et retournons au Madison.

Interrogé lors de sa conférence de présentation, le 24ème choix de la Draft 2013 et accessoirement fiston du plus gros crosseur de l’histoire du Heat s’est confié, revenant sur le douloureux épisode 2013-2015 mais surtout sur son envie de prouver qu’il vaut bien les 71 millions que les Knicks ont misé sur lui :

Définitivement, je suis parti de New-York avec une mauvaise impression et avoir cette opportunité de revenir ici est quelque chose de rare. Désormais je dois tirer le meilleur de tout ça.

Possible que le gars n’ai pas forcément kiffé le fait d’être plus ou moins échangé il y a deux ans contre… Jerian Grant. Possible du coup qu’il ait été un peu étonné de la démarche des Knicks :

Tu joues deux ans pour une franchise, tu pars et deux ans plus tard ces même gens te rappellent. Ma réaction a été du genre “Wow je m’y attendais vraiment pas !”

Atterri à New-York en même temps que la mafia Phil Jackson / Derek Fisher, élus un peu plus tard duo comique de l’année au Marrakech du rire, le joueur formé à Michigan n’avait pas su s’imposer, offrant notamment en 2014/15 un pourcentage de 39% au tir lors d’un opus à 17-65 resté dans la mémoire malheureuse des fans de Big Apple. THJ s’en rappelle mais préfère passer à autre chose. On le comprend hein :

C’était une saison très dure pour tout le monde et ils ont eu besoin de faire des changements. Au bout du compte tout ça est un business et le but est toujours de rendre l’équipe plus compétitive. Ils avaient une décision à prendre, ils l’ont pris, moi j’ai du faire avec et j’ai trouvé ça très gratifiant qu’une franchise comme les Hawks désire faire de moi l’un des leurs.

La saison 1 à Atlanta fut néanmoins compliquée puisque le sniper fut envoyé à plusieurs reprises se faire les dents en D-League, mais 2016/17 fut la saison de l’explosion, notamment après le All-Star break quand l’arrière a commencé à jouer sans filtre. A l’arrivée des chiffres de 14,5 points de moyenne et des Knicks qui reviennent toquer à la porte avec une offre que les Hawks ne matcheront évidemment pas. 71 millions de dollars qui font un peu parler sur la place publique, mais ça le joueur s’en fout un peu à vrai dire :

Je ne sais vraiment pas quoi vous dire là-dessus (sur la thune, ndlr). Tout ce que je peux vous dire c’est que je suis là pour bosser. Je vais donner aux fans ce qu’ils veulent voir et je suis aujourd’hui un joueur qui a mûri. Ça prend effet dès maintenant, tout est aujourd’hui très sérieux pour moi.

Il reste néanmoins un gros point d’interrogation autour de l’arrivée de Tim chez les Knicks, un point d’interrogation avec des bourrelets. Car pour les âmes en peine sans connexion Internet, Carmelo Anthony est donc ce matin toujours en ville et son ombre plane évidemment sur l’utilisation du dernier arrivé dans le vestiaire… Là encore, réponse politiquement correcte du gamin, mieux vaut être du bon côté si un jour les deux hommes devaient se partager la gonfle :

C’est un sentiment étrange… mais Melo doit faire ce qui est le mieux pour lui et sa famille. Bien sûr, nous voulons définitivement qu’il soit avec nous la saison prochaine. C’est formidable d’avoir ce genre de gars sur le parquet, ce genre de vétéran capable de rentrer de gros tirs n’importe quand. C’est énorme d’avoir ça, on veut l’avoir et ce serait probablement très dur pour lui de partir mais comme je l’ai dit, il doit faire ce qui est le mieux pour lui et pour sa famille.

On a bien compris, Tim Hardaway Jr. aimerait donc que la famille de Melo le pousse à partir. Enfin on croit hein… Carmelo Anthony ou pas Carmelo Anthony, les Knicks diront en tout cas adieu en novembre à un autre de leurs compagnons de galère : l’attaque en triangle. Et ça tombe bien, THJ est plutôt un littéraire, même s’il y met une fois de plus les formes, au cas où on lui file tout de même une équerre entre les mains :

Je pense que je peux vraiment être efficace dans ce type d’attaque, beaucoup plus en tout cas que lorsque je n’étais qu’un joueur de deuxième année. Cela signifiait pour moi apprendre une nouvelle façon d’attaquer, apprendre de nouveaux systèmes… Puis c’était différent, ce staff-là n’était pas celui qui m’avait drafté… Aujourd’hui j’ai acquis assez d’expérience pour être capable d’augmenter mon niveau des deux côtés du terrain.

Les Knicks possèdent en tout cas une base en apparence très saine avec un trio Ntilikina / Hardaway Jr. / Porzingis à des degrés différents d’évolution mais très prometteurs tous les trois. Qu’est-ce qu’on fait de Melo dans tout ça c’est une bonne question, mais lorsque THJ prendra 38 tirs lors de l’opening night il ne faudra pas dire ouille.

Première bonne nouvelle pour les Knicks fans, l’ancien role player est donc devenu un leader et il a la dalle. A 71 millions sur le contrat, il a néanmoins plutôt intérêt à manger proprement. Bonne surprise à la rentrée ? Les mecs le mériteraient sans doute, depuis le temps qu’ils en chient…