Lonzo Ball se rattrape avec la manière : triple-double pour le meneur, plus à l’aise et moins forceur

Le 09 juil. 2017 à 04:56 par Bastien Fontanieu

Lonzo Ball

Sa première rencontre avait créé tellement de buzz que cela avait probablement affecté son jeu. Du moins, on tentait d’apporter ces excuses avant un deuxième match attendu : face aux Celtics, Lonzo Ball a joué son vrai game.

Et forcément, c’était tout de suite plus rassurant. Car en paraissant moins nerveux et plus concentré sur le parquet, le produit formé à UCLA changeait complètement sa production globale. La veille, les tirs à distance étaient souvent pris par envie de bien faire, plutôt que par nécessité au sein du rythme du match. Cette nuit, les bombes ont été remplacées par des pénétrations plus incisives, créant les décalages qu’on connaît et qu’on attendait pour ses coéquipiers. Bien évidemment, le public était en feu dès que le bonhomme remettait ses lacets ou se touchait la fesse droite, mais ce samedi cela n’affectait pas autant le jeune Ball dans son impact individuel. Premier aspect intéressant, l’absence de Brandon Ingram, qui forçait Lonzo à devoir dicter le rythme, son rythme. Et tout de suite, cette touche unique qui lui est déjà collée sans avoir posé un seul orteil sur un vrai terrain NBA, l’envie de passer la balle… qui donne envie de passer la balle. Dans une Summer League qui est généralement considérée comme un immense Pole Emploi où chacun doit faire ses plus grosses stats, voir un gamin pousser les autres à partager le cuir est forcément quelque chose d’appréciable.

Maintenant, tout n’était pas rose dans la performance de LB, comme chez ses copains de la cuvée 2017. Défensivement par exemple, le garçon a pu avoir un nouvel avant-goût de ce qui allait lui être réservé, la plupart des extérieurs adverses voulant lui mettre la fessée sur chaque drive. Pas de quoi intimider Lonzo, mais un manque de discipline dans sa propre moitié de terrain, qui a pu coûter cher aux siens. Dans sa balance passe-scoring aussi, il aurait peut-être pu y avoir davantage de points marqués, surtout sans Brandon Ingram pour pouvoir aider. Mais bon, on fait nos fines bouches, le fils de LaVar nous a quand même casé un triple-double pour son deuxième match de Summer League et a surtout totalement effacé la frustration du premier. Quand on sait que le gamin est allé dans le gymnase le plus proche pour jouer après son dépucelage, afin de débarquer plus confiant et moins stressé, ça vous classe un pro. Du mieux en l’espace de 24h, on attend davantage de la part du phénomène pour les jours suivants.

Onze-onze-onze. La défaite au bout, certes, mais qui s’en fout du résultat collectif en Summer League, levez la main ? Merci, vous pouvez la baisser. Lonzo Ball s’est rattrapé, c’est tout ce qui compte pour la Lakers Nation. Au suivant !


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