Lauri Markkanen a fait le boulot : 14 points et 8 rebonds pour la nouvelle tour de Chicago

Le 09 juil. 2017 à 03:27 par Bastien Fontanieu

Lauri Markkanen

Les fans de Chicago ne sont pas forcément les plus positifs ou souriants ces derniers jours. Pourtant, un micro rayon de soleil a percé la Windy City ce samedi : Lauri Markkanen a démarré sa Summer League, proprement.

Pas de quoi en faire une quiche lorraine, ou finlandaise d’ailleurs. Le rookie sélectionné en 7ème position de la dernière Draft ne va pas nous en mettre plein les yeux en Summer League, surtout qu’on l’attend avant toute chose sur le parquet du United Center en octobre, pas à Vegas en juillet. Cependant, quand on supporte une franchise comme celle de Chicago, n’importe quel élément d’optimisme est reçu avec le sourire. Et pour ses débuts dans la jungle estivale, l’intérieur aux mains douces a fait le job. Du hustle, pas peur de jouer physique, cette capacité à espacer le terrain, bref tout ce que les Bulls veulent voir au fil des mois et des années en Markkanen. Déjà bien connecté avec Denzel Valentine, Lauri n’hésitait pas sur ses initiatives et montrait une bonne balance entre confiance et dureté en-dessous, ce qui apportait un élément assez surprenant en voyant sa gueule d’ange et sa démarche à faire passer Brook Lopez pour un top-model.

Au-delà des chiffres (14 points, 8 rebonds), c’est dans les petits détails liés à l’attitude qu’un demi-sourire pouvait être aperçu sur les visages des fans de l’Illinois. Première leçon qu’on apprend aux grands lorsqu’ils sont un peu tendres : tout mettre dans l’arceau quand on est en-dessous, ne pas monter comme une fleur. Et avec ses longs segments, on voulait justement voir si Markkanen allait la jouer softy ou autoritaire. Bonne réponse de la part de Lauri, c’est déterminé qu’il est souvent allé vers le cercle, ce qui risque de causer des chocs thermiques chez les habitants de Chicago quand on est habitué à la phobie du cercle signée Nikola Mirotic. Même appréciation dans le tir à distance du phénomène, qui en plus de faire mouche est d’une pureté assez poétique une fois la balle ayant quitté ses mains. On peut limite déjà apercevoir les membres du United Center se lever et former un cercle avec le pouce et l’index, en voyant la tige claquer son magnifique geste derrière l’arc. Quand Markkanen fait ficelle, ce n’est pas pour tenter de se rapprocher de l’expression : le sniper fait filoche, avec autant de grammes d’arceau que de matière grasse dans les Activia.

Ce n’est certainement pas en juillet qu’on va crier au génie, mais c’est bien une tape dans le dos qu’on va donner aux fans de Chicago. Il est pas tout mal ce Lauri Markkanen, son développement sera intéressant à regarder. Les bases, en tout cas, sont bien là.